• Rochus Misch est l'un des rares témoins à avoir vu la dépouille d'Hitler après son suicide. Il est décédé d'un arrêt cardiaque à 96 ans.

    Le dernier garde du corps d'Hitler est mort

    Rochus Misch a passé huit ans dans des camps au Kazakhstan.

    Un ancien garde du corps d'Adolf Hitler est décédé jeudi 5 septembre 2013 à l'âge de 96 ans, a annoncé vendredi un proche de cet homme qui était considéré comme le seul témoin encore vivant des derniers jours du dictateur nazi.

    Rochus Misch s'est éteint à Berlin des suites d'un accident cardiaque dont il ne s'était pas remis, a dit Michael Stehle, détenteur des droits d'un livre paru en 2007 dans lequel Misch décrivait ses années auprès d'Hitler. L'ouvrage qui s'est très bien vendu en Allemagne doit être publié en anglais dans les prochains mois et Misch, qui jouissait encore de toutes ses facultés mentales, avait rédigé lui-même récemment la préface, selon M. Stehle.

    Hitler était un homme «aimable»

    Peintre en bâtiment de formation, Rochus Misch avait rejoint très tôt les SS. Il avait été, à 27 ans, l'un des derniers à avoir quitté le 2 mai 1945 le bunker du Führer enfoui sous terre, au milieu de Berlin en ruines que finissait de conquérir l'Armée Rouge. A ce titre, il était l'un des seuls à avoir vu la dépouille d'Hitler après son suicide. «Hitler, assis dans un fauteuil, était affaissé à sa table et Eva Braun était allongée à côté de lui. Je l'ai vu de mes propres yeux», avait déclaré Misch dans un entretien en 2005.

    Fait prisonnier par les Russes, Misch avait passé huit ans dans des camps au Kazakhstan et en Sibérie avant de retourner à Berlin en 1953 pour reprendre son travail de peintre en bâtiment. Il n'avait jamais vraiment pris ses distances avec le national-socialisme, et continuait à décrire Hitler, au service duquel il avait été à partir de 1940, comme quelqu'un d'«aimable» et «gentil».

     


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  • L'office allemand chargé d'enquêter sur les crimes nazis va transmettre leurs dossiers à la justice pour d'éventuelles poursuites.

     

    Une quarantaine d'anciens gardes d'Auschwitz pourraient être jugés

     
     
     

    Plus de soixante-dix ans après les faits, l'Allemagne continue de traquer les criminels du régime nazi. L'Office central de Ludwigsburg, une ville du sud-ouest du pays, chargé d'élucider les crimes du national-socialisme, a annoncé mardi qu'il allait transmettre à partir de la semaine prochaine à la justice allemande les dossiers de quelque 40 anciens gardes du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz, installé par l'Allemagne nazie en Pologne.

    L'Office central, qui n'a pas les compétences pour lancer lui-même des poursuites judiciaires, avait annoncé en avril dernier l'ouverture d'enquêtes préliminaires concernant une cinquantaine d‘ex-gardes présumés. Mais certains d'entre eux sont morts entre-temps. «Les personnes mises en cause n'ont jusqu'ici pas été informées» qu'elles étaient dans le collimateur de la justice, a indiqué le procureur en chef, Kurt Schrimm, au quotidien Tageszeitung. Selon lui, «la plupart d'entre eux sont nés entre 1920 et 1925» et vivent un peu partout en Allemagne. Une fois les dossiers transmis, la justice allemande devra décider si elle lance ou non des poursuites.

    La jurisprudence Demjanjuk

    Pourquoi avoir attendu si longtemps avant d'inquiéter ces potentiels anciens tortionnaires? Les crimes contre l'humanité sont certes imprescriptibles outre-Rhin, mais, avant 2011, la justice allemande ne poursuivait pas les gardiens de camps car elle exigeait des preuves de participation à des exactions. Il y a deux ans cependant, un tribunal de Munich a condamné John Demjanjuk, ancien garde du camp de Sobibor, à 5 ans de prison pour complicité dans l'extermination de plus de 27.000 juifs. Faute de témoins, sa participation aux meurtres n'a pas été prouvée, mais le tribunal a estimé que le seul fait d'avoir travaillé à Sobibor le rendait coupable de complicité de meurtres. Un tournant dans la traque des anciens nazis, qui a ouvert la voie à de futures poursuites.

    Depuis le procès des principaux responsables du IIIe Reich à Nuremberg (1945-1946), 106.000 soldats ont été accusés de crimes de guerre, selon l'Office central de Ludwigsburg. Quelque 13.000 ont été jugés, et 50% d'entre eux ont été condamnés.


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  • Le général congolais Norbert Dabira a été mis en examen (inculpé) jeudi à Paris pour «crimes contre l'humanité» dans l'enquête sur l'affaire des «disparus du Beach» de Brazzaville il y a 14 ans.

    Un général congolais accusé de «crimes contre l'humanité»

    Dans cette enquête, ouverte en France en 2002, les juges d'instruction tentent d'éclaircir les circonstances de la disparition en 1999 de 350 Congolais au Beach, principal port de Brazzaville sur le fleuve Congo.

    Les disparus revenaient du Congo-Kinshasa voisin où ils s'étaient réfugiés en raison des combats entre factions dans Brazzaville.

    Ancien inspecteur général de l'armée congolaise, Norbert Dabira, 64 ans, est depuis octobre 2012 haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, avec rang de ministre délégué.

    Il clame son innocence

    Jusqu'alors témoin assisté dans l'enquête française, Norbert Dabira a été interpellé jeudi à Torcy, près de Paris, et présenté dans la foulée aux magistrats instructeurs du pôle «crimes contre l'humanité» du Tribunal de grande instance de Paris. Ces derniers l'ont mis en examen pour «crimes contre l'humanité» - en l'occurrence la pratique massive et systématique d'enlèvements, de disparitions et d'actes de torture - puis l'ont placé sous contrôle judiciaire.

    Contacté par l'AFP, le général Dabira s'est dit «totalement innocent», tout en assurant que son contrôle judiciaire ne lui interdisait pas de quitter le territoire français.

    Estimant qu'aucun élément nouveau ne justifiait une telle mise en examen, son avocate, Me Caty Richard, a annoncé à l'AFP son intention de la contester devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel.

    «Mon client a été jugé et acquitté des faits qui lui sont reprochés lors d'un procès exemplaire au Congo», a-t-elle dit. «Il ne faudrait pas que la justice française soit instrumentalisée par les opposants politiques à Brazzaville.»

    350 Congolais disparus

    Norbert Dabira faisait en 2005 partie des 15 accusés - en majorité des haut gradés de l'armée et de la police congolaises - acquittés par la Cour criminelle de Brazzaville dans cette affaire.

    En France, l'enquête, initialement conduite à Meaux, en région parisienne, avait été annulée par la cour d'appel de Paris en novembre 2004. Mais son arrêt avait été cassé en 2007 par la Cour de cassation, plus haute juridiction judiciaire française, une décision alors qualifiée de «provocation» par le président congolais Denis Sassou Nguesso.

    En 2008, la Cour de cassation avait signé la fin des poursuites dans ce dossier contre le chef de la police congolaise, Jean-François Ndengue. Mais elle avait alors validé les poursuites visant Norbert Dabira, permettant aux enquêteurs de continuer leur travail.

    Réfugiés en République démocratique du Congo (RDC) voisine après avoir fui la guerre civile, 350 Congolais avaient été portés disparus en 1999 lors de leur retour à Brazzaville, où ils avaient accosté au Beach, principal débarcadère de la ville sur le fleuve Congo.

    Selon des ONG, à leur arrivée, ils avaient été «arrêtés par des agents publics pour interrogatoire».Benjamin Toungamani, président de la Plateforme congolaise contre la corruption et l'impunité, a vu dans l'arrestation du général Dabira «un message (au président congolais Denis) Sassou Nguesso pour lui dire que certains crimes sont imprescriptibles.»

    Cette arrestation est «une condamnation sévère pour tous les dictateurs africains qui pensent qu'ils peuvent tuer dans l'impunité, voler dans l'impunité et qui pensent qu'ils seront protégés par les gouvernements occidentaux», a-t-il dit à l'AFP.

    «Aujourd'hui, demain et après-demain, le sang des innocents qui sont morts va réclamer justice», a-t-il poursuivi.

    La justice française avait pu être saisie au nom du principe de «compétence universelle», lui permettant d'enquêter sur des faits survenus à l'étranger lorsque l'un des mis en cause se trouve en France au moment de l'ouverture de l'enquête. Or le général Dabira disposait d'une maison de campagne non loin de Paris.

     


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  • Le nazi le plus recherché au monde est décédé

    Le Hongrois Laszlo Csatari est décédé à l'âge de 98 ans d'une pneumonie. Il était assigné à résidence dans l'attente de son procès.

    Le criminel de guerre nazi présumé le plus recherché au monde, le Hongrois Laszlo Csatari, est décédé à l'âge de 98 ans dans un hôpital de Budapest, a annoncé son avocat, Gabor Horvath.

    Le décès est survenu samedi 10 juillet à la suite d'une pneumonie et Laszlo Csatari, assigné à résidence à son domicile à Budapest dans l'attente de son procès, a ainsi échappé à la justice des hommes qui le poursuivait pour «crimes contre l'humanité», notamment la déportation vers les camps d'extermination nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944, de quelque 15'700 juifs détenus dans le ghetto de Kosice, en Slovaquie. A l'époque, Kosice était sous administration de la Hongrie, alliée de l'Allemagne nazie.

    «Il est mort samedi matin à l'hôpital où il était soigné pour des maux intestinaux et a finalement contracté une pneumonie», a précisé l'avocat. Laszlo Csatari, qui avait fêté son 98e anniversaire en mars dernier, avait été arrêté à Budapest en juillet 2012, alors qu'il figurait en tête de la liste des criminels de guerre nazis les plus recherchés au monde du Centre Simon Wiesenthal à Jérusalem.

    Marchand d'art au canada

    Il a toujours nié les accusations portées contre lui. Plus d'un un an après son arrestation, des obstacles juridiques empêchaient toujours sa comparution au banc des accusés sur le sol slovaque. Condamné à mort par contumace en 1948 à Kosice, alors en Tchécoslovaquie, Csatari s'était réfugié au Canada où il gagnait sa vie comme marchand d'art.

    En 1995, les autorités canadiennes ayant découvert sa véritable identité, il s'était alors enfui en Hongrie où il a vécu, apparemment sans être inquiété, jusqu'à son arrestation .Le tribunal de Kosice a formellement commué en avril 2013 sa peine de mort en réclusion à perpétuité -- la peine de mort étant abolie dans ce pays -- ouvrant ainsi la voie à son extradition réclamée par Bratislava.La justice slovaque avait fixé au 26 septembre la date du procès


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