• Sahara occidental : l'ONU nomme un général pakistanais à la tête de la MINURSO

    Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a annoncé vendredi la nomination du général Muhammad Azam Tayyab, du Pakistan, en tant que Commandant de la Force de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO).

    Le général Azam remplacera le général Imam Edy Mulyono, de l'Indonésie, dont la période de service prendra fin le 17 septembre 2015, a indiqué un porte-parole de l'ONU dans un communiqué de presse.

    Le Secrétaire général s'est dit reconnaissant envers le général Mulyono pour son service exemplaire et sa contribution aux travaux de la MINURSO depuis son entrée en fonction, en juillet 2013.

    Le général Azam bénéficie de 30 ans d'expérience militaire aux niveaux national et international. Il est actuellement déployé en tant qu'Inspecteur général du Frontier Corps, après avoir travaillé avant cela comme Directeur général et Directeur adjoint des Services de renseignement de 2010 à 2014. Au préalable, il a commandé une brigade d'infanterie de 2009 à 2010. Le général Muhammad Azam a également été déployé en tant qu'Observateur militaire des Nations Unies en République démocratique du Congo de 2000 à 2001.

    Il est diplômé de deux maîtrises, respectivement en défense et études stratégiques de l'Université de la défense nationale d'Islamabad et en affaires internationales de l'Université du Baloutchistan, au Pakistan.

     



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  • Pékin va réduire les effectifs de son armée

    Avec plus de deux millions de soldats actifs, l'Armée populaire est la première au monde en termes d'effectifs.

    Le président chinois Xi Jinping a annoncé jeudi une réduction des effectifs de l'armée de la République populaire de 300'000 hommes. Il donnait le coup d'envoi d'un grand défilé militaire célébrant le 70e anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale en Asie.

    La Chine choisira toujours la voie du «développement pacifique», a déclaré Xi Jinping lors d'un discours prononcé sur la place Tiananmen et retransmis à la télévision d'Etat. «Elle ne recherchera jamais l'hégémonie, pas plus qu'elle ne cherchera à s'étendre, et n'imposera jamais de souffrances», a assuré le président, avant de passer en revue les troupes sur l'avenue de la Paix céleste.

    Parade

    Xi Jinping a néanmoins salué la victoire de 1945 contre le Japon qui a permis de «refaire de la Chine un grand pays dans le monde».

    Quelque 12'000 soldats et 500 engins ont ensuite entamé leur parade, survolée par près de 200 avions et hélicoptères, symboles de la puissance montante de la Chine sur la scène internationale. L'armée chinoise a assuré que 84% des équipements qui seront montrés lors du défilé feront leur apparition en public pour la première fois.

    Selon la presse officielle, des appareils de l'aéronavale, des bombardiers à long rayon d'action et divers types de missiles seront présentés, dont le missile balistique DF-21D, dit «tueur de porte-avions». Cet engin suscite ces dernières années nombre de spéculations dans les milieux militaires sur ses capacités à modifier les rapports de force dans l'océan Pacifique.

    Des soldats étrangers

    Avec plus de deux millions de soldats actifs, l'Armée populaire est la première au monde en termes d'effectifs. Les ambitions territoriales de Pékin en mer de Chine ont alimenté ces dernières années les tensions avec ses voisins, notamment le Japon et les Philippines, deux alliés des Etats-Unis dans la région.

    Le président Xi est le commandant en chef de l'armée en sa qualité de président de la Commission militaire centrale du Parti communiste chinois (PCC), l'organe dirigeant de l'Armée populaire de libération (APL).

    Près d'un millier de soldats étrangers, dont un détachement russe, devaient prendre part au défilé, auquel le président Vladimir Poutine assistait, principale figure parmi les dirigeants étrangers. Xi Jinping avait assisté à Moscou en mai dernier à un défilé similaire, également boudé par les responsables occidentaux en raison de la crise ukrainienne.

    Boudé des Occidentaux

    La présidente sud-coréenne, Mme Park Geun-Hye, dont le pays avait été colonisé par le Japon, ainsi que le président sud-africain Jacob Zuma et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, figurent aussi parmi les invités.

    Les principaux dirigeants des démocraties occidentales, notamment le président américain Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel, ont eux boudé l'invitation, de même que le Premier ministre japonais Shinzo Abe, initiateur d'une révision de la politique pacifiste du Japon qui irrite fortement Pékin.

    Seul représentant gouvernemental des grandes diplomaties occidentales, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, assiste également à la cérémonie.

    La Chine populaire organise traditionnellement un défilé militaire tous les 10 ans -le dernier en 2009-, mais à l'occasion de l'anniversaire de sa fondation.


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  • L'ONU s'inquiète de la situation à la frontière entre la Colombie et le Venezuela

    Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est inquiété vendredi 28 août 2015 de rapports faisant état de violations des droits de l'homme dans le cadre des expulsions de Colombiens ordonnées par le Venezuela suite à un incident frontalier entre les deux pays.

    « Nous sommes préoccupés par la situation à la frontière entre la Colombie et le Venezuela, en particulier s'agissant des rapports concernant des violations des droits humains survenues dans le contexte des expulsions de Colombiens », a déclaré une porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse à Genève, en Suisse.

    « Nous sommes également préoccupés par la déclaration de 'l'état d'urgence' dans six communes proches de la frontière, dans l'Etat de Táchira au Venezuela », a-t-elle ajouté.

    Selon la presse, les relations entre les deux Etats voisins d'Amérique du Sud se sont brusquement tendues après une embuscade à la frontière attribuée par le Venezuela à des paramilitaires colombiens, dans laquelle trois militaires et un civil ont été blessés.

    En réaction, Caracas a décidé de décréter l'état d'urgence et de fermer une partie de sa frontière avec la Colombie. Cette mesure s'est également doublée de l'expulsion, en quelques jours, de plus d'un millier de Colombiens installés au Venezuela, sous le motif qu'ils n'étaient pas en règle.

    « Nous exhortons les autorités vénézuéliennes à garantir que les droits humains de toutes les personnes concernées soient pleinement respectés, en particulier s'agissant des déportations », a appelé la porte-parole.

    Mme Shamdasani a également appelé au nom du HCDH les autorités des deux pays à veiller à ce que la situation se résolve par le dialogue, dans le calme et dans le respect de leurs obligations en vertu du droit international des droits de l'homme et du droit international des réfugiés.

    Tout en soulignant l'intention du HCDH de suivre de près l'évolution de la situation, Mme Shamdasani a déclaré que son agence était prête à collaborer avec les autorités colombiennes et vénézuéliennes pour trouver une solution à cette crise.


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  • «Terminator» Ntaganda devant ses juges

    Le procès de l'ex-chef de guerre congolais Bosco Ntaganda s'est ouvert mercredi 2 septembre 2015 devant la Cour pénale internationale (CPI).

    Le juge Robert Fremr a ouvert l'audience vers 9H30 en présence de Bosco Ntaganda, vêtu d'une chemise blanche et d'une cravate grise rayée. Ce dernier est accusé de crimes contre l'humanité en République démocratique du Congo (RDC), dont le viol d'enfants-soldats.

    Sur les deux jours prévus pour l'ouverture du procès, la procureure Fatou Bensouda doit s'exprimer la première avant de laisser la parole aux avocats des victimes, à l'avocat de M. Ntaganda et enfin à l'accusé lui-même.

    Rôle central dans les violences ethniques L'ancien rebelle de 41 ans aurait joué, avec ses troupes des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), un rôle central dans les violences ethniques et attaques menées contre les civils en Ituri, dans le nord-est de la RDC, en 2002 et 2003. Selon les ONG, ce conflit a coûté la vie à plus de 60'000 personnes.

    Au cours du procès, l'accusation devrait présenter plus de 8000 documents, dont des rapports d'experts, extraits vidéo et déclarations. Plus de 70 «témoins de faits» et une dizaine d'experts témoins seront cités, a assuré Fatou Bensouda.

    * * *

    Pour la première fois, la CPI va juger un chef de milice en RDC pour des faits de violence sexuelle commis contre des enfants à grande échelle.

    Treize crimes de guerre et cinq crimes contre l’humanité, dont des meurtres, pillages, attaques contre des civils, viols et esclavage sexuel dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) en 2002 et 2003. C’est ce dont est accusé Bosco Ntaganda, 41 ans, dont le procès devant la Cour pénale internationale (CPI) a débuté à La Haye.

    « Terminator », comme il était surnommé, était le fugitif le plus recherché dans la région des Grands Lacs jusqu’à ce qu’il se rende à l’ambassade américaine de Kigali, au Rwanda, en mars 2013, pour demander son transfert à la CPI. L’accusé a été de toutes les guerres, notamment ethniques, qui ont déchiré la région, du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 à la dernière rébellion du Mouvement du 23 mars (M23).

    « Cette affaire concerne la violence qui a décimé la région de l’Ituri, tuant des centaines de civils, en laissant des milliers vivre de rien dans la forêt » a souligné à l’ouverture du procès, mercredi 2 septembre, Fatou Bensouda, la procureure de la CPI. « La population a été traumatisée par les violences sexuelles », a-t-elle insisté, sous le regard impassible de l’accusé. D’une voix presque inaudible, ce dernier a répété qu’il plaidait « non coupable de toutes les charges retenues ».

    Le viol comme arme de guerre

    Bosco Ntaganda est le premier accusé en droit pénal international qui doit répondre de viols et esclavage sexuel, y compris sur des enfants enrôlés de force dans sa milice. Il aurait utilisé de façon massive les viols comme armes de guerre. Ils étaient organisés à « si grande échelle » que des antibiotiques contre les maladies sexuellement transmissibles ont été distribués à plusieurs reprises aux soldats, souligne Nicole Samson, une représentante du bureau de la procureure.

    « Ces miliciens ont fait du viol des femmes et des jeunes filles une arme de guerre complètement banalisée », confirme le P. Bernard Ugeux (1), qui vit en RD-Congo. Il travaille à Bukavu aux côtés du docteur Denis Mukwege, ce gynécologue congolais, prix Sakharov du Parlement européen en 2014, qui « répare » les femmes victimes de violences sexuelles au Sud-Kivu depuis quinze ans.

    La reconnaissance du droit des victimes

    « Avec ce procès et ces chefs d’accusation, la CPI envoie un signal fort. Elle renforce l’idée que l’impunité vis-à-vis des chefs de guerre congolais qui pratiquent le viol ne peut se poursuivre », analyse Florent Geel, responsable Afrique de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).

    « Ce procès, c’est aussi la reconnaissance des droits des victimes à la vérité et à la justice, une prise en compte de leur souffrance. Ce droit à la réparation inclut une indemnisation et une non-répétition de ces crimes. Sans oublier la nécessité d’une forme de réparation psychologique et médicale », insiste Dismas Kitenge, vice-président de la FIDH.

    « Les viols ont souvent lieu en présence du mari, des enfants. Et des tortures peuvent accompagner cet acte, souligne Bernard Ugeux. Parfois, on exécute aussi le mari et on emmène une des jeunes filles comme esclave sexuelle pour la milice. On observe ainsi une destruction totale de la famille ».

    Au-delà de ces actes, ces femmes subissent une double peine. Aux souffrances physiques et psychologiques, s’ajoute le fait qu’elles n’osent pas dénoncer leurs violeurs car elles n’ont aucune chance d’être entendues par la justice congolaise. Et si elles le sont, celui qui a été condamné trouve souvent un moyen pour s’échapper et venir régler ses comptes.

    Quatrième procès « congolais » de la CPI

    Le procès de Bosco Ntaganda est le quatrième procès « congolais » de la CPI, qui avait fait des violences en RDC sa première enquête en 2004. À l’heure où la défiance entre la CPI et l’Afrique est à son maximum, ce jugement du premier haut gradé de l’armée congolaise – il y a été général de 2007 à 2012 – catalyse de fortes attentes.

    En témoigne le nombre de victimes représentées mercredi. Trois cents anciens enfants-soldats et 1 850 victimes d’attaques, soit 2 150 personnes qui ont obtenu le statut de participant au procès de « Terminator ».


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  • « La violence sexuelle dans les conflits doit être traitée comme un crime de guerre : cela ne peut plus être considéré comme un dommage collatéral malheureux de la guerre. »

    –Mme Zainab Hawa Bangura , Représentante spéciale du Secrétaire général
    chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit

     

    Les victimes des conflits armés contemporains sont beaucoup plus souvent des civils que des soldats. Selon la Campagne des Nations Unies contre la violence sexuelle en période de conflit EN, les civils, surtout les femmes et les enfants, représentent la très grande majorité des victimes dans les guerres d’aujourd’hui. Les femmes, en particulier, peuvent affronter des formes destructives de violence sexuelle, qui sont parfois exploitées systématiquement pour atteindre des objectifs militaires ou politiques.

    Le viol commis en temps de guerre a souvent pour but de terroriser la population, de briser les familles, de détruire les communautés et, dans certains cas, de changer la composition ethnique de la génération suivante. Parfois, il sert aussi à transmettre délibérément aux femmes le VIH ou à rendre les femmes de la communauté visée incapables de porter des enfants.

    Au Rwanda, en 1994, de 100 000 à 250 000 femmes ont été violées durant les trois mois du génocide.

    Les institutions des Nations Unies évaluent à plus de 60 000 le nombre de femmes qui ont été violées durant la guerre civile en Sierra Leone (1991-2002), plus de 40 000 au Libéria (1989-2003), jusqu'à 60 000 dans l’ex-Yougoslavie (1992-1995) et 200 000 au moins en République démocratique du Congo depuis 1998.

    Même après la fin d’un conflit, les impacts de la violence sexuelle persistent, notamment les grossesses non désirées, les infections sexuellement transmissibles et la stigmatisation. Une violence sexuelle généralisée peut elle-même continuer, voire augmenter, au lendemain du conflit du fait de l’insécurité et de l’impunité. Et, pour répondre aux besoins des survivantes – notamment soins médicaux, traitement du VIH, appui psychologique, aide économique et recours juridique –, il faut des ressources que la plupart des pays sortant d’un conflit ne possèdent pas.

    Reconnaissance de la violence sexuelle comme crime international

    Pendant des siècles, la violence sexuelle en période de conflit a été tacitement acceptée et jugée inévitable. Un rapport de l’ONU (1998) EN sur la violence sexuelle et le conflit armé note qu’à travers les siècles les armées ont vu dans le viol une part légitime du butin de guerre.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, toutes les parties au conflit ont été accusées de viols massifs, et pourtant aucun des deux tribunaux créés par les pays alliés vainqueurs afin de poursuivre les crimes de guerre – à Tokyo et à Nuremberg – n’a reconnu le caractère criminel de la violence sexuelle.

    Ce n’est pas avant 1992, en présence des viols répandus de femmes dans l’ex-Yougoslavie, que la question s’est imposée à l’attention du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le 18 décembre 1992, le Conseil a déclaré que la détention et le viol massif, organisé et systématique de femmes, en particulier de femmes musulmanes, en Bosnie-Herzévogine constituaient un crime international qu'on ne pouvait ignorer.

    Par la suite, le Statut du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (ICTY, 1993) a inclus le viol parmi les crimes contre l’humanité, parallèlement à d’autres crimes comme la torture et l’extermination, quand il est commis dans un conflit armé et dirigé contre une population civile. En 2001, l’ICTY est devenu le premier tribunal international à trouver un accusé coupable de viol en tant que crime contre l’humanité. En outre, le Tribunal a élargi la définition de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité pour y inclure l’esclavage sexuel. Auparavant, le travail forcé était l’unique type d’esclavage à être considéré comme un crime contre l’humanité.

    Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (ICTR, 1994) a également déclaré que le viol constituait un crime de guerre et un crime contre l’humanité. En 1998, l’ICTR est devenu le premier tribunal international à trouver un accusé coupable de viol en tant que crime de génocide (c'est-à-dire utilisé pour perpétrer un génocide). Le jugement rendu contre un ancien maire, Jean-Paul Akayesu, a considéré que le viol et l’agression sexuelle constituaient des actes de génocide dans la mesure où ils avaient été commis avec l’intention de détruire, en tout ou en partie, le groupe ethnique Tutsi.

    Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, en vigueur depuis juillet 2002, comprend le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable parmi les crimes contre l’humanité quand ils sont commis de manière généralisée et systématique. Les mandats d’arrêt émis par la CPI comportent plusieurs inculpations de viol conçu tant comme un crime de guerre que comme un crime contre l’humanité.

    Changer la loi internationale et les lois nationales constitue une étape majeure vers la fin de la violence sexuelle et le châtiment de ses auteurs, mais cela ne peut avoir de résultats à moins d’un changement fondamental dans les attitudes concernant les sévices sexuels à l’égard des femmes.

    « Actuellement, la femme qui subit un viol est la personne qui est stigmatisée et frappée d’exclusion”, déclare le Dr. Denis Mukwege Mukengere, directeur de l’hôpital Panzi à Bukavu, en République démocratique du Congo. “En plus des lois, il faut que la sanction sociale cesse de frapper la femme. Nous devons arriver à un point où la victime obtient l’appui de la communauté, et où l’homme qui commet le viol est la personne qui est stigmatisée, exclue et pénalisée par la communauté entière. »

    Le Conseil de sécurité des Nations Unies

    Le Conseil de sécurité des Nations Unies a beaucoup fait ces dernières années pour aider à sensibiliser et déclencher une action contre la violence sexuelle en période de conflit:

    • Dans sa résolution 1325 (2000), le Conseil de sécurité a appelé les États Membres à accroître la participation des femmes à la prévention et à la résolution des conflits, ainsi qu’au maintien et à la promotion de la paix et de la sécurité. Il a demandé à toutes les parties à un conflit armé de respecter pleinement le droit international applicable aux droits des femmes et des filles en tant que personnes civiles et d’incorporer dans leur législation les politiques et procédures qui protègent les femmes des crimes sexistes tels que le viol et l’agression sexuelle.
    • Dans sa résolution 1820 (2008), le Conseil de sécurité a demandé qu'il soit mis fin aux actes de violence sexuelle à l’égard des femmes et des filles en tant que tactique de guerre, et mis fin à l’impunité des auteurs de ces crimes. Il a demandé au Secrétaire général et à l’ONU de fournir une protection aux femmes et aux filles dans les interventions sécuritaires conduites par l’ONU, notamment dans les camps de réfugiés, et d’inviter les femmes à participer à tous les aspects du processus de paix.
    • Dans sa résolution 1888 (2009), le Conseil de sécurité a exposé en détail les mesures propres à protéger davantage les femmes et les enfants de la violence sexuelle dans les situations de conflit, par exemple la demande faite au Secrétaire général de nommer un représentant spécial chargé de diriger et coordonner l’action des Nations Unies sur la question, d’envoyer une équipe d’experts sur le lieu des situations particulièrement préoccupantes, et de donner pour mandat aux soldats de la paix de protéger les femmes et les enfants.
    • Dans sa résolution 1889 (2009), le Conseil de sécurité a réaffirmé la résolution 1325, condamné la poursuite de la violence sexuelle à l’égard des femmes dans les situations de conflit, et exhorté les États Membres de l’ONU et la société civile à prendre en considération la nécessité de protéger et d’autonomiser les femmes et les filles, y compris celles qui se sont jointes à des groupes armés, dans la programmation d’après-conflit.
    • Dans sa résolution 1960 (2010), le Conseil de sécurité a demandé au Secrétaire général de dresser la liste des parties soupçonnées de manière crédible de commettre des violences sexuelles ou d’en être responsables dans les situations inscrites à l’ordre du jour du Conseil. Il a également demandé que soient pris des arrangements en matière de suivi, d’analyse et d’établissement de rapport concernant expressément les violences sexuelles liées aux conflits.
    • Dans sa résolution 2106 (2013), le Conseil de sécurité vise à renforcer la surveillance et la prévention de la violence sexuelle dans les conflits.
    • Dans sa résolution 2122 (2013), le Conseil de sécurité a réitéré l'importance de la participation des femmes dans la prévention des conflits, la résolution et la consolidation de la paix.

    La Campagne des Nations Unies

    En 2007, les activités de diverses institutions des Nations Unies visant à lutter contre la violence sexuelle ont été groupées dans le cadre de la Campagne des Nations Unies contre la violence sexuelle en période de conflit EN avec le résultat d’unir les activités de 13 entités des Nations Unies. Il s’agit d’un effort concerté du système des Nations Unies pour améliorer la coordination et la responsabilisation, amplifier la programmation et les activités de plaidoyer, et appuyer les efforts nationaux visant à prévenir la violence sexuelle et à répondre efficacement aux besoins des survivantes.

    La Campagne des Nations Unies a, par exemple, prêté assistance à la conception et à la mise en œuvre de la Stratégie globale de lutte contre la violence sexuelle en République démocratique du Congo, aussi bien qu’au Programme commun Gouvernement-ONU sur la violence sexuelle au Libéria.

    Financée par l’Aid Agency du Gouvernement australien (AusAID), la Campagne des Nations Unies EN a aussi, de concert avec le Département des opérations de maintien de la paix et la Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, documenté en détail les meilleures pratiques des forces de maintien de la paix pour faire face aux violences sexuelles liées aux conflits. Depuis le lancement des patrouilles du bois de feu au Darfour jusqu’à la création des escortes au marché, des patrouilles de nuit et des systèmes d’alerte précoce en République démocratique du Congo, l’inventaire analytique des pratiques des forces de maintien de la paix dresse le catalogue des activités directes et indirectes menées pour lutter contre les violences sexuelles durant une guerre et à son lendemain.

    Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes

    En 2008, le Secrétaire général Ban Ki-moon a lancé Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes – campagne visant à prévenir et éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles partout dans le monde, en temps de guerre et en temps de paix. La campagne rassemble un grand nombre d’institutions des Nations Unies et associe ses forces à celles des individus, de la société civile et des gouvernements pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes sous toutes ses formes.

    La Représentante spéciale du Secrétaire général

    En 2010, à la suite de la résolution 1888 du Conseil de sécurité, le Secrétaire général a nommé Margot Wallström Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit. Elle a été remplacée en septembre 2012 par Zainab Hawa Bangura. La Représentante spéciale a pour tâche d’assurer un leadership cohérent et stratégique et de promouvoir la coopération et la coordination dans le cadre de la Campagne des Nations Unies.

    Quand elle a assumé ses fonctions, Mme Bangura, ancienne Ministre de la santé et de l'assainissement du Sierra Leone, a défini cinq priorités qui orienteraient son mandat :

    • mettre fin à l’impunité pour les auteurs et rechercher la justice pour les victimes;
    • protéger et autonomiser les civiles qui font face à la violence sexuelle dans les conflits, en particulier les femmes et les fille ciblées de façon disproportionnée par ces crimes;
    • mobiliser les dirigeants politiques pour résoudre ce problème;
    • Renforcer la coordination et assurer une réponse plus cohérente du système des Nations Unies
    • faire davantage reconnaître dans la violence sexuelle une tactique de guerre; et
    • insister sur l'appropriation nationale, le leadership et la responsabilité dans la lutte pour mettre fin à ce fléau.

    Rapport annuel du Secrétaire général

    Le dernier rapport du Secrétaire général sur la violence sexuelle dans les conflits a été présenté au Conseil de sécurité le 14 mars 2013. Le rapport passe en revue 22 zones de conflit, y compris le Mali pour la première fois, et présente des informations sur les parties au conflit soupçonnées de façon crédible d'avoir commis ou d'être responsables d'actes de viol et d'autres formes de violence sexuelle. Le rapport souligne aussi l'urgence de s'assurer que les considérations de violence sexuelle soient explicitement et systématiquement prises en compte dans les processus de paix et les accords de paix, dans toutes les réformes du secteur de la sécurité, ainsi que dans tous les processus de Désarmement, Démobilisation et Réintégration dans lequel l'ONU est impliquée.

    Le rapport de 2012 intitulé « Violences sexuelles liées aux conflits : rapport du Secrétaire général » a nommé pour la première fois des forces militaires, milices et autres groupes armés qui sont soupçonnés de figurer au nombre des pires auteurs de ces violences. Les groupes énumérés dans le rapport comprennent l’Armée de résistance du Seigneur en République centrafricaine et au Soudan du Sud, des milices armées et d’anciens membres des forces armées en Côte d’Ivoire, ainsi que des groupes et éléments des Forces Armées de la République démocratique du Congo.

    Le rapport fournit aussi des exemples de la manière dont les violences sexuelles ont menacé la sécurité et entravé le renforcement de la paix dans des situations d’après-conflit, par exemple au Tchad, en République centrafricaine, au Népal, à Sri Lanka, au Timor-Leste, au Libéria, en Sierra Leone et en Bosnie-Herzégovine, et de la manière dont elles ont été utilisées dans le contexte d’élections, de luttes politiques et de désordres civils en Égypte, en Guinée, au Kenya et en Syrie, parmi d’autres pays.

    Pour de plus amples informations, prière de consulter les sites Halte aux viols  et Tous unis pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes.


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  • le Conseil de sécurité condamne l'usage de la violence sexuelle dans les conflits

    28 août 2015 – Le Conseil de sécurité de l'ONU a fortement condamné vendredi 28 août 2015 l'usage de la violence sexuelle à des fins de tactique militaire, notamment en Syrie et en Iraq, et a exhorté la communauté internationale à rester unie pour traduire les auteurs de ces crimes abjects en justice.

    Dans une déclaration de presse rendue publique au siège de l'ONU, à New York, le Conseil a annoncé avoir entendu un exposé sur la visite au Moyen-Orient de la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Zainab Hawa Bangura.

    Les membres du Conseil ont condamné et exprimé leur inquiétude face à l'usage répété de la violence sexuelle, en particulier l'esclavage sexuel et la violence sexuelle liée aux mariages forcés, en tant que méthode ou tactique de guerre, notamment en Syrie et en Iraq.

    Ils ont souligné la nature abjecte de tels actes et ont exhorté les parties à des conflits armés de prendre toutes les mesures possibles pour protéger les civils contre la violence sexuelle.

    Les membres du Conseil ont rappelé que le viol et d'autres formes de violence sexuelle graves dans les conflits armés constituent des crimes de guerre et des violations graves des Conventions de Genève. Ils ont exhorté la communauté internationale à rester unie afin de tenir les auteurs de ces crimes pour responsables.

    Ils ont souligné la nécessité pour toutes les parties concernées dans la région de prendre en compte l'importance de l'autonomisation des femmes et la protection des femmes et des filles contre les risques de violence sexuelle dans la formulation de leurs stratégies de lutte contre le terrorisme.

    Les membres du Conseil ont exprimé le besoin de mettre un terme aux conflits de la région afin de réduire les opportunités de commettre des violences sexuelles.

    Les membres du Conseil de sécurité ont salué les efforts des pays voisins dans la protection des réfugiés, y compris contre la violence sexuelle, et ont appelé la communauté internationale à répondre aux appels humanitaires des Nations Unies pour la Syrie et l'Iraq.


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  • l'ONU appelle à ratifier le traité d'interdiction des essais nucléaires

    28 août 2015 – A l'occasion de la Journée internationale contre les essais nucléaires, deux hauts responsables des Nations Unies ont appelé les Etats à signer et ratifier le traité international visant à interdire les essais nucléaires, afin qu'il puisse enfin entrer en vigueur.

    Le 2 décembre 2009, lors de sa soixante-quatrième session, l'Assemblée générale de l'ONU a proclamé le 29 août Journée internationale contre les essais nucléaires dans une résolution appelant à éduquer le public et à le sensibiliser « aux effets des explosions expérimentales d'armes nucléaires et autres explosions nucléaires et à la nécessité d'y mettre fin, en tant que moyen parmi d'autres de parvenir à l'objectif d'un monde sans armes nucléaires ».

    « L'année 2015 marque le soixante-dixième anniversaire du début de l'ère nucléaire. En 1945, le premier essai atomique, baptisé Trinity, dégageait une énergie de plus de 20 kilotonnes de TNT et ouvrait précipitamment la voie à plus de 2.000 essais nucléaires dans le monde », a rappelé M. Ban dans un message rendu public pour la Journée.

    Le chef de l'ONU a dénoncé les effets dévastateurs de ces essais sur la vie humaine et la planète.

    « Des milieux naturels vierges et des populations entières ont été touchés par ces essais en Asie centrale, en Afrique du Nord, en Amérique du Nord et dans le Pacifique Sud. Beaucoup ne se sont jamais remis des dégâts qui en ont résulté pour l'environnement, la santé et l'économie », a déploré le Secrétaire général.

    « Eaux souterraines contaminées, leucémies et autres cancers et retombées radioactives font partie de l'héritage toxique des essais nucléaires », a-t-il ajouté.

    M. Ban a par conséquent déclaré que le meilleur hommage que l'on puisse rendre aux victimes des essais nucléaires est de les proscrire à l'avenir.

    L'instrument international visant à mettre un terme à toutes les formes d'essais nucléaires est le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE), qui n'est toutefois pas encore entré en vigueur.

    « Près de 20 ans après sa négociation, il est plus que temps que le Traité entre en vigueur », a affirmé le Secrétaire général, insistant sur le fait que le TICE offre un moyen vérifiable et juridiquement contraignant de faire obstacle à la mise au point de ces armes, sur les plans tant qualitatif que quantitatif.

    « Je me félicite des moratoires volontaires sur les essais nucléaires que s'imposent les États dotés d'armes nucléaires mais tiens dans le même temps à souligner qu'ils ne peuvent en aucun cas se substituer à un Traité juridiquement contraignant », a ajouté M. Ban.

    En cette Journée internationale, le Secrétaire général a exhorté les États qui ne sont toujours pas parties au Traité, en particulier les 8 dont il manque la signature pour son entrée en vigueur, à le signer et à le ratifier.

    « Cela constituera une mesure essentielle sur la voie d'un monde exempt d'armes nucléaires », a-t-il dit.

    De son côté, le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Sam Kutesa, a également regretté que, malgré les graves conséquences des essais des armes nucléaires sur les vies humaines, l'environnement et la paix et la sécurité internationales, le TICE ne soit toujours pas entré en vigueur.

    « Au cours de sa présente session, l'Assemblée générale des Nations Unies a réaffirmé son ferme engagement en faveur du Traité. Je voudrais saisir cette occasion pour souligner à quel point il est important et urgent de le signer et de le ratifier, sans plus tarder, afin d'assurer son entrée en vigueur rapide », a insisté le Président de l'Assemblée dans un message.

    M. Kutesa a par ailleurs déclaré son intention de convoquer une séance plénière informelle de l'Assemblée générale afin de marquer cette journée internationale importante le 10 septembre 2015, dont le thème général sera « Vers le niveau zéro: résoudre les contradictions ».


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