• Reinhold Hanning: «J'ai honte d'avoir laissé cette injustice se produire et de ne rien avoir fait pour l'empêcher.»

    Reinhold Hanning, 94 ans, a été condamné vendredi 17 juin 2016 par la justice allemande à cinq ans de prison pour «complicité» dans la mort de 170'000 Juifs.

    L'ex-gardien du camp de concentration pourrait bien être le dernier condamné pour les crimes nazis.

    «L'accusé est condamné à cinq ans de prison pour sa complicité dans le meurtre de 170'000» personnes, a indiqué le tribunal de Detmold (ouest). «Il savait qu'à Auschwitz des gens innocents étaient assassinés quotidiennement dans des chambres à gaz», a ajouté la Cour.

    «J'ai honte d'avoir laissé cette injustice se produire et de ne rien avoir fait pour l'empêcher», avait déclaré l'ancien SS de 94 ans dans une confession lue à l'audience par ses avocats, rompant avec des décennies de silence.

    Reinhold Hanning est le 3e accusé d'une vague de procédures entamées avec la condamnation en 2011 de John Demjanjuk, ex-gardien de Sobibor, puis celle l'an dernier d'Oskar Gröning, ex-comptable d'Auschwitz, après des décennies de relative indulgence judiciaire. Deux autres gardiens du camp emblématique de la Shoah devaient comparaître cette année. Mais le procès du premier est suspendu aux experts médicaux, et le second est mort une semaine avant d'être jugé.

    Quelque 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs, ont péri entre 1940 et 1945 à Auschwitz-Birkenau, alors situé en Pologne occupée, un camp libéré par les troupes soviétiques fin janvier 1945. Au total, six millions de Juifs ont été exterminés par les nazis.


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  • Une chasse à l'homme a été déclenchée pour retrouver les meurtriers.

    Un homme s'est fait assassiner par la famille de son épouse, lors d'un des «crimes d'honneur» qui sont monnaie courante au Pakistan.

    Au Pakistan, un homme s'est fait égorger par des membres de la famille de son épouse qui désapprouvaient leur mariage, a annoncé samedi la police. Ce sont principalement les femmes qui sont victimes de ce genre de «crimes d'honneur».

    Des centaines d'entre elles sont en effet tuées chaque année dans ce pays musulman conservateur par des parents qui prétendent défendre l'honneur de la famille, les meurtres d'hommes pour le même mobile étant rares.

    Muhammad Irshad, 43 ans, a été attaqué vendredi sur une place de marché à Burewala, dans le Pendjab, par son beau-père et deux de ses beaux-frères «armés de couteaux et de hachettes» à l'aide desquels ils lui ont «infligé plusieurs blessures», puis «tranché la gorge», a dit à l'AFP Ghazi Salahuddin, le chef de la police locale.

    L'homme avait épousé il y a environ un an Mussarat Bibi, la fille d'un riche couple d'agriculteurs, puis avait quitté la région de peur d'être assassiné par sa belle famille, mais il y était revenu pour voir ses parents, a expliqué ce responsable.

    Une chasse à l'homme a été déclenchée pour retrouver les meurtriers, a ajouté Ghazi Salahuddin.

    Meurtres en série

    Vendredi, les autorités avaient annoncé qu'une jeune femme enceinte de son deuxième enfant avait été égorgée par des proches pour s'être mariée sans leur consentement.

    La semaine dernière, une adolescente, Zeenat Bibi, a été tuée par sa mère à Lahore pour avoir épousé l'homme de son choix, une affaire qui a choqué le Pakistan. Peu après, dans la même ville, un couple avait été assassiné pour la même raison.


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  • Image prétexte - un combattant du régime de Tripoli - 10 mars 2016

    L'ONU autorise l'Europe à intercepter les bateaux au large de la Libye. Le but: limiter l'apport d'armes à Daech.

    Le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé mardi 14 juin l'opération navale européenne patrouillant au large de la Libye à faire respecter l'embargo sur les armes imposé à ce pays, afin d'aider le gouvernement d'union libyen dans sa lutte contre les djihadistes.

    La résolution, mise au point par Londres et Paris, a été adoptée à l'unanimité des 15 pays membres du Conseil.

    L'ONU étend ainsi, à la demande de l'Union européenne (UE), l'opération navale Sophia. Celle-ci avait pour but initial de contrer les passeurs qui incitent des milliers de migrants à tenter la traversée vers l'Europe au péril de leur vie.

    Cette résolution «reflète le soutien unanime de la communauté internationale au travail de l'UE visant à rendre la Méditerranée plus sûre pour tout le monde, principalement les Libyens», a estimé dans un communiqué la chef de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini.

    Intercepter

    Désormais, et pendant douze mois, les bâtiments de guerre européens pourront intercepter et «inspecter, sans occasionner de retard indu, en haute mer au large des côtes libyennes, les navires à destination ou en provenance de Libye» qui sont soupçonnés de transporter des armes et équipements militaires.

    La résolution s'appuie sur le chapitre 7 de la charte de l'ONU qui permet l'usage de la force.

    La plupart des armes entrant en Libye ne vont pas au gouvernement légitime -- dont les forces sont engagées dans une offensive contre le groupe Etat islamique (EI) -- mais à son rival ou à divers groupes armés.

    Changer la donne

    Pour l'ambassadeur français François Delattre, qui préside le Conseil en juin, cette résolution «a la potentiel de changer la donne en Libye».

    Elle «donnera enfin les moyens de mieux lutter contre Daech (acronyme arabe du groupe EI) en stoppant le flot d'armes qui nourrit l'instabilité en Libye», a-t-il déclaré à la presse juste avant le vote.

    La résolution «va aussi renforcer le gouvernement d'union nationale et promouvoir l'unité du pays», a-t-il ajouté.

    L'ONU estime que les six millions de Libyens détiennent 20 millions de pièces d'armement de toutes sortes.

    Depuis 2011

    Après la chute du régime de Mouammar Kadhafi et en raison du chaos qui a suivi, l'ONU a imposé en 2011 un embargo. Mais ses experts ont signalé depuis lors de nombreuses livraisons d'armes à des factions libyennes, venant du Soudan, d'Egypte, de Turquie ou des Emirats arabes unis.

    «L'embargo n'est que partiellement efficace», a souligné l'ambassadeur britannique Matthew Rycroft. «Il est du devoir du Conseil de stopper un tel trafic».

    Pour mener à bien les inspections, les Européens sont autorisés «à prendre toutes les mesures dictées par les circonstances», précise la résolution. Ils pourront notamment détourner le navire suspect de sa route vers un port pour rendre hors d'usage ou détruire les armements saisis.

    Concession

    Avant d'intervenir, ils devront cependant «chercher de bonne foi à obtenir le consentement de l'Etat» dont le navire bat pavillon. Cette mention est une concession à la Russie, qui avait insisté sur ce point en invoquant la souveraineté nationale.

    Renforcer l'embargo aidera le nouveau gouvernement d'union nationale (GNA) libyen à asseoir son autorité.

    D'autant qu'il est prévu des exemptions à l'embargo pour lui permettre d'acquérir certains armements afin de mieux lutter contre le groupe EI.

    Dérogations pour le gouvernement

    La résolution confirme que le GNA peut demander des exemptions, qui devront être étudiées «en toute diligence» par le Comité de l'ONU chargé de gérer l'embargo.

    Les forces soutenant le GNA mènent depuis un mois une offensive contre le fief de l'EI à Syrte, à 450 km à l'est de Tripoli. Le chef du GNA Fayez al-Sarraj a appelé mardi tous ses concitoyens à soutenir cette offensive.

    Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont prévu de se réunir le 20 juin à Luxembourg pour prolonger l'opération navale Sophia et élargir son mandat. Les Européens prévoient aussi de former et entraîner les garde-côtes libyens mais peuvent le faire de manière bilatérale sans résolution de l'ONU.


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  • Les deux voisins que sont l'Erythrée et l'Ethiopie s'accusent mutuellement depuis longtemps d'attaques.

    Les deux pays demeurent ennemis et leurs forces se surveillent de près le long de la frontière lourdement fortifiée.

    L'Erythrée a accusé lundi 13 juin l'Ethiopie, à laquelle l'a opposé un conflit meurtrier entre 1998 et 2000, d'une attaque à sa frontière, mais Addis Abeba a affirmé ne pas avoir eu connaissance de ces combats.

    L'Ethiopie «a déclenché une attaque contre l'Érythrée sur le front de Tsorona», dimanche, a précisé le ministère érythréen de l'Information dans un communiqué. «A notre connaissance, il n'y a pas d'affrontements», a de son côté annoncé le porte-parole du gouvernement éthiopien, Getachew Redda.

    L'Erythrée a obtenu son indépendance de l'Ethiopie en 1991 après trois décennies de guerre. Une nouvelle guerre l'a opposée à l'Ethiopie de 1998 à 2000.

    Les deux pays demeurent ennemis et leurs forces se surveillent de près le long de la frontière lourdement fortifiée.

    Les deux voisins s'accusent mutuellement depuis longtemps d'attaques et de soutiens à des rebelles dans chaque pays.

    En février dernier, l'Ethiopie avait accusé l'Erythrée d'être derrière des manifestations antigouvernementales qui avaient été violemment réprimées par Addis Abeba.


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  • Sous 60 degrés l’été, les tranchées arméniennes s’allongent sur des dizaines de kilomètres.

    Les affrontements avec les Azéris ont temporairement cessé dans ce territoire sous contrôle arménien. Mais la haine grandit.

    «Chacun de mes soldats est un héros, prêt à défendre notre patrie!» Raide et fier, le lieutenant-colonel est sur le pied de guerre. A la tête de la position 168 sur la ligne de front du Haut-Karabakh, il vit avec ses hommes terrés le long des 600 mètres de tranchées. Avec, bien en vue, au bout des jumelles et des viseurs, la ligne adverse des Azéris, 300 à 500 mètres en face. Régulièrement, des tirs sporadiques brisent le silence de cette campagne vallonnée, couverte de grenadiers verdoyants et de canons camouflés.

    Un lourd bilan en avril

    Ces derniers jours, le calme est revenu. Car, depuis le soudain embrasement en avril après vingt-deux ans d’un conflit gelé, le cessez-le-feu est plus ou moins respecté au Haut-Karabakh. Cette minuscule et magnifique région montagneuse du Caucase sud est contrôlée par Erevan et peuplée de 150 000 habitants majoritairement Arméniens. Mais elle est revendiquée par Bakou et considérée comme partie intégrante de l’Azerbaïdjan aux yeux de la communauté internationale. Malgré la rencontre des deux présidents, Serge Sarkissian et Ilham Aliev, le 16 mai à Vienne pour relancer le processus de paix, l’accalmie est d’autant plus précaire que planent les souvenirs de la guerre de 1991 – 1994 et de ses 30 000 morts. Objet de manipulations, le bilan des affrontements d’avril reste inconnu. Une seule certitude: plusieurs centaines de personnes sont mortes, militaires et civiles.

    Des soldats terrés

    «Ils ont essayé de nous faire peur. Nous n’avons pas reculé. Parce que, derrière, ce sont nos maisons, nos fratries. Jamais nous ne céderons», lance le lieutenant-colonel de la position 168, qui refuse de donner son nom. A côté de lui, Edouard Pachiayan, soldat de 19 ans en treillis de camouflage, balance sa vielle Kalachnikov à l’épaule. «En face, on les suit, on les repère. S’ils nous attaquent encore, nous répliquerons comme en avril. Et, cette fois, nous prendrons leurs positions», glisse-t-il sur le ton de la vengeance. Contre les Azéris. Mais surtout contre leurs frères turcs qui, en crise permanente avec Erevan à cause du différend historique sur le génocide ottoman des Arméniens, sont soupçonnés d’attiser le conflit au Haut-Karabakh.

    Autour de ces soldats, sans électricité mais ravitaillés quotidiennement en eau et pain, le paysage ressemble à celui de Verdun: galeries pour s’enfouir à deux mètres de profondeur dans la terre séchée; postes de tir pour se cacher entre blocs de béton et vieux pneus; câbles métalliques couverts de canettes vides pour marquer le territoire et barbelés pour se protéger. Entre un vieux stock de lance-roquettes et de fusils de snipers, on trouve un jeu d’échecs, un frigidaire rempli de conserves, un buste de femme en treillis, un portrait du Christ. Sur des dizaines de kilomètres, sous 60 degrés l’été, s’allongent ainsi les tranchées arméniennes.

    En face, les soldats azéris vivent terrés eux aussi. La Russie arme les deux camps. Moscou, qui n’a pas intérêt à un nouvel embrasement, est cependant soupçonné d’entretenir le statu quo pour satisfaire son complexe militaro-industriel et conserver son pouvoir de nuisance dans la région. La Russie est aussi tenue de soutenir Erevan en cas d’agression militaire de Bakou.

    «On ne fait confiance à personne», prévient Héghiné, 52 ans, une mère de famille dans le village de Mataghis, près de la frontière. Lorsque tirs et bombardements ont commencé en avril, elle s’est cachée avec enfants et voisins dans l’abri de son jardin. Une quinzaine de personnes coincées sur 15 m2. Beaucoup d’autres habitants de la ligne de front se sont depuis réfugiés loin des combats. Héghiné, elle, reste dans sa maison. «Tout ce qu’on a construit dans notre vie est ici. Les nuits, on se réveille au moindre bruit. Je ne crois pas en la paix avec les Azéris. Tôt ou tard, ils vont repartir à l’attaque. Ils ne nous laisseront jamais», soupire-t-elle, regard et visage épuisés.

    «C’est pire qu’avant»

    A Stepanakert, la «capitale» du Haut-Karabakh, une ville séduisante et pleine de vie, les affrontements d’avril ont radicalisé les esprits. La logique de guerre prévaut. «Mon père est au front. Quand je serai grand, je veux combattre aussi», confie Armen, souriante tête brune de neuf ans dans une école du centre. En grande partie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan et donc le Haut-Karabakh paient le prix de vingt ans de processus de paix qui, au-delà des négociations officielles, n’ont pas inclus suffisamment les sociétés civiles pour créer une confiance mutuelle. «C’est pire qu’avant: Azéris et Arméniens ne se parlent pas», regrette Susanna Petrosyan, à la tête d’une ONG indépendante pour jeunes. Elle avait pris l’habitude de rencontrer en territoire neutre des dirigeants d’associations de Bakou. Ce dialogue, même sur Facebook, est devenu trop risqué. «Mon message, y compris pour mes propres enfants, c’est que notre ennemi n’est pas le peuple azéri», insiste Susanna Petrosyan. Une perspective de paix qui semble perdue dans un lourd climat de guerre.


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  • Au Kenya, le plus grand camp au monde pourrait fermer

    Le Kenya accueille sur son territoire 463 000 réfugiés somaliens dans le camp de Dadaab. Nairobi menace de le fermer, notamment pour des raisons de sécurité.

    De quand date ce camp de réfugiés ?

    Le Kenya affirme depuis un mois sa volonté de fermer d’ici à novembre le camp de réfugiés de Dadaab. Il accueille des Somaliens fuyant leur pays en guerre. Dadaab, situé à une centaine de kilomètres de la Somalie, a été construit en 1992, au lendemain de la chute du président somalien Siyad Barré et de la guerre civile qui a suivi. Il était prévu pour 90 000 personnes.

    Vingt ans plus tard, ils sont 463 000, selon le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR), à s’entasser dans ce qui est devenu le plus grand camp de réfugiés du monde. « C’est un camp où il y a toujours eu des problèmes de sécurité. Deux de nos infirmières y ont été enlevées et ont passé deux années de captivité en Somalie avant d’être libérées », souligne Samuel Hanryon, de Médecins sans frontières (MSF).

    300 salariés travaillent sur place pour l’ONG qui gère un hôpital de 100 lits et deux centres de santé.

    Pourquoi le Kenya veut-il le fermer ?

    Le gouvernement kényan invoque des « intérêts de sécurité nationale » pour motiver la fermeture du camp. Il assure, sans en fournir la preuve jusqu’à présent, que c’est à Dadaab qu’avaient été planifiées les attaques meurtrières des islamistes somaliens, chebab, contre le centre commercial Westgate à Nairobi, en 2013, et contre l’université de Garissa, en 2015. Le président Uhuru Kenyatta avait menacé de fermer le camp au lendemain de l’attaque de Garissa, qui a fait 148 morts.

    La course pour la présidentielle de 2017 peut aussi expliquer cette décision. La sécurité sur le territoire kényan est l’une des priorités de la campagne électorale. « La rhétorique populiste anti-somaliens trouve un écho dans la population », explique Laetitia Bader de Human rights watch (HRW).

    Le voisin somalien n’est toujours pas en paix. Des troupes kényanes combattent en Somalie les chebabs. Un million de personnes serait déplacé à l’intérieur du pays et vivrait dans des conditions précaires. Malgré cela, le Kenya veut accélérer le programme de retour des Somaliens dans leur pays. En 2013, un accord a été conclu entre l’ONU et les gouvernements somalien et kényan pour soutenir les départs volontaires qui sont au nombre de seulement 12 000. Certains sont revenus depuis à Dadaab, car ils n’ont trouvé aucune structure éducative ou de santé dans leur pays d’origine.

    Les autorités de Nairobi peuvent vouloir fermer le camp également pour des motivations financières. « Cette annonce intervient juste après l’accord conclu entre l’Union européenne et la Turquie aux sujets des réfugiés syriens. Il a montré que les Européens étaient prêts à verser quelques milliards d’euros pour qu’un pays tiers retienne des réfugiés chez lui. Le Kenya a décidé aussi de demander de l’aide », remarque Laetitia Bader.

    Quelles peuvent être les conséquences de cette annonce ?

    Ce n’est pas la première fois que le Kenya menace de fermer Dadaab. La dernière c’était en avril 2015, les États-Unis avaient ensuite promis 45 millions de dollars (39 millions d’euros) pour appuyer les efforts de Nairobi.

    La Commission nationale kényane des droits de l’homme (KNCHR) a saisi lundi dernier la justice de son pays pour contester la fermeture annoncée par le gouvernement, ainsi que le renvoi de réfugiés somaliens dans leur pays. Cet organisme officiel, instauré par la Constitution kényane, estime notamment que cette fermeture violerait « divers instruments légaux nationaux, régionaux et internationaux protégeant les réfugiés ».


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  • Brûlée vive par sa mère pour avoir choisi son mari

    Une femme a tué sa fille mercredi 9 juin 2016 parce que l'adolescente de 16 ans avait épousé l'homme de son choix, a annoncé la police.

    «Perveen Bibi a tué sa fille Zeenat Bibi en la brûlant vive mercredi vers 9h du matin» dans la ville de Lahore (est), a indiqué à l'AFP Haidar Ashraf, un haut représentant de la police. L'adolescente de 16 ans avait épousé un homme nommé Hasan une semaine auparavant, le 29 mai, a-t-il ajouté. C'est le troisième crime de ce type en quelques mois.

    La semaine dernière, une jeune Pakistanaise de 19 ans, Maria Sadaqat, avait été torturée et brûlée par un groupe de personnes dans un village à proximité de la capitale Islamabad, pour avoir refusé d'épouser le fils de son ancien patron. En avril, dans le nord-ouest du pays, une jeune femme avait été assassinée et son corps brûlé par des habitants de son village qui lui reprochaient d'avoir aidé une amie à s'enfuir avec un homme.

    «Elle m'a dit qu'elle serait tuée par sa famille»

    Le mari de Zeenat Bibi a expliqué à la télévision locale Geo News qu'ils s'étaient enfuis puis qu'il l'avait autorisée à contrecoeur à retourner chez sa famille après qu'ils eurent promis de ne pas lui faire de mal. «Après le mariage, nous avons vécu ensemble quatre jours, puis sa famille nous a contactés. Ils nous ont promis qu'ils organiseraient une fête de mariage d'ici une semaine puis que nous pourrions vivre ensemble», a-t-il expliqué.

    «Zeenat ne voulait pas rentrer chez elle, elle m'a dit qu'elle serait tuée par sa famille. Elle a fini par accepter après qu'un oncle lui a assuré qu'elle serait en sécurité». Haidar Ashraf, le représentant de la police, a indiqué que les membres de la famille avaient avoué le crime et que la police avait saisi du kérosène sur place. Chaque année au Pakistan, des centaines de femmes sont tuées par leurs proches sous prétexte de défendre «l'honneur» familial.

    Le Premier ministre Nawaz Sharif s'est engagé à éradiquer «le mal» des crimes d'honneurs mais aucune nouvelle législation n'a été adoptée depuis.


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    Indigné par la décision du Bundestag de reconnaître le génocide arménien de 1915, un ministre turc a évoqué les "Juifs brûlés dans des fours crématoires" dans l'Allemagne nazie.

    En commentant la résolution du Bundestag qui a qualifié de "génocide" le massacre des Arméniens dans l'Empire ottoman, le ministre turc de la Justice, Bekir Bozdag, a évoqué la Shoah perpétrée par l'Allemagne nazie. "Ils ont eux-mêmes brûlé des Juifs dans des fours, et maintenant ils calomnient le peuple turc en l'accusant de génocide. Ils feraient mieux de regarder leur propre histoire ", a déclaré le ministre.

    Selon lui, l'accusation de génocide contre les Arméniens n'est rien d'autre qu'une tentative de dénigrement de la Turquie et de son peuple. "Nous n'avons rien dont nous pourrions avoir honte. Notre histoire ne comporte pas de taches noires qui nous feraient nous incliner", a souligné Bekir Bozdag.

    Le ministre a également suggéré que la décision du Bundestag allait modifier à jamais les relations entre Berlin et Ankara.

    "Le peuple et l'Etat turcs n'oublient jamais leurs amis ni leurs ennemis. Soyez sûrs que la Turquie poursuivra son chemin et que les décisions des parlements ne sauraient ternir notre histoire", a ajouté le ministre.

    Interrogé jeudi sur la façon dont la décision du Bundestag se répercuterait sur l'amitié entre Berlin et Ankara, le président turc Recep Tayyip Erdogan a répondu que la Turquie analyserait cette décision pour prendre des mesures qui s'imposeraient. Le premier ministre turc Binali Yildirim a pour sa part fait savoir que la responsabilité du "vote impropre" au Bundestag incombait au "lobby raciste arménien". Le vice-premier ministre turc, Numan Kurtulmus, a souligné que "l'adoption du projet de résolution était une erreur historique". La Turquie a en outre rappelé son ambassadeur à Berlin pour consultations.


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    Prostitution forcée, enfants soldats, trafic de personnes... un rapport recense les cas d'esclavage moderne en hausse, sous ses différentes formes.

    Plus de 45 millions de personnes dans le monde sont réduites à une forme moderne d'esclavage, selon une étude publiée mardi. Les deux tiers se trouvent en Asie-Pacifique. Il s'agit d'un chiffre beaucoup plus élevé que ce que l'on pensait auparavant. Cette estimation est avancée par le rapport «2016 Global Slavery Index» de la «Walk Free Foundation», une initiative lancée en 2012 par le magnat australien des mines Andrew Forrest pour sensibiliser aux formes modernes de l'esclavage, qui englobent des cas de figure très différents.

    Cas de figure très divers

    Le rapport avance un nombre de personnes concernées en hausse de 28% par rapport à il y a deux ans. Toutefois, cela traduit une amélioration de la collecte de données, davantage qu'une aggravation du problème, qui reste très difficile à quantifier.

    Trafic de personnes, prostitution forcée, enfants soldats, travail forcé, utilisation des enfants dans le commerce international de stupéfiants... L'ONU relève que ces formes modernes d'esclavage sont très diverses. Ces cas se multiplient aujourd'hui, en grande partie à cause de la vulnérabilité que causent la pauvreté, la discrimination et l'exclusion sociale, selon l'institution.

    L'Inde est, selon le rapport, le pays qui compte le plus de personnes soumises à ces pratiques, soit 18,35 millions de personnes. C'est toutefois en Corée du Nord que l'incidence de ce fléau est la plus forte, 4,37% de la population est directement concernée. C'est surtout dans ce pays que la réponse du gouvernement est la plus faible.

    «Davantage doit être fait»

    Au total, 124 pays ont criminalisé la traite des êtres humains, conformément au Protocole de l'ONU de 2003 visant à prévenir, réprimer et punir cette pratique, en particulier sur les femmes et les enfants. Et 96 pays ont adopté des plans d'action pour coordonner la réponse gouvernementale.

    Cependant, M. Forrest a estimé que davantage devait être fait.

    «Nous appelons les gouvernements des 10 premières économies au monde à promulguer des lois, au moins aussi fortes que le «Modern Slavery Act» britannique de 2015, en prévoyant un budget et des capacités pour s'assurer que les organisations responsables des formes modernes de l'esclavage rendent des comptes», a-t-il dit.

    L'Asie en tête du classement

    C'est en Asie que l'esclavage est le plus répandu. Derrière l'Inde, viennent la Chine (3,39 millions), le Pakistan (2,13 millions), le Bangladesh (1,53 million) et l'Ouzbékistan (1,23 million).

    En terme d'incidence, l'Ouzbékistan (3,97% de la population) et le Cambodge (1,65%) sont sur le podium après la Corée du Nord, seule nation au monde qui n'ait pas explicitement criminalisé les formes contemporaines d'esclavage.

    Par ailleurs, le rapport déplore la faible réponse gouvernementale à ce fléau notamment en Iran, en Chine et à Hong Kong.

     


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    Le premier traité international sur le droit des robots a été présenté le 1ier juin 2016 à Shanghai par un avocat valaisan. Son texte pointe de nombreux enjeux à régler au plus vite.

    «Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère. Il est important d’attribuer des droits et des obligations à chacun», annonce d’emblée Sébastien Fanti. C’est dans ce but, que le très actif Préposé cantonal valaisan à la protection des données a participé à la rédaction du premier traité international sur le droit des robots. Un texte qu’il présente aujourd’hui à Shanghai et qui sera publié dans le même temps aux éditions juridiques spécialisées Larcier. «Dans le livre, nous comparons les défis soulevés par les robots et les réponses qui y sont apportés dans 17 pays, dont la Suisse», explique Sébastien Fanti.

    En Suisse justement, le spécialiste regrette un manque de curiosité pour la question. «Nous sommes très en avance en termes de technologie et nous avons des cartes à jouer dans cette industrie. Mais, pour cela, il faut que nos politiques prennent conscience de son importance», constate-t-il. A ses yeux, il est important de parier sur la jeunesse et d’adapter les conditions-cadres aux start-up. «Pour celles qui sont vraiment innovantes, pourquoi ne pas mettre en place un allégement fiscal pour les aider à se lancer?» propose le Valaisan.

    Mais, pour le Préposé cantonal à la protection des données, il est évident que la question est plus globale. «Nous devons uniformiser les règles au niveau international parce que les robots seront peut-être fabriqués en Chine, mais ils seront utilisés dans le monde entier. C’est tout l’intérêt d’un traité comme le nôtre», souligne-t-il. Et ces décisions, il vaudrait mieux les prendre rapidement selon lui. «Les robots, c’est demain et ils seront partout dans notre quotidien. Si on n’agit pas, si on ne met pas en place des lois, il y aura des morts», assure le spécialiste.

    QUI PEUVENT-ILS TUER?

    Un robot peut-il décider de la mort d’un être humain? Pour Sébastien Fanti, la question ne tient plus de la science-fiction et mérite d’être réglée au plus vite. «La technologie a tellement évolué qu’elle a largement dépassé le cadre juridique», constate-t-il. Au-delà des robots militaires, qui sont un énorme problème à ses yeux, il pointe également des domaines de la vie quotidienne. Notamment les voitures sans conducteur. «Si l’algorithme doit choisir entre freiner et tuer le passager qui n’a pas sa ceinture ou rouler sur le passant qui traverse le passage piéton, il fait quoi?» s’interroge-t-il tout en soulignant l’importance de trancher la question au plus vite.

    ONT-ILS DES DROITS?

    «Cela ne va peut-être pas plaire à tout le monde, mais, pour moi, c’est une évidence», lance Sébastien Fanti. Lui qui accueille un petit robot depuis plusieurs mois a pu observer les réactions de son entourage. «Les gens ne le considèrent pas comme une machine. On ne peut pas le limiter au statut d’objet, il fait preuve de beaucoup trop d’autonomie.» Face à ce changement sociétal, le Valaisan met l’accent sur l’importance d’apprendre à vivre ensemble au quotidien. «Dans dix ans, je pense qu’il y aura de la maltraitance envers les robots. Il faut des lois, sinon ce sera un vrai capharnaüm.»

    QUE FAIRE DES HUMAINS?

    Au niveau économique, le constat ne fait plus vraiment de doutes. Toutes les études s’accordent à dire que de nombreux emplois vont disparaître. Face à cela, Sébastien Fanti propose d’enseigner la robotique dans les écoles dès le plus jeune âge. Mais pas seulement. «Je suis favorable à un droit à la formation pour pouvoir se réorienter à tous les âges.» Et le plus tôt sera le mieux. «Toute une catégorie de professions est en danger. Il faut prévenir ces gens dès que possible. De toute façon, on ne peut plus ralentir cette évolution.»


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