• NEW YORK (New York) - Le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé vendredi à Khartoum de suspendre sa menace d'interrompre le transport du pétrole pour faciliter le règlement des problèmes en suspens avec Juba.

    Dans une déclaration unanime, les 15 pays membres se félicitent de la création d'un mécanisme d'enquête sur les accusations mutuelles de soutien à des groupes armés et sur la délimitation d'une zone tampon démilitarisée de part et d'autre des 2.000 km de frontières non délimitées entre les deux pays.

    Le Conseil de sécurité demande instamment aux deux gouvernements de maintenir le dialogue pour garantir la poursuite du transport de pétrole venant du Soudan du Sud. Il réclame du gouvernement du Soudan qu'il suspende toute action visant à interrompre le transport du pétrole, afin de permettre à ces mécanismes de terminer leur travail.

    Khartoum a annoncé récemment un nouveau report au 6 septembre de la fermeture de l'oléoduc transportant le pétrole du Soudan du Sud, après avoir menacé de le faire début août en accusant Juba de soutenir les rebelles soudanais.

    Depuis son indépendance en juillet 2011, le Soudan du Sud, qui a hérité de 75% des réserves de pétrole lors de la partition, dépend des infrastructures de son voisin pour exporter le pétrole, qui est vital à l'économie de ces deux pays parmi les plus pauvres du monde.

    Le Conseil a aussi réaffirmé sa grave inquiétude devant la situation très instable dans la région d'Abyei, que les deux pays se disputent, et a réitéré sa demande d'une reprise immédiate de négociations pour régler ce dossier.

    La déclaration invite aussi une nouvelle fois les forces gouvernementales soudanaises et les rebelles du SPLM-N à cesser leurs combats dans les deux provinces soudanaises du Kordofan-Sud et du Nil bleu. Elle demande à Khartoum de mener des négociations directes pour mettre fin à ce conflit.

    Les 15 pays demandent à toutes les parties d'accorder un accès humanitaire libre et sécurisés pour que l'aide humanitaire parvienne aux populations des deux provinces affectées par ces combats.

    L'armée soudanaise est engagée depuis deux ans dans des combats avec le SPLM-N (branche nord du Mouvement de libération des peuples du Soudan) au Kordofan-Sud et au Nil bleu, deux zones frontalières du Soudan du Sud.

    Selon l'ONU, ces combats ont provoqué une grave crise humanitaire affectant un million de personnes et plus de 200.000 personnes ont fui au Soudan du Sud et en Ethiopie.

    Dans une autre déclaration adoptée vendredi, le Conseil se déclare très préoccupé (...) par la détérioration de la sécurité et de la situation humanitaire dans certaines parties de l'Etat de Jonglei, au Soudan du Sud.

    Il rappelle au gouvernement sud-soudanais qu'il est le premier responsable de la protection des civils et lui demande de faciliter un accès libre et sécurisé à la population qui a besoin d'aide humanitaire.

    Les 15 pays membres soulignent aussi la nécessité de traiter les causes profondes des violences entre communautés à Jonglei et réaffirment l'importance de sanctionner les auteurs d'exactions contre les civils et contre le personnel de l'ONU sur place.

    Selon l'ONU, plus de 100.000 civils sont coupés de toute aide humanitaire à cause des affrontements entre communautés rivales dans l'Etat de Jonglei.


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  • Visite à Téhéran du sultan Qabous d'Oman

    TEHERAN - Le sultan Qabous d'Oman, seul dirigeant du Golfe à entretenir de bonnes relations avec Téhéran, est arrivé dimanche en Iran pour une visite centrée sur les questions économiques et la diplomatie, ont annoncé les autorités iraniennes.

    En matière énergétique, les deux pays devraient reprendre leurs négociations sur l'exportation de gaz et pétrole iraniens vers Oman et le développement de champs de gaz commmun en haute mer, selon les médias. En 2009, les deux pays avaient signé un accord pour la construction commune d'un gazoduc sous-marin de 200 km entre l'Iran et Oman.

    Oman a notamment joué plusieurs fois ces dernières années les intermédiaires entre l'Iran et les pays occidentaux. Ces médiations ont notamment permis la libération de plusieurs ressortissants américains alors que l'Iran et les Etats-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980.

    Mascate représente également les intérêts iraniens en Grande-Bretagne depuis la fermeture de l'ambassade iranienne, à la suite de l'attaque en novembre 2011 de la représentation britannique à Téhéran.

    Enfin, Oman fait partie du Conseil de coopération du Golfe (CCG) où les monarchies sunnites entretiennent des rapports extrêmement méfiants avec l'Iran chiite, accusé de s'ingérer dans leurs affaires intérieures. Leurs relations se sont également détériorées en raison du soutien de Téhéran au régime du président syrien Bachar al-Assad.

    Le sultan est le premier invité étranger du nouveau président iranien, Hassan Rohani, depuis son entrée en fonctions le 3 août. Peu après son élection, M. Rohani avait souhaité renforcer les relations avec les pays voisins, notamment ceux du Golfe.

    Selon le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, l'axe principal des négociations est le renforcement de la coopération énergétique et économique.

    Lors de cette visite de deux jours, les discussions devraient également porter sur les dossiers régionaux et internationaux, notamment l'Egypte et la Syrie, a-t-il ajouté, cité par l'agence officielle Irna.

    Selon les médias iraniens citant des sources diplomatiques omanaises, Mascate souhaite renforcer sa position de médiateur privilégié entre Téhéran et les Occidentaux. Nous ne sommes pas informés s'il est porteur d'un message (de la part de Washington, ndlr) mais nous sommes prêts à parler des sujets que le sultan Qabous souhaite aborder, a souligné le nouveau chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif.

    Outre M. Rohani, le sultan doit rencontrer le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, le nouveau chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, le président du Parlement Ali Larijani et l'ancien président modéré iranien, Akbar Hachémi Rafsandjani.


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  • Le Premier ministre jordanien remanie son cabinet avant les municipales

    AMMAN - Le Premier ministre jordanien Abdallah Nsour a remanié son cabinet mercredi 21 août 2013, y ajoutant deux femmes et confirmant les ministres de l'Intérieur, des Affaires étrangères et des Finances, à une semaine des élections municipales.

    Le Roi Abdallah II a publié un décret approuvant ce remaniement, le second de M. Nsour après une premier en mars.

    Parmi les nouveaux venus, Lana Mamkegh, une présentatrice de télévision et chroniqueuse a été nommée à la Culture, et Lina Shabeeb, une professeur d'université, aux Transports.

    L'arrivée de Mmes Mamkegh et Shabeeb porte à trois le nombre de femmes au gouvernement, avec la ministre déjà en place Rim Abou Hassan, en charge du Développement social.

    Ont également été nommés Khaled Kalaldeh, secrétaire général d'un mouvement réformiste, qui prend le portefeuille des Affaires politiques et parlementaires, l'avocat Bassam Talhuni à la Justice, Ali Hiasat, un directeur d'hôpital, à la Santé et Mohammad Hamed à l'Energie.

    Mohammad Thneibat, un ancien membre des Frères musulmans, la principale force d'opposition en Jordanie, devient ministre de l'Education, tandis que sept autres hommes font leur entrée dans ce gouvernement composé de 27 ministres.

    M. Nsour, âgé de 73 ans, est favorable à de grandes réformes et à des mesures anti-corruption. Il a formé son premier gouvernement en octobre.

    En mars, il avait décidé de réduire son équipe à 19 personnes, le gouvernement le plus restreint que la Jordanie ait connu en quatre décennies, dans le but de faire des économies budgétaires.

    Ayant peu de ressources naturelles et traînant une dette extérieure de plus de 23 milliards de dollars, la Jordanie tente de réduire un déficit de 2 mds USD de son budget de 10,5 mds USD et d'atténuer les effets de la réduction de fourniture de gaz égyptien.

    Oraib Rintawi, directeur du Centre d'études politiques Al-Qods a affirmé que le remaniement (de mercredi) visait à aider les ministres à faire leur travail efficacement, parce qu'avoir deux portefeuilles ou plus en même temps est très difficile dans la pratique.

    Selon cet analyste, le nouveau gouvernement ne devrait pas amener de changement dans les politiques gouvernementales.

    A quelques jours des élections municipales, prévues le 27 août, Zaki Bani Rsheid, numéro deux des Frères musulmans jordaniens, ne voit pas le bénéfice de ce remaniement opéré par M. Nsour.

    Il gagne du temps pour détourner l'attention du public sur les problèmes réels du pays, a poursuivi le leader d'opposition.

    Le roi Abdallah a désigné M. Nsour pour former son second gouvernement après des consultations sans précédent entre le palais et les 150 membres du Parlement jordanien.

    En Jordanie, la Constitution donne au roi le pouvoir de nommer et de renvoyer le Premier ministre et de dissoudre le Parlement.


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  • Le Chah d'Iran (g) ici avec le secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger en 1974, était monté sur le trône après le coup d'Etat de 1953.

    La CIA admet avoir orchestré le coup d'Etat qui a renversé le Premier ministre iranien Mohamed Mosssadegh le 18 août 1953, selon des documents récemment déclassifiés.

    Le Premier ministre avait nationalisé en 1951 l'Anglo-Iranian Oil Company, ancêtre de BP, provoquant l'ire de Londres.

    Le rôle de l'agence américaine de renseignement était un secret de polichinelle depuis des années et hante toujours les relations entre les Etats-Unis et l'Iran. Des documents internes à l'agence datant des années 1970, récemment déclassifiés et publiés lundi montrent clairement son rôle.

    «Le coup d'Etat militaire qui a renversé Mossadegh et son cabinet de Front national a été mené sous la direction de la CIA dans un acte de politique étrangère», affirme l'agence dans l'un des documents.

    Les documents de la CIA montrent que l'agence comprenait les raisons du positionnement de Mossadegh, loin de l'image de «fou» sénile véhiculée par les médias occidentaux. Les hommes politiques et responsables d'entreprises britanniques manquaient de respect pour les Iraniens, perçus comme «inefficaces, corrompus et servant leurs propres intérêts», affirme même la CIA.

    Le chah intronisé

    L'agence justifie son action par les contingences de la guerre froide et la peur que les Soviétiques n'envahissent et ne prennent le pouvoir à Téhéran si Londres envoyait ses navires de guerre. Ce que fit la Grande-Bretagne trois ans plus tard après la nationalisation du canal de Suez.

    «Alors, non seulement le pétrole iranien aurait été irrémédiablement perdu pour l'Ouest, mais la chaîne de défense autour de l'Union soviétique, une composante de la politique étrangère américaine, aurait été rompue», justifient les auteurs.

    Le chah Mohammad Reza Pahlavi fut mis sur le trône et devint un proche allié de Washington jusqu'à son renversement lors de la révolution islamique de 1979.

    En 2000, la secrétaire d'Etat américaine Madeleine Albright, pour tenter d'améliorer les relations avec Téhéran, avait déclaré que les Etats-Unis avaient «joué un rôle significatif» dans le renversement de Mossadegh et jugé que le coup d'Etat avait constitué un «revers pour le développement politique de l'Iran».

    Le président Barack Obama avait lui aussi exprimé une position similaire après sa prise de fonctions.


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  • Hors sujet: triste jour pour la planète

    Si tout le monde vivait comme les Qataris, 6,6 planètes seraient nécessaires. A partir d'aujourd'hui mardi, la population mondiale a consommé les ressources naturelles que la Terre peut renouveler en un an, avertit le WWF.

    La population mondiale a consommé le 20 août 2013 la totalité des ressources naturelles que la Terre est capable de renouveler en l'espace d'une année. Les humains ont atteint ce plafond pour la première fois le 19 décembre 1987. Ce «World Overshoot Day» n'a fait que se rapprocher du début de l'année depuis.

    Actuellement, le WWF estime que plus d'une planète et demie serait nécessaire pour combler les besoins de l'humanité. Il en faudrait même deux d'ici 2050. La croissance démographique et une consommation par personne en hausse sont les principales raisons de cette augmentation.

    Qatar en tête

    La plus grosse empreinte écologique est à mettre sur le compte du Qatar. Si tout le monde vivait comme les Qataris, 6,6 planètes seraient nécessaires. Viennent ensuite le Koweït et les Emirats Arabes Unis.

    Le Danemark occupe la quatrième place, talonné par les Etats-Unis, dont la consommation équivaut à quatre planètes par an. L'Afghanistan, le Timor-Oriental et la Palestine ferment la marche avec 0,3 planète et moins.

    Suisse 21e

    La Suisse, avec 2,8 planètes, se place au 21e rang. Elle met surtout l'environnement à contribution par les activités liées à l'habitat (32%), la nourriture (33%) et la mobilité privée (13%).

    Chacun pourrait contribuer à atténuer ce bilan, répète le WWF. Par exemple en mangeant moins de viande, en prenant moins l'avion ou encore en achetant des appareils électroniques énergétiquement efficaces. Pour arriver à ces résultats, le WWF s'est fondé sur les travaux de Global Footprint Network, une organisation partenaire.

    Aujourd’hui, plus de 80 % de la population mondiale vit dans des pays qui utilisent plus de ressources que ce que permettent les écosystèmes de leur territoire national. On les appelle les pays « débiteurs écologiques ». Ces pays détruisent soit leurs propres ressources naturelles soit celles des autres. Il faudrait 7,1 Japons pour répondre aux besoins des japonais. Les italiens consomment quant à eux l’équivalent de 4 Italies, les égyptiens 2,4 Egyptes et les français, 1,6 Frances.

    Pour en savoir plus, et pour calculer son empreinte écologique (en bas de la page de ce lien), cliquez ici.

    Hors sujet: triste jour pour la planète


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  • Israël estime qu'il faut soutenir l'armée égyptienne

    Israël estime qu'il faut soutenir l'armée égyptienne dans son épreuve de force avec les Frères musulmans, a affirmé un responsable israélien cité lundi par le quotidien Jerusalem Post.

    Il faut soutenir les militaires égyptiens «pour leur permettre de remettre leur pays en marche», a affirmé un responsable israélien, dont ni l'identité ni les fonctions n'ont été précisées.

    Les médias israéliens ont indiqué que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné aux membres de son gouvernement ainsi qu'aux porte-parole officiels de ne pas s'exprimer publiquement sur les événements de l'Egypte et ne pas émettre de critiques sur la politique américaine envers l'Egypte.

    Selon le responsable cité par le Jerusalem Post, il ne faut «rien retirer (aux militaires), ne pas leur nuire, ni les menacer». Il faisait ainsi allusion à l'annulation récente par des Etats-Unis de manœuvres militaires avec l'Egypte en signe de protestation contre la répression menée par l'armée égyptienne et à un éventuel gel de l'aide américaine annuelle de 1,5 milliard de dollars (dont 1,3 milliards d'aide militaire) à l'Egypte.

    Le Jerusalem Post ajoute que les dirigeants israéliens estiment dans leurs messages adressés à Washington et aux principaux pays européens qu'il faut agir de telle sorte que l'Egypte ne s'effondre pas.

    «La priorité actuellement ce n'est pas la démocratie mais la nécessité que l'Etat (Egyptien) fonctionne. Une fois l'Egypte remise sur les rails, on pourra parler d'un redémarrage du processus démocratique», a affirmé ce responsable.

    «Si vous écartez ce facteur (l'armée), l'Egypte prendra le chemin de la Syrie, de la Tunisie et de la Libye Que cela plaise au pas, personne d'autre ne peut gêner l'Egypte actuellement», a-t-il poursuivi.


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  • Armes chimiques: les inspecteurs de l'ONU à Damas

    Des inspecteurs de l'ONU chargés d'examiner l'utilisation d'armes chimiques dans le conflit en Syrie sont arrivés dimanche à Damas, a constaté un correspondant de l'AFP.

    Plus de dix inspecteurs sont arrivés dans un hôtel de la capitale syrienne. Ils n'ont fait aucune déclaration devant les journalistes présents.

    Interrogé par l'AFP, Khaled al-Masri, le porte-parole de l'ONU à Damas, a dit ignorer quand ils débuteront leur mission et dans quels secteurs ils se rendront. L'ONU avait auparavant annoncé que l'équipe doit rester en Syrie "pour une période de 14 jours, qui peut être prolongée par consentement mutuel".

    Le régime du président Bachar al-Assad et la rébellion s'accusent mutuellement d'avoir eu recours à des armes chimiques dans la guerre qui dure depuis près de deux ans et demi.

    Le mandat des inspecteurs, conduits par le Suédois Aake Sellström, est d'évaluer s'il y a eu utilisation d'armes chimiques ou non, mais pas de déterminer qui en est responsable.

    Le régime du président Bachar al-Assad a donné son feu vert à l'ONU pour la visite des experts en Syrie, après avoir accepté les modalités proposées par l'ONU pour assurer la sécurité et l'efficacité de la mission selon l'organisation internationale.

    Jeudi, un responsable au ministère syrien des Affaires étrangères a affirmé que son gouvernement était "prêt à accorder toutes les facilités pour que l'équipe puisse mener à bien sa mission". "La Syrie n'a rien à cacher".

    Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a remercié le gouvernement syrien pour sa "coopération" et réaffirmé que l'objectif de l'ONU était une "enquête totalement indépendante et impartiale".

    L'équipe de l'ONU se trouvait à La Haye depuis plusieurs jours dans l'attente d'un départ pour Damas. Les Nations unies avaient annoncé fin juillet que Damas autorisait les experts onusiens à enquêter sur trois sites où l'utilisation d'armes chimiques a été rapportée.

    L'un de ces sites est Khan al-Assal, près d'Alep (nord). Damas affirme que les rebelles y ont fait usage d'armes chimiques le 19 mars, tuant au moins 26 personnes dont 16 soldats syriens. Selon l'opposition, c'est le pouvoir qui a mis en scène cette attaque.

    L'ONU n'a pas précisé le nom des deux autres sites.

    L'opposition a affirmé que les enquêteurs pourraient accéder "sans entraves" aux sites sous son contrôle où des armes chimiques auraient été utilisées.

    Damas avait demandé une enquête de l'ONU dès le mois de mars, mais insistait pour qu'elle se concentre uniquement sur le site de Khan al-Assal. Mais Ban Ki-moon souhaitait par contre un accès plus large et des enquêtes sur d'autres sites.

    Selon l'ONU, la Syrie, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis lui ont signalé 13 attaques à l'arme chimique. Ces trois pays ont affirmé que les attaques ont été le fait des troupes du président Bachar al-Assad, alors que la Russie, le principal allié du régime syrien, a affirmé que son enquête a révélé l'emploi de gaz sarin par les rebelles à Khan al-Assal.

    Le conflit en Syrie a été déclenché en mars 2011 par une contestation populaire qui s'est militarisée face à la répression menée par le régime. Le pays a ensuite basculé dans la guerre civile qui a coûté la vie à plus de 100.000 personnes selon l'ONU.


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  • Les Corées du Nord et du Sud ont conclu un accord, mercredi 14 août, pour la réouverture du complexe industriel de Kaesong. 

    Accord entre les deux Corées pour rouvrir le complexe industriel de Kaesong

    Kim Kiwoong (à droite), président de la Corée du Sud, serrant la main à son homologue nord-coréen, Park Chol Su (à gauche) après leur rencontre sur la réouverture du site industriel de Kaesong, mercredi 14 août 2013.

    La zone d'activités intercoréenne avait été fermée en avril 2013 lors de l'escalade des tensions entre les deux pays.

    Après des semaines de tergiversations, les Corées du Nord et du Sud ont finalement conclu un accord mercredi 14 août pour la réouverture du site industriel Kaesong. La zone avait été fermée par Pyongyang en avril 2013 en raison de vives tensions sur la péninsule provoquées par un troisième essai nucléaire nord-coréen et une nouvelle salve de sanctions internationales à l'égard du régime communiste.

    La septième réunion

    « Un accord en cinq points a été conclu », a déclaré à la presse un responsable du ministère sud-coréen de l'Unification, sans préciser le contenu de l'accord, obtenu au terme de la septième rencontre entre responsables nord-coréens et sud-coréens. Les propriétaires des 123 ateliers et usines présents à Kaesong engageaient le Nord et le Sud à parvenir à un accord. Les six précédentes réunions s'étaient toutes terminées par un échec.

    La rencontre de mercredi s'est tenue peu avant le coup d'envoi, lundi 19 août, des manoeuvres militaires annuelles américano-coréennes, qui sont à chaque fois condamnées par le Nord. Ce calendrier faisait craindre un nouvel échec.

    Une réouverture vitale pour l’économie nord-coréenne

    La complexe industriel commun de Kaesong est vital pour l'économie nord-coréenne, car elle est une source de devises étrangères précieuses. Environ 53 000 salariés nord-coréens y travaillaient. Les entreprises sud-coréennes ont perdu plus d'un milliard de dollars en quatre mois en raison de sa fermeture.

    La semaine dernière, Séoul a proposé 250 millions de dollars - soit 190 millions d'euros - de compensation aux propriétaires sud-coréens, laissant entendre que le Sud ne croyait plus en la reprise de l'activité. Le même jour, Pyongyang offrait des garanties pour rouvrir le site, convainquant Séoul de revenir à la table des négociations. Néanmoins, aucune date n'a été fixée pour la reprise des activités.

    Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit mercredi « encouragé » par l'accord entre les deux Corées sur la réouverture du complexe industriel de Kaesong. Celui-ci espère que cet accord préludera à d'autres « mesures constructives » et aboutira à une « confiance mutuelle », a indiqué l'ONU dans un communiqué.

    Reprendre les réunions des familles séparées par la guerre

    La Corée du Sud a appelé jeudi 15 août son voisin du Nord à reprendre les réunions des familles séparées par la guerre civile. Dans un discours marquant commémorant le retrait des troupes japonaises de la péninsule coréenne en 1945, la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a demandé au Nord d’ « ouvrir son coeur » et d'accepter des retrouvailles de familles séparées par la guerre de Corée, terminée il y a 60 ans.

    Des millions de Coréens ont été séparés de leurs proches à la fin de cette guerre (1950-53), certains se trouvant au nord et d'autres au sud de la frontière mise en place en 1953. Les dernières recontres entre proches, organisées sous la tutelle de la Croix Rouge, ont eu lieu en 2010.

    La chef d'Etat sud-coréenne a déclaré espérer que cet accord soit « le point de départ de nouvelles relations inter-coréennes ».


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  • Chef de l’opposition, nouvellement élu à la tête du gouvernement, Tshering Tobgay estime que cet indice, alternatif au développement économique, est dévoyé.

    L’indice du « bonheur national brut » remis en cause au Bhoutan

    Le Bonheur National Brut (BNB), qui vaut au Bhoutan une renommée mondiale, ne tiendrait plus compte des réalités nouvelles du pays.

    Formé à Harvard et fan de moutain-bike, le nouveau premier ministre du petit royaume himalayen, Tshering Tobgay, a remporté les élections en juillet et pris ses fonctions le 3 août dernier dans la capitale, Thimphou. 

    Démocrate et chef de l’opposition, il remet en cause l’indice du « Bonheur national brut » (BNB), sans pour autant l’abandonner totalement. « Je suis sceptique face à l’utilisation abusive faite par certains et qui les a détournés des problèmes réels auxquels nous sommes confrontés », regrette-t-il. Une remarque qui, il y a quelques années, serait passée pour crime de lèse-majesté.

    Le BNB jusqu’alors fierté du pays

    Le BNB emblématique du « pays du Dragon-Tonnerre » a été créé en 1972 par le roi Jigme Singye Wangchuck. Cet indice mesure le bonheur de ses habitants sur quatre critères : le développement économique, la sauvegarde de la culture et de l’environnement, le bien-être psychologique des individus et la bonne gouvernance. Ce concept si particulier, qui se pose en alternative à l’indicateur bien connu qu’est le Produit intérieur brut (PIB), salué dans le monde entier a valu au Bhoutan le surnom de « pays du Bonheur ».

    Mais alors que le petit royaume, qui jusque dans les années 1970 était totalement coupé monde, ouvre ses frontières, la mondialisation vient altérer l’image de son indice fétiche. Même si le premier ministre admet que la « croissance économique n’est pas l’alpha et l’oméga du développement », il regrette que « le BNB ait été imposé au fil du temps comme un Graal absolu, occultant la nécessité de générer de la richesse »

    Jeunes bhoutanais, médecins, et quelques rares hommes politiques constatent aussi que cet indice est de plus en plus désuet. Chômage, pauvreté, corruption et problèmes sociaux se font de plus en plus nombreux dans ce pays, qui subit le contrecoup de son ouverture.

    La mondialisation, qui a rattrapé ce petit pays, a provoqué en l’espace de 30 ans des changements qui ont bouleversé une société, jusqu’alors essentiellement tournée sur son roi et ses traditions.

    Une crise économique survenue en 2012

    Coincé entre l’Inde et la Chine, principaux partenaires économiques, ses premiers pas diplomatiques ont été source d’incidents. Ayant jusqu’ici privilégié l’Inde, allié et bailleur de fonds historique, Timphou s’essaie à des accords économiques avec la Chine. New Delhi, qui n’apprécie que moyennement ces œillades au pays voisin, a brutalement suspendu ses subventions aux importations de gaz domestique et d’essence. 

    Ce revers, qui a eu pour conséquence de faire flamber les prix, a aggravé les difficultés économiques de son petit voisin. Fortement dépendant de l’Inde pour ses investissements, ses aides et ses importations, le Bhoutan a souffert en 2012 d’une crise de crédit et de roupies.

    Pris dans la mondialisation, le pays semble avoir également perdu son âme. « On voit que les gens ne sont pas heureux ici », assène un jeune travailleur social et ancien drogué de la capitale. « Nous faisons face à de nombreux défis et beaucoup de gens souffrent. » 

    Une harmonie ancestrale perdue

    Les autorités s’inquiètent de la hausse de la consommation de drogue et d’alcool. Un récent rapport intitulé, « l’utilisation et l’abus d’alcool au Bhoutan », révèle qu’en 2 000, sur 6,2 millions de litres d’alcool produits dans le pays, seulement 4,9 millions étaient cosommés sur le marché intérieur. Aujourd’hui, sur 6,9 millions de litres produits, 6,7 sont utilisés pour une consommation domestique auxquels il faut ajouter l’importation de bières et de vins indiens ou de pays limitrophes en hausse. 

    La consommation d’alcool était jusqu’à présent liée à des traditions ancestrales, ou des fêtes religieuses, aujourd’hui, l’alcool est consommé en dehors de ces cadres. Cette étude fait écho aux propos de Damber K. Nirola, célèbre psychiatre bhoutanais,  pour qui « l’alcoolisme est un des principaux défis que va devoir relever le pays ». 

    Au rang des inquiétudes arrive également l’absence d’emplois qualifiés. Il y a une inadéquation entre la demande et l’offre d’emplois. Alors que le taux d’alphabétisation est de 53 %, inférieur au taux du Liberia, les rares jeunes bhoutanais postulant à des emplois qualifiés, sont limités à un secteur privé embryonnaire. Quant aux travaux manuels, dans le secteur du bâtiment en plein essor, ils sont laissés aux émigrés Indiens.

    hausse de la criminalité

    Le crime est également un des problèmes nouveaux qui met à mal le BNB. Le psychiatre Damber K. Nirola constate que le taux de criminalité augmente chaque année, et que des « délits totalement inexistants il y a dix ans » apparaissent.

    Pour beaucoup, le BNB est devenu un indicateur utopique que le pays revendique pour se faire connaître à l’international mais qui, aujourd’hui, n’est plus en corrélation avec ce que vit la société. La commission du BNB, pourtant chargé d’examiner les mesures économiques pour s’assurer qu’elles correspondent au principe de cet indice, est-elle aussi remise en cause. « Quand je regarde les difficultés du pays, je ne vois pas de BNB », déclare Jamyang Tsheltrim, un étudiant de 21 ans.


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  • Le premier ministre japonais ne s’excuse pas pour les victimes de la guerre.

    Contrairement à ses prédécesseurs, Shinzo Abe n’a pas exprimé de regrets pour les dommages causés par le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Le premier ministre japonais ne s’excuse pas pour les victimes de la guerre

    Les commémorations de la capitulation japonaise, le 15 août 1945, sont une période de tensions habituelles entre le Japon et ses voisins asiatiques. Comme une ritournelle, les protestations de la Corée du Sud et de la Chine reviennent chaque année. 

    La tension est montée d’un cran cette fois, après le discours du premier ministre japonais Shinzo Abe pour le 68e anniversaire de la capitulation de 1945, qui n’a pas exprimé les moindres regrets.

    Au cours d’une cérémonie à Tokyo en présence de l’empereur Akihito, Shinzo Abe s’est contenté de rendre hommage aux victimes du conflit et d’appeler à la paix.

    « Je n’oublierai jamais le fait que la paix et la prospérité dont nous jouissons actuellement découlent du sacrifice de vos vies », a-t-il déclaré à l’adresse des Japonais disparus pendant la guerre du Pacifique. Et de conclure simplement : « Nous allons faire de notre mieux pour apporter notre contribution à la paix dans le monde. »

    « Regrets » annuels

    Depuis une vingtaine d’années, et Shinzo Abe l’avait lui-même fait lors de son premier passage à la Primature en 2006-2007, les premiers ministres japonais profitaient de cette cérémonie de commémoration pour exprimer des remords pour les exactions commises à l’égard des populations voisines d’Asie.

    En 2012, le prédécesseur de Shinzo Abe, Yoshihiko Noda, avait par exemple reconnu que le Japon avait  « infligé des souffrances importantes à de nombreux pays, notamment aux peuples d’Asie ». Il avait bien précisé : « Nous le regrettons profondément. »

    Des criminels de guerre dans un sanctuaire

    Avant l’allocution du chef du gouvernement japonais, trois ministres et 90 parlementaires s’étaient rendus dans un sanctuaire qui fait, lui aussi, régulièrement polémique.

    Situé au cœur de Tokyo, Yasukuni rend hommage aux 2,5 millions de soldats tombés pour le Japon lors des guerres du XXe  siècle. Sa réputation sulfureuse vient de l’ajout en 1978 des noms de 14 criminels de guerre, condamnés par les Alliés après 1945.

    Protégé par des centaines de policiers, le lieu de culte a aussi vu défiler des militants d’extrême droite, mais également de nombreuses familles de soldats tués pendant la Seconde Guerre mondiale, descendants dont la plupart se disent pacifistes.

    La Corée du Sud a jugé « profondément regrettable » que les politiciens japonais venus au Yasukuni soient « aveugles face à l’histoire de leur pays ».

    Pékin a pour sa part « condamné fermement » cet hommage et convoqué l’ambassadeur du Japon en Chine. Le ministère chinois des affaires étrangères a appelé Tokyo à « se pencher de façon sérieuse sur son passé » et à « agir de façon concrète afin de regagner la confiance de la communauté internationale, faute de quoi les relations entre le Japon et ses pays voisins n’ont pas d’avenir ».

    Shinzo Abe veut un Japon « fort »

    Pas sûr que le premier ministre japonais entende ces conseils. À 58 ans, celui qui avait déjà été chef du gouvernement de septembre 2006 à septembre 2007, dit travailler pour « un Japon fort, prospère, où les gens pourront se sentir heureux d’être japonais ».

    Pour ce libéral nationaliste largement soutenu par la population (60 % d’opinions favorables), cela signifie que le Japon doit cesser de se penser comme « le pays qui a perdu la guerre » contraint d’exprimer des remords pour ses faits militaristes.

    Concrètement, Shinzo Abe milite en faveur d’un renforcement militaire du pays. Il voudrait faire revisiter la Constitution pacifiste, imposée en 1947 par les États-Unis, qui autorise le Japon à posséder seulement une « force d’autodéfense ». 

    Ces propositions s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes avec Pékin autour de la souveraineté contestée sur des îles de mer de Chine, appelées Senkaku par les Japonais et Diaoyu par les Chinois.

     


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