• Droits de l'homme: les sujets qui fâchent à l’ONU

    Droits de l'homme: les sujets qui fâchent à l’ONU

    La session de mars du fameux Conseil onusien s’ouvre demain et devrait donner lieu à quelques passes d’armes.

    L’Ukraine, la Syrie, l’Irak, la Libye, la liberté de religion, la liberté d’expression… La session du Conseil des droits de l’homme qui s’ouvre demain lundi 2 mars 2015 à Genève va passer en revue toutes les situations de crise et tous les sujets qui fâchent.

    Le spectre d’une initiative des pays de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) visant à remettre sur la table un projet de résolution sur le blasphème semble, en revanche, s’être éloigné. En coulisse, les pays occidentaux ont expliqué à leurs partenaires de l’OCI que l’ouverture d’un tel débat n’aurait pas d’autre effet que de tracer les lignes rouges au-delà desquelles chaque camp refuse de bouger. Inutile et dangereux… Certains pays du Maghreb tels que l’Algérie ou le Maroc n’ont pas envie d’alimenter une confrontation contre-productive, d’autant que l’agenda international déborde d’échéances autrement plus urgentes.

    Duel Kerry-Lavrov

    Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a d’ailleurs prévu de s’exprimer à l’ouverture de la session, lundi prochain, pour rappeler quelles sont, de son point de vue, les situations qui appellent un traitement prioritaire. John Kerry devrait également être présent pour lui répondre. Le Conseil des droits de l’homme va servir de caisse de résonance à toutes les crispations diplomatiques et politiques du moment.

    Au fil des jours, tout devrait être prétexte à un affrontement tant sur la question de l’Ukraine que sur celle de la Syrie. Une polarisation qui exaspère par avance une partie des pays africains. Ils savent qu’on ne versera encore que peu de larmes sur les victimes du conflit qui mine le Soudan du Sud ou les violences qui agitent l’Afrique centrale.

    Liberté de religion

    La session de mars du Conseil des droits de l’homme est toujours mouvementée. Le segment de haut niveau où défilent ministres et parfois chefs d’Etat est le moment où l’on s’adresse autant aux diplomates qu’à l’opinion publique internationale à travers les médias. Cette année, les sujets d’exaltation ne manquent pas. Outre les crises, plusieurs rapports «sensibles» vont être mis sur la table dont un sur la liberté de religion et un autre sur le terrorisme. Les points de friction y sont nombreux.

    D’autres rapports apparemment plus anodins pourraient aussi cacher des chausse-trapes. C’est le cas du rapport d’audit du corps d’inspection de l’ONU sur le Haut-Commissariat aux droits de l’homme. Certains pays comptent s’appuyer sur ses préconisations pour demander à ce que le Conseil des droits de l’homme puisse exercer un contrôle plus serré sur ses activités. Une manœuvre grossière pour entraver la liberté du haut-commissaire et de ses rapporteurs spéciaux.

    Les Occidentaux ne veulent pas en entendre parler. S’ils admettent que la gestion du Haut-Commissariat aux droits de l’homme mérite d’être contrôlée, ils estiment que cette mission est du ressort de l’Assemblée générale et de la Cinquième commission, qui siègent à New York.

    Liste des criminels de guerre en Syrie

    Enfin, il n’est pas impossible que la Commission d’enquête sur la Syrie livre une petite bombe pendant la session en publiant la liste des personnes impliquées dans des crimes de guerre et en rappelant qu’il existe d’autres voies que la Cours pénale internationale (CPI) pour en punir les auteurs.

     

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 9 Mars 2015 à 17:32

    L'ONU est faite pour traiter justement les sujets qui fâchent. Donc, elle est dans son rôle.

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