• Berne, 6e exportateur mondial d'armes légères

    D'après une étude publiée lundi par l'ONU à New York, les États-Unis sont en tête des pays exportateurs d'armes légères. La Suisse se situe au 6e rang mondial.

    En 2011, la période analysée dans l'étude annuelle «Small Arms Survey», Washington a livré à l'étranger pour 917 millions de dollars d'armes. En comparaison, Berne a fourni à d'autres pays au moins 191 millions de dollars d'armes légères et munitions.

    Les États-Unis occupent la première place de ce classement des exportations d'armes légères.

    La Suisse se positionne dans ce classement derrière les Etats-Unis, l'Italie, l'Allemagne, le Brésil et l'Autriche. Elle devance Israël, la Russie et la Corée du Sud.

    D'après les auteurs de l'étude, le commerce d'armes légères a progressé de manière significative au cours de la dernière décennie. De 2001 à 2011, le volume des échanges est passé de 2,3 milliards à 4,5 milliards de dollars.


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  •  Sea Shepherd part en guerre contre la chasse aux dauphins

    'association de défense des océans se préparait vendredi 13 juin  à une campagne sans précédent contre les «grinds», une chasse séculaire aux dauphins.

    L'ONG Sea Shepherd qualifie cette chasse aux dauphins de «massacre obsolète».

    «C'est une tradition vieille de centaines d'années, qui date d'une époque où les habitants avaient besoin de manger les dauphins pour survivre», assure Alex Cornelissen, directeur de Sea Shepherd, alors qu'un convoi de l'ONG à destination des îles Féroé faisait escale à Amsterdam.

    «Or, l'argument de la subsistance n'est plus du tout à l'ordre du jour, il s'agit maintenant d'un divertissement plus qu'autre chose, un massacre obsolète», a ajouté Alex Cornelissen.

    Pleins de mercure

    «En plus, ces dauphins sont maintenant impropres à la consommation en raison de la pollution. Ils contiennent une forte concentration de mercure par exemple», soutient-il.

    Selon l'ONG, plus connue pour ses campagnes musclées dans l'océan Austral contre les harponneurs de baleines japonais, environ 1500 cétacés sont tués chaque année lors des «grinds».

    Piégés puis pris à l'aide de crochets

    Cette tradition, défendue par les autorités locales, consiste à rabattre des globicéphales, ou dauphins dit «pilotes», dans des criques pour ensuite les attraper depuis la plage à l'aide de crochets fixés au bout de cordes et les tuer à l'arme blanche.

    Sous protectorat danois, l'archipel situé entre l'Islande et l'Ecosse est souvent en opposition avec l'Union européenne en matière de pêche.

    Règles européennes violées

    «Ils chassent une espèce protégée par plusieurs conventions en Europe», soutient M. Cornelissen : «ils sont sous protectorat danois, ils doivent donc respecter les règles européennes».

    Au total, quelque 500 activistes de Sea Shepherd se relaieront de juin à octobre dans les îles Féroé au sein d'équipes au sol ou en mer.

    Eloigner les dauphins des côtes

    «Nous devons repérer les dauphins avant ceux qui les chassent et les éloigner le plus possible des côtes», explique Lamya Essemlali, qui dirigera la campagne 2014. «Si un groupe de dauphins est repéré avant que nous ne puissions les éloigner, ils faudra employer d'autres moyens, notamment au sol».

    Les activistes auront à leur disposition quatre vedettes d'intervention rapide et un navire plus important, le «Colombus», ainsi qu'une dizaine de voitures et des mobile-homes, selon Alex Cornelissen.

    Voitures recouvertes de sang de dauphin

    La campagne, baptisée «Grindstop 2014», doit débuter dans le courant de la semaine. Une partie des activistes est déjà sur place, et si les contacts avec les habitants sont la plupart du temps bons, les frictions existent, selon M. Cornelissen.

    «Certaines de nos voitures sur place ont été vandalisées et recouvertes de sang de dauphin», affirme-t-il.

    Sea Shepherd a augmenté ses moyens par rapport à ses précédentes campagnes aux îles Féroé : cette campagne sera plus longue et les vedettes, insubmersibles, ont été spécialement achetées pour l'occasion.

    «En 2011, lors de notre dernière campagne, aucun dauphin n'a été tué», soutient Lamya Essemlali : «mais dès que nous avions quitté les îles Féroé, après un mois et demi de présence, les grinds ont repris».

     


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    Le fait de contraindre quelqu'un à se marier a été érigé en infraction pénale en Angleterre et au Pays de Galles.

    Contraindre quelqu'un à se marier en Angleterre et au Pays de Galles est, depuis lundi 16 juin 2014, passible de sept ans de prison, avec l'entrée en vigueur d'une nouvelle législation. Des jeunes sont parfois emmenés dans le pays d'origine de leur famille, en Asie principalement, où ils sont mariés sans leur consentement.

    Le mariage forcé a été érigé en infraction pénale par le «Anti-Social Behaviour, Crime and Policing Act 2014», qui en condamne la pratique sur le sol britannique, mais également à l'étranger. Le Royaume-Uni disposait jusqu'à présent de plusieurs outils juridiques tels que la possibilité pour les tribunaux d'émettre des ordonnances de protection ainsi qu'une unité d'assistance spécifique pour les cas de mariage forcé.

    «La criminalisation (qui entre en vigueur) aujourd'hui est un pas supplémentaire de la part du gouvernement pour s'assurer que les victimes sont protégées par la loi et qu'elles ont l'assurance, la sécurité et la liberté de choisir», a déclaré la ministre britannique de l'Intérieur, Theresa May.

    Une forme d'«esclavage»

    Le texte interdit d'exercer une pression physique, psychologique, financière, sexuelle ou émotionnelle dans le but d'aboutir à un mariage (civil ou religieux) non consenti par l'un des époux ou les deux. Quant aux personnes inaptes à consentir elles-mêmes à un mariage, toute incitation, même sans violence et sans pression, est perçue comme un délit.

    Ce changement de législation avait été annoncé par le Premier ministre David Cameron en 2012. Il avait alors qualifié les mariages forcés «d'odieux», les comparant à une forme d'«esclavage».


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  • La plus ambitieuse conférence jamais organisée sur le viol en tant qu'arme de guerre s'est terminée après quatre jours de réunion à Londres sur la promesse d'un protocole visant à mettre fin à l'impunité. La concrétisation de cet accord sur le terrain s'annonce cependant extrêmement compliquée.

    Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé à "reléguer au Moyen-Age et aux livres d'histoire" le "crime indescriptible" des violences sexuelles en temps de conflit.

    Dans un long discours devant les représentants des 123 pays présents, M. Kerry a renvoyé aux objectifs formulés dans le protocole élaboré à l'initiative du chef de la diplomatie britannique William Hague, et de l'actrice Angelina Jolie.

    Ce document de 146 pages a été présenté dès mercredi. Il met l'accent sur la "tolérance zéro" face aux violences sexuelles ainsi que sur le soutien à apporter aux victimes qui, plutôt que d'être aidées, sont parfois ostracisées jusque dans leur propre communauté et famille.

    Des critères internationaux

    Le protocole vise surtout à mettre "fin à l'impunité" des violeurs, en établissant des critères internationaux pour enquêter sur ces crimes afin que les coupables puissent être poursuivis plus efficacement.

    Car comme l'a rappelé Angelina Jolie, le nombre de condamnations pour viol en zone de guerre est "dérisoire". À peine une soixantaine de personnes ont par exemple été poursuivies en Bosnie où l'on estime entre 20'000 et 50'000 le nombre de femmes violées au début des années 1990.

    En RDCongo, où 36 femmes et filles sont violées chaque jour, en Colombie, en Afghanistan et dans beaucoup d'autres pays, on rencontre les mêmes difficultés à retrouver et à faire juger les coupables.

    ONG attentives

    Au-delà des promesses affichées, la conférence aura déjà donné lieu à au moins deux avancées. Elle a en premier lieu permis de libérer la parole dans certains pays où le sujet a longtemps été ignoré, voire dissimulé. La conférence a aussi offert un point de repère précieux aux ONG, associations et militants qui y ont participé.

    Présente à la conférence, l'ancienne conseillère nationale Ruth-Gaby Vermot tire un bilan positif de la réunion. Pour la Bernoise, qui préside l'ONG 1000peacewomen.org, c'est la première fois qu'est présenté un protocole si détaillé contre la violence sexuelle en temps de guerre.

    C'est au tour des politiciens et des gouvernements de se montrer actifs maintenant, a ajouté Mme Vermot, interrogée par l'ats. Les ONG leur rappelleront leurs engagements, afin que l'ambiance de renouveau de la conférence soit suivie de résultats concrets, a souligné la Bernoise.


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  • Montréal - L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a exhorté mercredi le Canada à davantage lutter contre le réchauffement climatique, en particulier en augmentant les taxes prélevées sur l'exploitation des ressources minières et les hydrocarbures.

    L'exploitation des ressources non renouvelables doit être gérée avec soin, à la fois pour réduire aujourd'hui les impacts négatifs sur l'environnement et pour assurer demain un avenir meilleur aux générations futures, a plaidé le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, qui participait à Montréal au Forum Économique International des Amériques.

    Dans sa synthèse Études économiques de l'OCDE - Canada, l'organisation internationale passe en revue l'état de l'économie canadienne qui progresse à bon rythme et présente un système financier sain.

    Quatre recommandations principales sont formulées, dont deux sont d'ordre environnemental: gérer les recettes tirées des ressources (naturelles) non renouvelables et faire en sorte que la croissance soit respectueuse de l'environnement.

    Le Canada s'est retiré de l'accord de Kyoto en 2011 et son Premier ministre conservateur, Stephen Harper, a encore répété lundi que la lutte contre le réchauffement climatique ne devait pas se faire au détriment de l'économie.

    L'OCDE appelle à faire preuve de prudence et d'équité pour davantage épargner les profits générés par la production de pétrole et de gaz ainsi que par l'exploitation des mines, citant en exemple la Norvège.

    Notamment, l'organisation souligne que la province d'Alberta, qui dispose des troisièmes réserves mondiales de pétrole, n'a épargné que 8% des recettes pétrolières depuis 1983 car cet argent finance les dépenses courantes en maintenant de faibles taux d'imposition.

    Aussi, l'OCDE conseille au Canada d'alourdir les prélèvements sur l'exploitation de ressources non renouvelables.

    Comme les Etats-Unis, le Canada vise une réduction de 17% de ses gaz à effet de serre d'ici 2020 par rapport au niveau de 2005. Or, souligne l'organisation, si la tendance se maintient, une baisse de seulement 0,4% sera constatée dans six ans.

    L'OCDE estime que le meilleur moyen d'atteindre l'objectif affiché est de créer un réel marché du carbone national afin d'envoyer un signal-prix unique du carbone, dans l'optique d'une association à terme avec les systèmes internationaux d'échange de droits d'émission.

    Enfin, elle note que l'exploitation des ressources naturelles se fait parfois contre le gré des peuples autochtones et suggère la mise en place d'orientations claires obligeant les compagnies minières à prendre en compte ces peuples afin que les projets leur procurent des avantages à long terme.


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  • Le président syrien Bachar al-Assad a annoncé la plus large amnistie depuis le début de la révolte en 2011, selon la télévision d'Etat. Elle devrait concerner, si elle est appliquée intégralement, des dizaines de milliers de prisonniers.

    Désireux de se présenter, depuis sa réélection pour un troisième mandat, comme le champion de la «réconciliation» et de la main tendue, M. Assad a décrété une amnistie générale pour tous les «crimes» commis jusqu'à ce lundi.

    Dans un décret publié par les médias d'Etat, il commue des condamnations à mort en peines de prison à vie, réduit le nombre d'années d'emprisonnement pour certaines infractions et annule d'autres peines.

    Il s'agit de la plus large amnistie annoncée depuis le début du conflit, le 15 mars 2011, déclenché par un mouvement de contestation pacifique qui a dégénéré en rébellion. dégénéré en rébellion.

    Elle concerne pour la première fois des crimes figurant dans la loi sur le terrorisme de juillet 2012. Les amnisties précédentes avaient exclu les «terroristes» et les «criminels en fuite».

    Combattants étrangers concernés

    Les ravisseurs qui libéreront leurs otages seront également couverts, de même que les déserteurs de l'armée. C'est en outre la première fois que le régime offre une amnistie aux combattants étrangers, s'ils se rendent d'ici trois mois.

    Selon le décret publié par la présidence syrienne, les détenus âgés d'au moins 70 ans, et ceux atteints d'une maladie incurable, seront également libérés. Les trafiquants d'armes et de drogues verront quant à eux leurs peines de prison réduites, tout comme les individus emprisonnés pour des crimes économiques.

    Plus de 100'000 détenus

    Selon un juriste de Damas, l'amnistie devrait concerner les personnes déjà jugées et celles, bien plus nombreuses, qui croupissent sans procès dans les centres de détention des services de renseignement du régime.

    «Cette amnistie est le droit le plus élémentaire pour des gens dont la détention est contraire à la liberté d'opinion. Ce n'est pas un cadeau du régime», a réagi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), ONG basée à Londres.

    Plus de 100'000 personnes sont détenues, dont 18'000 considérées comme des disparues car leurs familles ne connaissent rien de leur sort. «Est-ce que les listes (de la nouvelle amnistie) concerneront ces gens-là»? demande l'OSDH.

    Lors des quatre précédentes amnisties, les organisations de défense des droits humains avaient affirmé qu'en dépit des décrets, beaucoup de détenus n'avaient jamais retrouvé la liberté.

    Torture au quotidien

    L'ancien médiateur de la communauté internationale pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, qui a démissionné en mai après l'échec des négociations de paix, dit avoir présenté au président une liste de prisonniers dont la libération est réclamée par l'opposition.

    «Il sait qu'il y a 50'000 à 100'000 personnes dans ses geôles et que certaines d'entre elles sont torturées quotidiennement», a assuré ce week-end M. Brahimi au magazine allemand «Der Spiegel».

    Les rebelles qui veulent renverser Bachar al Assad ont aussi fait plusieurs milliers de prisonniers. L'OSDH a demandé samedi à l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe djihadiste sunnite, la libération de quelque 2000 détenus, dont 150 écoliers kurdes enlevés le mois dernier.

    Turquie et Iran veulent coopérer

    Sur le terrain, alors que le conflit est devenu multiforme, avec l'implication de plusieurs groupes étrangers infiltrés dans le pays, les combats entre jihadistes de L'EIIL et une coalition de rebelles et de la branche officielle d'Al-Qaïda ont fait des dizaines de morts.

    Côté diplomatique, les deux puissances régionales que sont la Turquie, alliée des rebelles, et l'Iran, soutien du régime, se sont engagées à Ankara à coopérer pour mettre un terme au bain de sang.


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  • Sommet "sans précédent" sur le viol en temps de guerre

     

    L'actrice américaine Angelina Jolie et le chef de la diplomatie britannique William Hague ont ouvert à Londres un sommet sur les violences sexuelles pendant les conflits et l'utilisation du viol comme "arme de guerre". Plus grand événement jamais consacré au sujet, il réunit des délégations de plus de cent pays.

    Pas moins de 48 ministres des Affaires étrangères sont présents, mais aussi des ONG, religieux, experts militaires et juridiques, associations humanitaires et membres de la société civile.

    Parmi eux, certains étaient et continuent à être en première ligne: des victimes, des témoins et des acteurs sur le terrain, tel le Congolais Denis Mukwege. Ce gynécologue-obstétricien soigne les femmes violées en République démocratique du Congo (RDC).

    La star d'Hollywood, ambassadrice de bonne volonté du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés, et le ministre britannique vont présider le sommet jusqu'à vendredi. Outre les échanges officiels, l'événement propose un programme ouvert au public avec des ateliers, des conférences, des expos et du cinéma muet pour sensibiliser à un mal souvent dissimulé sous l'horreur de la guerre.

    Chiffres accablants

    Selon les Nations Unies, 36 femmes et filles sont violées chaque jour en RDC. L'on estime à plus de 200'000 le nombre de femmes dans ce pays ayant souffert de violences sexuelles depuis 1998. Entre 250'000 et 500'000 femmes ont été violées au cours du génocide du Rwanda de 1994. Plus de 60'000 lors du conflit en Sierra Leone. Et au moins 20'000 pendant le conflit en Bosnie au début des années 1990.

    Angelina Jolie et William Hague recevront vendredi le renfort du secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a fait de cette cause un "combat personnel".

    Nouvelle loi

    En Egypte, le président récemment élu Abdel Fattah al-Sissi entend lui aussi punir le harcèlement sexuel. L'ex-chef de l'armée a demandé au ministère de l'Intérieur de faire appliquer une loi adoptée la semaine passée. Cet ordre intervient alors sept hommes soupçonnés d'avoir agressé des femmes dimanche au Caire ont été arrêtés.

    Cette nouvelle législation punit le harcèlement sexuel d'une peine de prison d'au moins six mois ou d'une amende d'un montant minimum de 3000 livres égyptiennes (environ 380 francs).


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  • La Haye - La Cour pénale internationale (CPI) a indiqué lundi avoir confirmé les charges contre l'ancien chef de guerre Bosco Ntaganda, accusé de crimes commis dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), le renvoyant ainsi en procès.

    Les juges ont confirmé à l'unanimité les charges portées contre Bosco Ntaganda, à savoir 18 chefs de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, a indiqué la Cour dans un communiqué.

    Les juges ont donc renvoyé Bosco Ntaganda devant une chambre de première instance pour y être jugé sur la base des charges confirmées, a ajouté la CPI.

    Surnommé Terminator car réputé sans pitié, Bosco Ntaganda est accusé d'avoir joué un rôle central dans les crimes ethniques commis dans l'est de la RDC en 2002 et 2003.

    M. Ntaganda doit répondre de crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis par les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), dont il était le chef militaire.

    Milice à prédominance Hema, les FPLC combattaient principalement l'ethnie rivale Lendu pour le contrôle de l'Ituri, région riche en ressources naturelles, notamment de l'or, et en proie à des violences ayant fait quelque 60.000 morts depuis 1999.

    Il est également accusé d'avoir lui-même violé et réduit en esclavage sexuel des jeunes filles de moins de 15 ans.

    Les juges ont conclu à l'existence d'une attaque généralisée et systématique lancée contre la population civile (...) ayant pour but d'attaquer des civils perçus comme étant non-hema, a souligné la Cour.

    Ils estiment également que les crimes reprochés à Bosco Ntaganda ont notamment été commis lors de deux événements précis : des attaques en novembre et décembre 2002 dans la collectivité de Banyali-Kilo et en février 2003 dans la collectivité de Walendu-Djatsi, selon la même source.

    L'audience de confirmation des charges, qui devait permettre à la procureur de la CPI, Fatou Bensouda, de convaincre les juges que les preuves récoltées sont suffisantes pour ouvrir un procès, s'était tenue début février.

    L'ancien commandant des FPLC Thomas Lubanga avait été condamné en 2012 à 14 ans de prison par la CPI pour avoir enrôlé et utilisé des enfants de moins de 15 ans.

    Alors qu'il était un des chefs de guerre les plus recherchés de la région des Grands Lacs, Bosco Ntaganda, 41 ans, avait été en mars 2013 le premier à se livrer à la CPI, où plusieurs autres Africains sont écroués.

    Celui qui a vécu par les armes au sein de nombreuses milices, et même un temps comme général de l'armée congolaise, faisait l'objet de deux mandats d'arrêt.

    Craignant pour sa vie, il s'était réfugié à l'ambassade des États-Unis au Rwanda, après l'éclatement de sa milice congolaise du M23. Deux factions rivales s'étaient affrontées avant que celle de M. Ntaganda, en déroute, ne passe la frontière.


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    Les députés espagnols ont voté massivement la loi permettant l'abdication du roi Juan Carlos, ouvrant la voie à l'arrivée sur le trône, le 19 juin, du prince héritier Felipe.

    Les députés espagnols ont voté à une très large majorité l'abdication du roi Juan Carlos. Malgré les appels à un référendum, ils ont donné leur feu vert à l'avènement du futur souverain, Felipe VI. Celui-ci va hériter d'une monarchie en pleine turbulence.

    A la demande du parti de gauche pro-républicain Izquierda Unida, les députés ont voté tour à tour, debout et à haute voix. Le Congrès avait au préalable rejeté les cinq amendements réclamant un référendum sur l'avenir de la monarchie.

    Le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, a également défendu «la monarchie comme le meilleur symbole de l'unité de l'Etat». Selon un scénario inédit depuis le retour à la démocratie en 1978, la loi d'abdication a été votée par 299 voix pour, 19 contre et 23 abstentions. Le Sénat doit approuver cette décision le 17 juin.

    Le futur roi est âgé de 46 ans. Il est prévu qu'il prête serment le 19 juin devant le Parlement. Le prince Felipe est épargné jusqu'à présent par la chute de popularité qui frappe son père et l'ensemble de la monarchie.

    Car au-delà des voix, minoritaires, qui demandent le retour à une république, la crise économique qui sévit depuis 2008, les scandales qui ont entaché la fin de règne de Juan Carlos et les affaires de corruption visant les partis politiques ont poussé les Espagnols à douter de leurs institutions. Ils réclament aussi une plus grande participation en politique.

    Populaire, Felipe aura donc une marge de manoeuvre étroite pour redorer l'image de la Couronne et maintenir une unité nationale malmenée par les séparatismes basque et catalan. Dans son premier discours de futur roi, le 3 juin, le prince héritier promettait de «mettre toutes ses forces» au service d'une Espagne «unie, diverse».

    Confrontée à un délicat exercice d'équilibre entre la nécessaire solennité de l'événement et le contexte de crise qui l'entoure, la Maison royale a fait savoir que Felipe VI prêterait serment devant le Parlement, comme le veut la tradition espagnole.

    Mais au contraire de l'avènement de Juan Carlos le 22 novembre 1975, l'investiture se déroulera en l'absence d'invités étrangers. Par ailleurs, aucune célébration religieuse n'est prévue.


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  • La Cour suprême des Etats-Unis a décidé que BP devait continuer à payer certaines demandes de dédommagements liés à la marée noire de 2010 dans le Golfe du Mexique. Elle a dit refuser de suspendre l'obligation faite au géant pétrolier de verser des milliards aux habitants et entreprises touchés par la catastrophe.

    La plus haute instance judiciaire américaine n'a pas donné d'autres commentaires. Le groupe pétrolier britannique est ainsi débouté de son recours contre des arrêts de cour d'appel rendus en mars et en mai, qui confirmaient déjà les termes d'un jugement datant de 2012.

    Celui-ci oblige BP à dédommager des entreprises pour des pertes qui n'ont aucun lien avec la marée noire ou qui ont eu lieu avant la catastrophe.

    "Aucune entreprise n'accepterait de rembourser des pertes qu'elle n'a jamais provoquées, et BP n'en avait pas l'intention dans le cadre de cette décision", avait dit le géant pétrolier, en déposant son recours le 21 mai devant la haute Cour. Le groupe pétrolier estime que les juges ont retenu une définition trop large des firmes susceptibles de se joindre à une action collective en justice.

    L'explosion en avril 2010 de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon avait entraÎné le déversement de 4,9 millions de barils de brut dans les eaux du Golfe du Mexique, la plus grande marée noire de l'histoire des Etats-Unis.


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