• Caroline de Monaco déboutée par la CEDH

    La publication dans un magazine allemand d'une photo de Caroline de Monaco, en vacances avec son mari Ernst de Hanovre, n'a pas constitué une violation de leur droit à la vie privée, a tranché jeudi 19 septembre 2013 la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

    La princesse monégasque, également connue sous le nom de Caroline de Hanovre, est coutumière des procédures judiciaires contre la presse "people". Elle avait saisi les juges européens après avoir échoué à obtenir gain de cause devant la justice allemande.

    Elle se plaignait d'un reportage photo publié en 2002 dans le magazine "7 Tage", où on la voyait en vacances avec son mari. D'autres photos montraient sa villa de vacances sur une île du Kenya, tandis qu'un article précisait que cette villa pouvait être louée, et expliquait qu'une telle pratique devenait "tendance" chez les people et les gens aisés.

    Les juges européens ont estimé que la publication de la photo devait être appréciée au regard de l'information qui l'accompagnait, et que cette information pouvait "contribuer à un débat d'intérêt général". Elle a par ailleurs rejeté l'argument selon lequel l'article n'avait été conçu par les responsables du magazine que comme "prétexte" pour justifier la publication de la photo litigieuse.

    Cette décision des juges de Strasbourg n'est cependant pas définitive: la princesse a trois mois pour demander un nouvel examen de sa requête, ce que la Cour n'est toutefois pas tenue d'accepter.

    Pour Matthias Prinz, l'avocat de la princesse, cet arrêt "n'est pas une surprise" car il est similaire à un arrêt rendu en février 2012.

    Caroline de Monaco avait alors déjà échoué à faire condamner l'Allemagne devant le CEDH, pour ne pas avoir interdit la publication de photos d'elle et son mari en vacances à Saint-Moritz (Suisse) en 2002, au moment où le prince Rainier III de Monaco, père de Caroline, était malade.

    A l'inverse, en 2004, la CEDH avait donné raison à la princesse, qui se plaignait à l'époque de photos publiées dans les années 1990 en Allemagne, où on la voyait au ski, à cheval, installée sur un manège, attablée dans un café, jouant au tennis avec son mari ou encore marchant dans la rue.

    Caroline de Monaco a droit, comme "toute personne même connue du grand public" au respect de sa vie privée, avait alors souligné la Cour européenne.

     


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  • Droite des enfants

    Depuis l’intronisation du roi Philippe le 21 juillet dernier, la reine Mathilde s’était déjà rendue officiellement à l’étranger – un saut de puce en France vendredi dernier afin de visiter le musée du Louvre-Lens et l’expo consacrée au peintre flamand Pierre-Paul Rubens – mais ce voyage à New York est son premier grand déplacement officiel, une visite de travail de moins de trois jours, héritage d’un engagement pris à l’époque où elle était encore princesse et qu’elle a eu à coeur de maintenir. La Reine participe en effet jusqu’à vendredi au sommet des dirigeants signataires du Pacte mondial des Nations Unies (ce réseau d’entreprises créé en 2000 lors du Forum économique de Davos – événement dont Philippe et Mathilde sont des hôtes récurrents depuis plusieurs éditions – rassemble tant des chefs d’entreprises que des dirigeants de la société civile, des gouvernements et de l’ONU). Le sommet du Pacte mondial a lieu tous les trois ans. Le thème de cette année: “Architectes d’un monde meilleur”.

    Bon OK, dit comme ça, l’info brute fait un peu peur, surtout énoncée en anglais , mais la problématique en est pourtant essentielle: le droit des enfants et des femmes dans les entreprises et les pratiques commerciales en usage aux quatre coins du globe.

    En marge de ce sommet, Mathilde aura aussi des rencontres dites bilatérales, soit en face-à-face, avec toute une série de personnalités dont évidemment le secrétaire-général de l’ONU Ban Ki-Moon et des activités organisées par l’Unicef (pour rappel, la Reine est présidente d’honneur de l’antenne belge d’Unicef) non loin du quartier général de l’ONU à Manhattan.  Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Didier Reynders est aussi présent à Big Apple pour escorter la Reine et, le cas échéant, couvrir ses propos, à la veille de la 68e Assemblée générale des Nations Unies à laquelle il participera ensuite en compagnie du Premier ministre belge Elio Di Rupo et d’une flottille d’autres personnalités politiques.

    Ce jeudi soir, Mathilde honore, “de sa royale présence” comme on dit, le dîner des dirigeants du Pacte mondial où elle prendra également la parole. Pour rappel, ces derniers s’engagent à appliquer le principe du développement durable bien sûr en matière environnementale mais aussi et surtout dans leurs pratiques commerciales. Ce, dans le respect des dix principes universels en matière de droits de l’homme, de travail, d’environnement donc et d’anticorruption fixés par le Pacte mondial. Une initiative qui remporte d’ailleurs de plus en plus de succès. En 13 ans d’existence, elle a séduit plus de 10.000 membres dans 140 pays, dont la Belgique, pays leader dans ce combat, comme on va le lire par la suite.

    Mais avant ce dîner officiel, la Reine avait une entrée en matière mercredi soir… Et ce premier “event” du séjour n’était pas un cadeau… surtout après une bonne dizaine d’heures de voyage ! A peine arrivée à New York, Mathilde s’est rendue à la Unicef House, située à deux  casques bleus à peine du QG de l’ONU, le long de l’East River. Là, dans une salle ressemblant à un bunker austère et endormi empli d’un aéropage qui ne l’était pas moins, devant un décor rappelant le “Carré blanc sur fond blanc” de Malevitch, le talent en moins, elle a assisté à une avalanche de discours et un débat coorganisé par le Global Compact Belgique et Unicef Belgique en présence de dirigeants d’entreprises belges et étrangères, sur le thème “Les droits de l’enfant sont l’affaire de tous”. On ne vous dira pas que c’était palpitant, ce serait mentir (la communication de Global Compact a encore du travail devant elle ;-) . Mais le thème n’en reste pas moins préoccupant.

    Ce qu’a voulu souligner la Reine dans son discours. Dans un anglais impeccable marqué d’une indéniable empreinte francophone, Mathilde a rendu vibrant hommage à la Belgique, l’un des pays à l’avant-garde du combat visant à faire adopter  au moins par les entreprises des normes en faveur de la protection des droits de l’enfant. “Je suis enchantée de voir que mon pays, la Belgique, est en première ligne dans la mobilisation de la communauté des affaires aux droits des enfants.” La Reine de remarquer le rôle-clé joué par le Global Compact Network Belgium, la branche belge de ce réseau mondial susnommé rassemblant plus d’une centaine de pays et qui lutte pour faire adopter par les entreprises tant publiques que privées un “code de conduite durable” en matière de droits de l’homme, de normes de travail et d’environnement et de lutte contre la corruption en faveur des enfants. “Les droits des enfants sont l’affaire de tous. Cette préoccupation mondiale requiert une approche universelle et inclusive dans laquelle le monde des affaires doit clairement avoir sa part de responsabilités.” C’est dit !

    (Le soir)

     


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  • Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés décerne ce mardi 17 septembre son prix Nansen à Sœur Angélique Namaïka, pour son action en faveur des femmes victimes de violences dans le nord-est de la République démocratique du Congo.

    Sœur Angélique reçoit le prix Nansen pour son soutien aux déplacées congolaises

    Le soleil se couche derrière la maison de Sœur Angélique Namaïka à Dungu, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Tandis que le ciel se pare d’un dégradé bleu-rose, la rivière Kibali flirte timidement avec la terre. Sur l’autre rive, une forêt verdoyante. « C’est là-bas que j’ai fui en octobre 2009, raconte la religieuse de 46 ans. La LRA (Lord’s Resistance Army, Armée de résistance du Seigneur) avait commencé les attaques au niveau de Duru et les déplacés ont commencé à arriver chez nous. J’ai traversé la rivière et je suis allée chez les sœurs franciscaines. » 

    Deux mois après, la native du village de Kembisa, issue d’une famille chrétienne de six enfants, a dû fuir à nouveau. « Un matin, à l’église, on a entendu des coups de feu. On a vite terminé la messe et nous sommes allés à plus de 25 km nous réfugier en brousse. Nous étions beaucoup de déplacés, nous avons dû supporter la faim… À un moment, j’ai pris mon courage et je suis allée chercher à manger dans un champ que j’avais à côté, en regardant s’il n’y avait pas un risque d’embuscade… » Plus tard, des militaires ont été déployés dans la zone, mais, craintive, elle n’est rentrée qu’en janvier 2010.

    Une population traumatisée par la LRA

    La LRA est née en 1988 dans le nord de l’Ouganda et a migré en 2005 dans le nord-est de la RDC, en Centrafrique et au Soudan du Sud voisins. Elle s’est rendue célèbre pour ses viols, esclavages sexuels, mutilations, enrôlements d’enfants et meurtres, comme celui de la sœur congolaise Jeanne Yengane, début 2011. 

    En RDC, l’armée affirme que la guérilla créée par Joseph Kony, recherché par la Cour pénale internationale, n’est plus active. Pourtant, l’ONU l’accuse d’avoir mené depuis janvier une cinquantaine d’attaques, ayant fait 17 morts, et d’avoir enlevé 53 personnes, dont neuf enfants.

    La ville de Dungu – 73 000 habitants – compte aujourd’hui 25 000 déplacés ayant fui la LRA, sur les 320 000 recensés dans la Province-Orientale, dans le nord-est du pays. « Ce que j’ai vécu en 2009 m’a beaucoup aidée pour soutenir les femmes déplacées », raconte Sœur Angélique. D’abord, elle écoute leur histoire et tente de les apaiser en leur contant la Bible. « Je leur explique que Dieu a testé la foi de Job en lui retirant tout ce qu’il avait. Il a fini malade, aveugle… mais Dieu a vu qu’il l’aimait vraiment et lui a tout rendu. » 

    Un engagement total auprès des femmes

    L’autre étape consiste à rendre les rescapées plus autonomes. C’est ainsi qu’elle sillonne les rues terreuses de Dungu à vélo, pour donner des cours d’alphabétisation et enseigner la pâtisserie-boulangerie, la coupe-couture, la cuisine… « C’est une femme exemplaire, elle a beaucoup d’initiatives qui donnent de l’espoir pour demain », se félicite Christian Mingaba, qui encadre des enfants traumatisés par la LRA.

     « Depuis que j’ai été formée à coudre, je vends des habits et cela m’aide pour payer les soins, la nourriture, le savon et tout le reste », renchérit une jeune femme de 19 ans, ressortie enceinte de sa captivité. Gare au travail mal fait. Car, si elle sait encourager les déplacées d’un sourire généreux, cette sœur augustine sait aussi les réprimander, ses yeux en amandes découvrant alors un regard sévère.

     « Elle est sérieuse dans ce qu’elle fait, se donne beaucoup, corps et âme, assiste à toutes les réunions sur les droits de l’homme, commente l’abbé Rémi, qui officie dans l’église où Sœur Angélique assiste chaque matin à la messe de 6 h 30. Quand les choses ne vont pas dans sa ligne de pensée, elle cherche à persuader et, si ça ne va pas, elle se retire ou se révolte. » 

    Sa récompense servira à développer ses activités

    Depuis 2003, Sœur Angélique, qui s’est occupée chez elle ou en dehors de 58 orphelins, dit avoir aidé plus de 2000 femmes en difficulté, déplacées par la LRA ou non. Elle a par ailleurs plaidé la cause des victimes de la rébellion jusque devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Un engagement que le Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations unies récompense aujourd’hui, en lui décernant son prix Nansen, assorti de 100000 dollars (75 000 €). Le sort de cette somme est déjà scellé : « Je vais les donner pour développer les activités des femmes, car ce prix est le fruit de leurs prières. » 

    Au cours d’une tournée, Sœur Angélique doit rencontrer, le 2 octobre, le pape François. Une surprise émouvante pour cette admiratrice de la religieuse congolaise Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta, tuée en 1964 pour s’être opposée à son mariage avec un chef rebelle et béatifiée en 1985. Quel sera son message au pape ? « Je vais demander la grâce de la conversion de M. Kony et de son entourage qui encourage ces atrocités, (…) afin que les femmes et les enfants puissent rentrer dans leurs villages et que nous puissions continuer notre vie normalement. Comme c’était au début. » 

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     La distinction Nansen de l’ONU 

    L’agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) décerne chaque année, depuis 1954, la distinction Nansen en récompense de services exceptionnels rendus à la cause des réfugiés. Elle consiste en une médaille commémorative et en un prix de 75000 € offert par la Norvège et la Suisse. Cette distinction porte ce nom en souvenir de Fridtjof Nansen, explorateur polaire, premier haut-commissaire aux réfugiés de la Société des nations et prix Nobel de la paix en 1922.

    Cette distinction est décernée sur la base de trois critères :

    - l’imagination et l’action « de visionnaires qui, face aux horreurs de la guerre et à l’oppression, trouvent néanmoins des raisons d’espérer ; d’optimistes irréductibles qui s’engagent » ; 

    - le courage et la ténacité « de ceux qui choisissent d’ignorer les pires dangers pour affirmer les droits des persécutés » ; 

    - la compassion et la bonne volonté « d’êtres qui font passer les soins aux blessés avant leur confort et leur sécurité, qui se font les défenseurs des plus vulnérables ».

     

     


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  • En Afrique de l’Est, les bonnes affaires du crime organisé

    Le transport des migrants est une source importante de profits pour les mafias.

    Migrations clandestines, trafic d’ivoire, piraterie maritime et trafic d’héroïne : telles sont les principales formes prises par la criminalité transnationale organisée en Afrique de l’Est, conclut l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans un rapport rendu public mercredi 4 septembre 2013.

    100 000 migrants à la merci des passeurs

    Plus de 100 000 personnes, affirme l’ONUDC, ont été exfiltrées clandestinement de la région rien que l’an dernier, générant plus de 15 millions de dollars (11,6 millions d’euros) de profits pour les passeurs qui opèrent sur les voies maritimes de la Corne de l’Afrique. La plupart de ces migrants passent par le Yémen pour joindre l’Arabie saoudite. « Beaucoup sont victimes d’extorsions, de viols », précise le rapport.

    La drogue demeure la principale source de revenu pour les mafias de la région. Jusqu’à 22 tonnes d’héroïne en provenance d’Asie transitent par les côtes d’Afrique de l’Est. L’essentiel de la drogue part ensuite vers l’Afrique du Sud, l’Afrique de l’Ouest, l’Europe et l’Amérique du Nord. Mais il existe également une demande locale non négligeable qui rapporte aux trafiquants 160 millions de dollars (122 millions d’euros) de chiffre d’affaires annuel.

    Ivoire et braconnage

    Autre source importante de revenue, le braconnage. En écoulant entre 54 et 154 tonnes chaque année sur les marchés asiatiques, les trafiquants d’ivoire génèrent 30 millions de dollars de revenus illicites (22 millions d’euros). Entre 5 600 et 15 400 éléphants seraient victimes du braconnage. « L’augmentation des attaques contre ces animaux est une menace pour l’espèce », estime l’ONUDC.

    La lutte contre la piraterie sur la bonne voie

    En 2013, aucun enlèvement contre rançon n’a réussi en Somalie, prouvant l’efficacité de la coopération internationale face à des formes de criminalité organisées vastes. Tandis qu’en 2009, 16 navires avaient été détournés rien qu’au mois d’avril par des pirates somaliens, deux ans plus tard, la moyenne se situe à un par mois. Une intervention efficace a également contraint les pirates à s’éloigner des côtes.


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  • L'ONUDC identifie les formes dominantes de la criminalité transnationale organisée en Afrique de l'Est

    L'ONUDC identifie les formes dominantes de la criminalité transnationale organisée en Afrique de l'Est

    4 septembre 2013 – Migrations clandestines, trafic d'ivoire, piraterie maritime et trafic d'héroïne : telles sont les principales formes prises par la criminalité transnationale organisée en Afrique de l'Est, conclut l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans un rapport rendu public mercredi.

    Plus de 100.000 personnes, affirme l'ONUDC, ont été exfiltrées clandestinement de la région rien que l'an dernier, générant plus de 15 millions de dollars de profits pour les passeurs qui opèrent sur les voies maritimes de la Corne de l'Afrique.

    En écoulant jusqu'à 154 tonnes chaque année sur les marchés asiatiques, le braconnage de l'ivoire génère 30 millions de dollars de revenus illicites. Quant à l'héroïne, jusqu'à 22 tonnes transitent par la région chaque année et sa consommation locale représente 160 millions de dollars de chiffre d'affaires annuel. Avec des revenus estimés à 150 millions de dollars, la piraterie aux larges des côtes de la Somalie représente environ 15% du PIB de ce pays.

    En 2013, aucun enlèvement contre rançon n'a réussi en Somalie, prouvant l'efficacité de la coopération internationale face à des formes de criminalité organisées vastes. Tandis qu'en 2009, 16 navires avaient été détournés rien qu'au mois d'avril par des pirates somaliens, deux ans plus tard, la moyenne se situe à un par mois. Une intervention efficace a également contraint les pirates à s'éloigner des côtes.

    Intitulé La criminalité transnationale organisée en Afrique de l'Est : évaluation des menaces, le rapport met spécifiquement l'accent sur quatre situations : le trafic de migrants en provenance de l'Éthiopie et de la Somalie vers le Yémen et l'Arabie saoudite ; le trafic d'héroïne en provenance d'Asie du Sud-Ouest vers l'Afrique de l'Est ; le trafic d'ivoire d'Afrique de l'Est vers l'Asie, et la piraterie maritime en Somalie.

     


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  • La faim menace 2,2 millions de personnes au Zimbabwe

    La faim s'aggrave au Zimbabwe, où 2,2 millions de personnes auront besoin d'€™une aide alimentaire début 2014, a affirmé le Programme alimentaire mondial (PAM). Ce chiffre est le plus élevé depuis 2009, quand plus de la moitié de la population avait besoin de soutien alimentaire.

    Une personne sur quatre dans les zones rurales aura besoin d'une assistance alimentaire début 2014, pendant la période qui précède les récoltes jusqu'en mars, a indiqué la porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) à Genève, citant une étude du Comité d'évaluation de la vulnérabilité au Zimbabwe.

    "Plusieurs départements, notamment dans le sud du pays, ont très peu récolté et les populations essayent déjà d'allonger au maximum leurs faibles stocks alimentaires", a déclaré Sory Ouane, directeur du PAM au Zimbabwe.

    Le PAM affirme travailler étroitement avec le gouvernement et ses partenaires pour répondre à la crise alimentaire qui menace le pays. L'agence entamera des distributions de nourriture -céréales et huile végétale locales, légumineuses importées- et d'argent auprès des plus démunis dès le mois d'octobre.

    Ces niveaux élevés d'insécurité alimentaire peuvent être attribués à plusieurs facteurs: les mauvaises conditions climatiques, l'indisponibilité ou les prix prohibitifs des engrais et semences, ainsi que des prévisions de prix élevés des céréales en raison de la mauvaise récolte de maïs.


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  • L'Iran, allié du président syrien Bachar al Assad, a reconnu pour la première fois samedi 24 août 2013par la voix de son président Hassan Rohani, que des armes chimiques avaient été utilisées en Syrie.

    Téhéran reconnaît l'utilisation d'armes chimiques

    Téhéran a reconnu l'utilisation d'armes chimiques par la Syrie. Le président iranien Hassan Rohani a appelé la communauté internationale à empêcher leur utilisation.

    Le nouveau président iranien n'a pas été jusqu'à dire qui était responsable de l'utilisation de ces armes. Jusqu'ici Téhéran accusait les rebelles d'être derrière les attaques présumées à l'arme chimique.

    Il n'a pas non plus fait allusion au tollé international suscité par les informations données par l'opposition syrienne a propos de l'attaque massive à l'arme chimique menée par les forces loyales au président Bachar al Assad aux premières heures de mercredi dans la banlieue est de Damas qui aurait fait plusieurs centaines de morts.

    «De nombreux innocents en Syrie ont été blessés et ont souffert le martyre par des agents chimiques et c'est malheureux», a déclaré le président Rohani, cité par l'agence de presse Isna. «Nous condamnons totalement et fermement l'utilisation des armes chimiques.»

    «La République islamique conseille à la communauté internationale de mettre toute sa puissance pour empêcher l'utilisation de ces armes où que ce soit dans le monde, notamment en Syrie», a-t-il ajouté.

    Opposition accusée

    Le gouvernement syrien dément l'utilisation de ces armes et cette semaine, le ministère iranien des Affaires étrangères a estimé que les rebelles syriens étaient vraisemblablement derrière cette attaque présumée.

    La Russie, autre allié du gouvernement syrien, a aussi rejeté la responsabilité de l'attaque sur l'opposition.

    Cette dernière a accusé le régime de Bachar al-Assad, dont l'Iran est l'allié, de cette attaque, qui visait des secteurs aux mains de la rébellion dans la périphérie de Damas. 

     


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  • Ban enjoint les huit pays restants qui ne l'ont pas encore fait à adhérer au Traité d'interdiction des essais nucléaires

     les huit pays non-signataires Traité d'interdiction des essais nucléaires

    29 août 2013 – À l'occasion de la Journée internationale contre les essais nucléaires, le Secrétaire général, Ban Ki-moon, a appelé jeudi les pays qui ne l'ont pas encore fait à signer et ratifier dans les meilleurs délais le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICEN), pour réaliser l'objectif d'un monde plus sûr.

    « Il y a 50 ans, à la faveur de l'adoption du Traité sur l'interdiction partielle des essais nucléaires, la communauté internationale avait franchi une première étape sur la voie de l'arrêt définitif des explosions expérimentales d'armes nucléaires. La réalisation de cet objectif est malheureusement demeurée une tâche inachevée qui continue de figurer au programme de désarmement », a fait observer M. Ban dans le message qu'il a adressé à l'occasion de cette Journée.

    « Bien que 20 années se soient écoulées depuis le début des négociations, par la Conférence sur le désarmement, sur le TICEN, cet instrument n'est toujours pas entré en vigueur », a-t-il poursuivi.

    Jusqu'à présent, 183 Etats Membres ont signé le TICE et 159 l'ont ratifié. La réaction ferme et unanime aux essais nucléaires menés par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en début d'année a, selon M. Ban, montré la détermination de la communauté internationale à défendre le principe universel de l'interdiction de ces essais.

    « Mais certains États continuent de s'abstenir de prendre des mesures, empêchant ainsi l'entrée en vigueur de cet instrument », a regretté le Secrétaire général.

    « Rien ne saurait justifier un nouveau retard dans la réalisation de ce noble objectif. Il est temps d'empêcher de nouveaux essais qui auront d'autres conséquences horribles sur la santé humaine et l'environnement en adoptant une interdiction à l'échelle mondiale, laquelle constituera le moyen le plus efficace possible pour relever ce défi », a-t-il ajouté.

    L'Assemblée générale a choisi d'observer la Journée internationale contre les essais nucléaires le 29 août pour commémorer la fermeture, en ce jour de 1991, du plus large site d'essais nucléaire dans le monde situé à Semipalatinsk, dans le nord-est du Kazakhstan.

    « Les huit États restants qui doivent encore ratifier le Traité pour qu'il puisse entrer en vigueur portent une responsabilité particulière, aucun d'entre eux ne doit attendre que les autres fassent le premier pas », a affirmé M. Ban.

    Les cinq états qui ont signé le TICEN, mais ne l'ont pas encore ratifié sont la Chine, l'Egypte, les Etats-Unis, Israël, l'Iran. La RPDC, l'Inde et le Pakistan ne l'ont pas encore signé.

    Pour le Secrétaire général, tous les États doivent maintenir ou adopter des moratoires sur les explosions nucléaires, et la société civile, les universités et d'autres acteurs continuer de jouer leur rôle essentiel de défenseurs de cette cause.

    « Alors que nous célébrons cette Journée, unissons nos efforts en vue de mettre fin aux essais nucléaires et de parvenir à un monde dénucléarisé », a conclu le patron de l'ONU.

     


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  • Selon le pape et le roi de Jordanie, la négociation est « l’unique option » en Syrie

    « La voie du dialogue et de la négociation entre toutes les composantes de la société syrienne, avec l’appui de la communauté internationale, est l’unique option pour mettre fin au conflit et aux violences qui provoquent chaque jour la perte de nombreuses vies humaines, surtout parmi la population sans défense.. » Ainsi la salle de presse du Saint-Siège a-t-elle exprimé jeudi 29 août la substance des échanges entre le pape et le roi Abdallah de Jordanie lors de leur rencontre jeudi en milieu de journée au Vatican.

    « Welcome, his Majesty »

    Pour cette première rencontre avec le pape, le roi de Jordanie était accompagné de son épouse Rania et d’une délégation de sept personnes. « J’ai un énorme respect pour ce que vous faites et pour ce que fait l’Église catholique », a déclaré le souverain hachémite au pape. « Je vous apporte le salut de toute ma famille et de tous les Jordaniens », a-t-il ajouté. « Welcome, his Majesty », avait lancé auparavant le pape argentin, s’exprimant en anglais.

    Après sa rencontre d’une vingtaine de minutes avec le pape, le roi qui est depuis longtemps favorable au dialogue interreligieux entre chrétiens et musulmans préconisé par le Vatican, s’est entretenu avec le cardinal secrétaire d’État Tarcisio Bertone.

    Le pape François a reçu hier pour la première fois le roi de Jordanie, Abdallah II, accompagné de son épouse Rania, dans un contexte de très grave crise internationale autour du conflit dans la Syrie voisine, ont constaté des journalistes. "J'ai un énorme respect pour ce que vous faites et pour ce que fait l'Eglise catholique", a déclaré le souverain hachémite au pape. "Je vous apporte le salut de toute ma famille et de tous les Jordaniens", a-t-il ajouté. Accompagné d'une délégation de sept personnes, le roi était vêtu d'un costume brun foncé, et la reine d'une élégante tenue noire, le visage couvert d'un foulard blanc.

    Cette visite s'inscrit dans le contexte extrêmement tendu des crises syrienne et égyptienne. La Jordanie, frontalière de la Syrie, connaît un important afflux de réfugiés syriens -un million-, qui la fragilise. Le souverain jordanien est favorable au dialogue inter-religieux entre chrétiens et musulmans, préconisé par le Vatican.

    Sur la crise syrienne, le Saint-Siège, le pape et tous les patriarches de la région prônent le dialogue entre belligérants et récusent les solutions armées pour mettre fin à ce conflit sanglant.


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  • SANAA - Le président du Yémen a révélé vendredi qu'une promesse du chef de la branche yéménite d'Al-Qaïda au leader du réseau Ayman al-Zawahiri de mener un attentat qui changera l'histoire, était à l'origine de la fermeture début août d'ambassades occidentales.

    Le président Abd Rabbo Mansour Hadi, dont les propos ont été rapportés par une source proche de la présidence, a précisé que le président américain Barack Obama l'avait informé le 1er août à la Maison Blanche que les renseignements américains avaient intercepté une communication entre les deux chefs d'Al-Qaïda.

    Dans cet entretien, le chef d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), Nasser Al-Whaychi, basé au Yémen, a dit à Zawahiri qu'il allait entendre quelque chose qui va changer le cours de l'histoire, selon M. Hadi.

    Les Etats-Unis ont décidé en conséquence de fermer 19 missions diplomatiques dans des pays musulmans, dont le Yémen, le 4 août. La France, le Royaume-Uni ainsi que d'autres pays occidentaux avaient également fermé leurs représentations diplomatiques au Yémen, mais toutes ces ambassades ont depuis été rouvertes.

    Selon la source proche de la présidence, M. Hadi a affirmé à ses interlocuteurs américains qu'il ne pensait pas qu'il y aurait d'attaques menées par le réseau hors du Yémen et que leurs précautions étaient exagérées.

    Le président, qui s'exprimait devant des officiers de la police yéménite, a indiqué qu'un attentat d'envergure contre l'un des terminaux d'exportation du pétrole yéménite avait été déjoué à la suite de l'interception de cette conversation téléphonique.

    Selon lui, Al-Qaïda avait préparé deux camions-citernes piégés de sept tonnes de TNT chacun dont l'un a pu être repéré par un drone début août alors qu'il se rendait au terminal de Daba, dans la province du Hadramout (est) d'où est exporté une partie du pétrole yéménite. Le drone l'a touché avant qu'il atteigne son objectif, ce qui a provoqué une énorme explosion.

    Les autorités yéménites avaient affirmé le 7 août avoir mis en échec un projet d'Al-Qaïda visant à s'emparer de villes et d'installations pétrolières dans le sud du pays et d'enlever des étrangers, deux jours avant le passage à l'action prévu par des membres du réseau.

    Mais c'est la première fois que des détails sur ce projet déjoué sont dévoilés.

    Selon le président yéménite, les autorités recherchent encore le deuxième camion piégé, et ont pu arrêter les membres de la cellule qui devaient faciliter l'opération.

    Il a ajouté que les opérations menées par les drones ces deux dernières semaines avaient coûté la vie à 40 membres d'Al-Qaïda dont des chefs du réseau, qui se trouvaient tous dans la région de Sanaa.

    L'agence officielle SABA a diffusé vendredi des extraits du discours de M. Hadi devant les officiers de police, sans rapporter les détails au sujet des menaces d'Al-Qaïda.

    Selon l'agence, le président a indiqué que le Yémen avait demandé à Washington de lui fournir des drones, et estimé que les frappes menées par ces appareils entrent dans le cadre d'une coopération dans la lutte contre le terrorisme.

    Seuls les Etats-Unis possèdent de tels appareils dans la région et ils pourchassent les membres d'Aqpa, actifs dans le sud et l'est du Yémen.


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