• Quelle portée juridique aura la reconnaissance d’un orang-outan comme sujet de droit ?

    Jean-Marc Neumann, juriste, et secrétaire général et coordinateur du European Group for Animal Law Studies, se félicite de la décision de justice argentine qui a reconnu un orang-outan comme « personne non humaine ».

    Il reste toutefois sceptique sur la portée juridique d’une telle décision.

    Comment accueillez-vous la reconnaissance par une juridiction étrangère du statut de « personne non-humaine » à un animal ?

    Jean-Marc Neumann  : Cette décision se base sur une interprétation dynamique du droit. Elle affirme qu’il est « nécessaire de reconnaître l’animal comme sujet de droit, car les êtres non-humains (les animaux) bénéficient de droits ». Mais elle ne précise pas de quels animaux il s’agit ni comment ils devraient en bénéficier. Il est un peu difficile d’interpréter ce que les juges argentins ont voulu faire.

    > À lire : La traduction en anglais et le texte en espagnol de la décision de justice

    Des juristes s’interrogent sur la motivation de cette décision et sur sa portée, à l’instar de Steve Wise. Cet activiste du Nonhuman rights project (projet pour les droits des non-humains, NDLR) avait lancé il y a quelque temps aux États-Unis une procédure pour faire libérer des chimpanzés qui a été rejetée par la cour de New York.

    Quels peuvent être les effets d’une telle décision ?

    J-M N : C’est difficile à dire. On ne sait pas si l’orang-outan, Sandra (née en captivité, elle est au zoo de Buenos Aires depuis vingt ans, NDLR), va recouvrer sa liberté. Les responsables du zoo envisagent apparemment de la placer dans un sanctuaire au Brésil, mais les juges ne disent rien de tout ça. Il y a beaucoup d’interprétations et d’approximations autour de cette décision.

    Est-ce que ça ne signifie pas par exemple la disparition à terme de lieux comme les zoos ?

    J-M N : On va sans doute aller à terme dans cette direction. Ce qui est réjouissant, c’est que ce jugement s’inscrit dans un mouvement qui est de reconnaître aux animaux, et particulièrement aux grands singes, des droits fondamentaux. Cela est évidemment de nature à remettre en cause leur présence dans des zoos, des parcs. Cette décision a au moins une portée symbolique forte. Mais il faut se garder de tout emballement.

    > À lire : Y a-t-il une place au paradis pour les animaux ?

    Il y a un mouvement pour la reconnaissance de droits fondamentaux pour les animaux qui a débuté il y a plusieurs années. Par exemple en Inde, où des dauphins ont été reconnus comme bénéficiant de droits. Le Nonhuman right project veut se baser sur l’Habeas Corpus (le droit de ne pas être emprisonné sans jugement – NDLR) pour exiger la remise en liberté des grands singes. Et maintenant l’Argentine…

    Mais le problème est celui de la définition de l’animal : est-ce qu’il se situe entre l’humain et le végétal ? Est-ce qu’on va reconnaître des droits à tous ? Ou seulement aux êtres vivants doués d’une capacité cognitive proche de l’homme, comme les grands singes et les cétacés ?

    Est-ce qu’on pourrait imaginer prochainement une décision similaire en France ?

    J-M N : En France, on n’en est pas là. Le Sénat doit encore examiner le 22 janvier prochain un amendement qui dit seulement que l’animal est un être vivant doué de sensibilité… ce qui n’est pas une surprise ! Et visiblement, les animaux resteront quand même soumis au régime des biens, alors que des associations et des parlementaires demandaient qu’on les sorte de ce régime pour les faire bénéficier d’une catégorie à part. Mais cette solution n’a pas été retenue par le législateur.

    > À lire : Pourquoi changer le statut juridique de l’animal ?

    Si on se compare à la Chine, on est très en avance. Mais par rapport à l’Autriche, la Suisse, le Royaume-Uni et l’Allemagne, on est en retard. Il y a des raisons philosophiques à cela. La tradition cartésienne considère ainsi les animaux comme étant des machines. Et puis il y a le poids des lobbys de l’agriculture et de la chasse.

    > À lire : Le statut juridique de l’animal suscite le débat

    (La Croix)


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    Peine de mort : l'ONU appelle à rétablir le moratoire au Pakistan et en Jordanie

    22 décembre 2014 – Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a exprimé lundi « son profond regret » face à la reprise des exécutions au Pakistan et en Jordanie, alors même que la communauté internationale tourne progressivement le dos à la peine de mort.

    Dans un communiqué de presse rendu public lundi à Genève, le Haut-Commissaire a condamné la récente levée du moratoire sur la peine capitale dans les deux pays, soulignant qu' « aucun système judiciaire, quel qu'il soit, ne saurait être infaillible ».

    « Il est très regrettable que le Pakistan et la Jordanie aient repris les exécutions, mettant un terme au moratoire sur la peine de mort qu'ils avaient si louablement mis en place, respectivement en 2008 et 2006 », a déclaré M. Zeid.

    « C'est d'autant plus décevant que la semaine dernière, un vote record de 117 États à l'Assemblée générale de l'ONU s'est prononcé en faveur d'un moratoire international sur l'utilisation de la peine de mort », a précisé le chef des droits de l'homme de l'ONU.

    En octobre, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a publié son rapport annuel sur la question, intitulé « Moving away from the death penalty », qui défend l'abolition universelle de la peine de mort en raison de la nécessité d'éviter l'exécution de personnes soumises à des condamnations injustifiées ; du manque de données statistiques démontrant l'effet dissuasif de cette pratique ; et du taux élevé d'exécutions constaté parmi les communautés marginalisées, y compris chez les personnes atteintes de déficiences mentales ou intellectuelles.

    « Le taux de criminalité, historiquement, n'a pas diminué suite à l'instauration de la peine capitale », a poursuivi le Haut-Commissaire. « A l'inverse, des cas choquants apparaissent à une fréquence tragique d'exécution de personnes qui sont par la suite innocentées – y compris dans les pays où les systèmes juridiques fonctionnent correctement ».

    Récemment, la Guinée équatoriale et les États de Washington, du Maryland et du Connecticut aux États-Unis, ont décidé d'établir un moratoire ou de suspendre les exécutions. En Avril dernier, le Salvador, le Gabon et la Pologne ont adhéré au Deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort, rejoignant les 160 autres pays ne pratiquant pas ou ayant mis un terme à la peine capitale.

    M. Zeid a par conséquent exhorté les gouvernements du Pakistan et de la Jordanie à rétablir le moratoire sur la peine de mort, soulignant qu' « aucun système judiciaire, aussi robuste soit-il, ne peut se prémunir contre les condamnations injustifiées ».


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  • A Kaboul, la force de combat de l'OTAN fait ses adieux

    La force de combat de l'OTAN (ISAF) a baissé son drapeau le 28 décembre 2014, marquant son retrait définitif d'Afghanistan. Mais l'insurrection des talibans ne faiblit pas après 13 années d'intervention militaire de l'Alliance atlantique.

    Le commandant de la force de l'OTAN en Afghanistan (ISAF), le général américain John Campbell, a dressé ce dimanche 28 décembre un bilan positif de l'action militaire de l'Alliance dans le pays.

    L'OTAN n'a communiqué les détails de cette cérémonie qu'au dernier moment en raison de la menace d'attentats ou d'attaques armées de la part des talibans. Les insurgés ont visé la capitale afghane Kaboul à de multiples reprises ces dernières années.

    Le 1er janvier, la mission «Soutien résolu» pour l'aide et la formation de l'armée afghane prendra le relais, avec 12 500 hommes, de la mission de combat de l'ISAF, qui a perdu 3485 soldats depuis 2001.

    Critique par les talibans

    «Le chemin à parcourir demeure difficile, mais nous triompherons», a estimé le général Campbell.

    L'ISAF «a été la coalition militaire la plus importante de ces dernières années et représente un effort international sans précédent. (...) Grâce à des efforts remarquables, nous avons accompli notre mission. (...) Nous avons rendu l'Afghanistan plus fort», a estimé de son côté le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg.

    Si le drapeau de l'ISAF a été retiré dimanche à Kaboul, les talibans, de leur côté, ne rendent pas les armes.

    «Les treize années de mission américaine et de l'OTAN ont été un échec absolu en Afghanistan. La cérémonie d'aujourd'hui est leur échec», a dit à l'AFP le porte-parole des insurgés Zabihullah Mujahid.

    Cinquantaine de pays

    Le porte-parole a également répété les conditions posées par les talibans pour toute négociation de paix. «Nous ne tiendrons pas de pourparlers de paix en présence de troupes de l'OTAN en Afghanistan», a-t-il martelé.

    Les forces de sécurité afghanes, fortes d'environ 350 000 hommes, assurent désormais seules la sécurité face aux talibans, maîtres du pays entre 1996 et 2001.

    L'ISAF a totalisé jusqu'à 130 000 soldats d'une cinquantaine de pays en 2011, au plus fort de l'engagement de l'OTAN.

    «Dans quelques jours, notre mission de combat en Afghanistan sera terminée», a déclaré le président Barack Obama dans son discours de Noël. «Notre guerre la plus longue prendra fin de façon responsable», a-t-il ajouté.

    Près de 8000 tués

    Mais les violences récentes, notamment à Kaboul, ont souligné l'impossibilité pour la force internationale de venir à bout de l'insurrection des talibans.

    Selon les Nations unies, les victimes civiles ont augmenté de 19 % en 2014, avec 3188 tués totalisés fin novembre.

    La police et l'armée afghanes ont subi de lourdes pertes avec plus de 4600 tués au cours des dix premiers mois de 2014, soit plus de pertes que l'ensemble des pays contributeurs de l'OTAN depuis 2001.

    Des milliards de dollars d'aide ont été dépensés en Afghanistan par la communauté internationale, mais avec une efficacité relative compte tenu de la corruption endémique.

    Division

    En 2014, l'élection présidentielle devait montrer l'exemple d'un pays réconcilié, avec une transition démocratique sans failles. Elle a été marquée par des accusations de fraude et un dangereux face-à-face entre les deux candidats du second tour et leurs partisans.

    Ashraf Ghani l'a finalement emporté sur son rival Abdullah Abdullah, mais les deux hommes, qui devaient constituer un gouvernement «d'union nationale», ne se sont toujours pas mis d'accord pour nommer de nouveaux ministres trois mois après l'investiture du président.

    De leur côté, les talibans espèrent profiter de ce vide politique pour rester en position de force en cas d'éventuelles négociations avec le nouveau gouvernement.

    Bus ciblés

    Les attaques des talibans ces dernières semaines à Kaboul ont visé les domiciles de résidents étrangers, des convois diplomatiques, des bus de l'armée afghane, ainsi que le centre culturel français.

    D'ici fin 2015, les troupes américaines en Afghanistan vont diminuer de moitié. Fin 2016, il ne restera plus qu'une force résiduelle pour protéger l'ambassade à Kaboul.

    Les Etats-Unis vont toutefois continuer à donner un soutien aérien aux Afghans, et pourraient intervenir directement en cas d'avance rapide des talibans.


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  • À sa cinquante-et-unième séance, le 26 novembre 2014, le Groupe de travail du Conseil de sécurité sur le sort des enfants en temps de conflit armé a décidé, à l’issue de son examen du premier rapport du Secrétaire général sur les enfants et le conflit armé en Syrie (S/2014/31), de diffuser le message suivant à toutes les parties au conflit armé sous la forme d’une déclaration publique de son président:

    a.           Exprimant sa vive indignation devant le fait que, depuis mars 2011, bien plus de 10 000 enfants ont été tués et bien plus encore blessés, comme l’a indiqué le Secrétaire général dans son rapport sur les enfants et le conflit armé en République arabe syrienne (S/2014/31);

    b.           Condamnant fermement les très nombreuses violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire perpétrées par les autorités syriennes, ainsi que les atteintes aux droits de l’homme et les violations du droit international humanitaire commises par des groupes armés, notamment toutes les formes de violence sexuelle et sexiste, ainsi que toutes les violations et atteintes dirigées contre des enfants, ainsi spécifiées dans le rapport du Secrétaire général:

    (i)   Le recrutement et l’utilisation d’enfants par des groupes d’opposition armés, dont l’Armée syrienne libre, des groupes qui lui sont affiliés, des groupes armés kurdes syriens, l’État islamique d’Iraq et du Levant, le Front el‑Nosra et d’autres personnes, groupes, entreprises et entités associés à Al‑Qaida, ainsi que le recrutement ou la tentative de recrutement d’enfants parmi les réfugiés;

    (ii)  L’arrestation et la détention arbitraires d’enfants, ainsi que les mauvais traitements et les actes de torture infligés par les forces gouvernementales à des enfants parce qu’eux-mêmes ou leurs proches avaient ou étaient présumés avoir participé à des manifestations ou prêté leur appui à des groupes d’opposition, et l’utilisation d’enfants comme boucliers humains;

    (iii)       Les mauvais traitements et tortures qu’auraient infligés des groupes d’opposition armés à des enfants considérés comme favorables au Gouvernement dans des centres de détention à leurs mains, soulignant que ces actes, s’ils étaient avérés, constitueraient des violations du droit international humanitaire;

    (iv)  Les meurtres et atteintes à l’intégrité physique d’enfants résultant d’opérations de pilonnage à l’artillerie et de bombardement aérien, et aussi des attaques aveugles de zones habitées, effectuées par les forces gouvernementales au moyen notamment d’armes à sous-munitions et de barils explosifs en vue de frapper la population et les installations civiles;

    (v)   Le meurtre et la mutilation d’enfants par des groupes d’opposition armés du fait de l’emploi aveugle d’obus de mortier et de roquettes dans des zones résidentielles et condamnant en outre fermement l’utilisation d’engins explosifs improvisés et les attaques terroristes perpétrées par l’État islamique d’Iraq et du Levant, le Front el-Nosra et d’autres personnes, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaida, y compris les attentats à la voiture piégée, les attentats-suicides et les explosions de tunnels;

    (vi)  Les actes de violence sexuelle commis sur la personne d’enfants détenus par les forces gouvernementales dans des lieux de détention officiels ou clandestins, aux postes de contrôle, lors d’incursions et à l’occasion de la perquisition de logements de familles considérées comme favorables à l’opposition, dans le dessein d’humilier, de blesser, d’obtenir des aveux forcés ou de faire pression sur un parent pour qu’il se livre;

    (vii)       L’emploi présumé de la violence sexuelle par des groupes d’opposition armés, que les enquêteurs de l’Organisation des Nations Unies n’ont pas pu confirmer faute d’avoir pu se rendre sur place, soulignant que ces actes, s’ils étaient avérés, constitueraient des violations du droit international humanitaire et engageant les groupes d’opposition armés à laisser le personnel des Nations Unies accéder en toute sécurité aux territoires qu’ils contrôlent et à y circuler librement pour constater les faits et en rendre compte;

    c.           Exigeant que les groupes d’opposition armés et les milices progouvernementales, ainsi que l’armée régulière, respectent leurs engagements et obligations au regard du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme, et s’abstiennent de recruter et d’utiliser des enfants;

    d.           Condamnant avec la plus grande fermeté l’emploi d’armes chimiques, qui a fait de nombreuses victimes, dont beaucoup d’enfants;

    e.          Condamnant fermement les tueries et exécutions sommaires d’enfants perpétrées en République arabe syrienne;

    f.          Condamnant en outre fermement la multiplication des attentats terroristes, qui ont fait de nombreuses victimes, notamment parmi les enfants, et les actes de destruction commis par des organisations et des personnes associées à Al-Qaida, à des organisations qui lui sont affiliées ou à d’autres groupes terroristes, engageant les groupes d’opposition à continuer de garder leurs distances avec celles de ces organisations et personnes qui sont responsables de violations graves du droit international humanitaire dans les zones contrôlées par l’opposition, demandant aux autorités syriennes et aux groupes d’opposition de s’engager à combattre et à vaincre les organisations et les personnes associées à Al-Qaida, à des organisations qui lui sont affiliées ou à d’autres groupes terroristes;

    g.          Déplorant et condamnant avec la plus grande fermeté les attentats terroristes et l’idéologie extrémiste violente de l’État islamique d’Iraq et du Levant, ainsi que les atteintes aux droits de l’homme et les violations du droit international humanitaire auxquels il se livre de façon flagrante, systématique et généralisée, et condamnant en outre fermement certains de ses actes tels que le meurtre et la mutilation d’enfants, le recrutement et l’emploi d’enfants, le viol et d’autres formes de violence sexuelle, les détentions arbitraires et les attaques d’écoles et d’hôpitaux;

    h.          Exprimant combien il est préoccupé de constater que les enfants déplacés en République arabe syrienne et dans d’autres pays sont très exposés à l’exploitation ainsi qu’à la violence sexuelle et sexiste;

    i.           Exprimant sa profonde préoccupation quant au fait qu’en juillet 2013, 60 % des hôpitaux publics avaient été touchés par le conflit, 38 % d’entre eux n’étant alors plus en état de fonctionner, et qu’en octobre 2013, sur les 22 000 écoles que comptait le pays, plus de 3 000 avaient été endommagées ou détruites;

    j.          Condamnant avec force les attaques d’écoles et d’hôpitaux, qui sont contraires au droit international humanitaire, et exprimant sa profonde préoccupation devant ces attaques, l’utilisation fréquente de tels lieux à des fins militaires et le fait de prendre pour cible les enseignants et le personnel médical, qui menacent la sécurité des enfants et les empêchent de bénéficier des services éducatifs et sanitaires;

    k.          Exprimant son inquiétude que les forces gouvernementales aient, comme l’indique le rapport du Secrétaire général, empêché des civils, y compris des enfants, de se faire soigner simplement parce qu’ils étaient soupçonnés de venir de secteurs contrôlés par l’opposition;

    l.          Condamnant fermement les enlèvements d’enfants en vue d’extorquer des rançons, d’obtenir la libération de prisonniers ou de faire pression sur les proches supposés favorables à la partie adverse;

    m.          Exprimant l’extrême préoccupation que lui inspire le nombre élevé et croissant de déplacés et de personnes ayant besoin d’aide sur le territoire de la République arabe syrienne, qui dépasse désormais 6,4 millions de personnes dont environ 3 millions d’enfants, et le nombre de réfugiés syriens dans les pays de la région qui, d’après le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, dépasse les 3 millions, dont plus de 1,5 million d’enfants;

    n.          Faisant part de la grave préoccupation que lui cause la situation désastreuse des enfants pris au piège dans les zones assiégées, le plus souvent par les forces gouvernementales mais aussi quelquefois par des groupes d’opposition armés, ainsi que de ceux qui se trouvent dans des zones difficiles d’accès;

    o.          Rappelant qu’utiliser la famine contre des civils comme méthode de combat est interdit par le droit international humanitaire;

    p.          Disant sa préoccupation face à l’augmentation ininterrompue du nombre de réfugiés syriens, qui accroît la pression sur les communautés d’accueil et rend la protection de l’enfance encore plus difficile, comme l’indique le Secrétaire général dans son rapport;

    q.          Soulignant que le déni arbitraire d’aide humanitaire, notamment les mesures visant à empêcher délibérément l’accès humanitaire, peut constituer une violation du droit humanitaire international et avoir des répercussions graves sur les enfants;

    r.          Exigeant que toutes les parties au conflit armé :

    (i)         Œuvrent en faveur de l’application intégrale des dispositions du communiqué de Genève du 30 juin 2012 visant à établir une véritable transition politique qui réponde aux aspirations légitimes du peuple syrien et lui permette de décider de façon indépendante et démocratique de son propre avenir;

    (ii)       Fassent cesser les meurtres et les atteintes à l’intégrité physique d’enfants interdits par le droit international humanitaire;

    (iii)      Mettent fin immédiatement à toutes les violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme, à toutes les violations des droits de l’homme et à toutes les atteintes à ces droits dont les victimes sont des enfants, et prennent toutes mesures appropriées pour protéger les enfants lors des opérations militaires;

    (iv)       Mettent fin à l’impunité des auteurs de violations du droit international humanitaire, de violations des droits de l’homme et d’atteintes à ces droits, et traduisent en justice ceux qui sont coupables ou responsables d’une quelconque manière de telles violations ou atteintes commises en République arabe syrienne;

    (v)         Respectent le principe de neutralité du corps médical et facilitent le libre passage, dans toutes les zones, du personnel, du matériel, des fournitures et des moyens de transport médicaux, y compris des articles chirurgicaux, rappelant qu’en vertu du droit international humanitaire, les blessés et les malades doivent recevoir, dans toute la mesure possible et dans les plus brefs délais, les soins médicaux et l’attention qu’exige leur condition, et que les équipes médicales et humanitaires doivent, ainsi que leurs installations et moyens de transport, être respectées et protégées;

    (vi)       Mettent fin à toutes les attaques contre la population et les installations civiles interdites par le droit international humanitaire, en particulier contre les écoles et les hôpitaux, ainsi qu’aux opérations d’inspiration terroriste et aux attaques aveugles lancées sur des zones peuplées, au moyen notamment d’armes à sous-munitions, de bombardements aériens, de barils explosifs, d’armes chimiques, d’obus de mortier et d’artillerie lourde;

    (vii)      Mettent fin à l’utilisation des écoles et des hôpitaux à des fins militaires en violation du droit international humanitaire, protègent le caractère civil de ces institutions et évitent d’établir des positions militaires dans des zones peuplées;

    (viii)    Se conforment immédiatement à l’intégralité des dispositions des résolutions 2139 (2014) et 2165 (2014) du Conseil de sécurité et de la Déclaration de son président datée du 2 octobre 2013 (S/PRST/2013/15);

    (ix)       Cessent les enlèvements d’enfants, libèrent immédiatement tous les enfants enlevés et les membres de leur famille et fassent en sorte que les familles puissent être réunies rapidement;

    (x)         Ne procèdent pas à des arrestations arbitraires ou à la mise en détention illégale d’enfants;

    (xi)       Prennent immédiatement toutes les mesures nécessaires pour prévenir et faire cesser toute forme d’atteintes et de violence sexuelles sur la personne de garçons et de filles;

    (xii)      Prennent les mesures qui s’imposent pour permettre au personnel du mécanisme de surveillance et de communication de l’information des Nations Unies de gagner, en toute sécurité, les territoires qu’ils contrôlent et d’y circuler librement pour constater les faits et en rendre compte.


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  • Ouverture formelle du procès de Simone Gbagbo

    Le procès de l'ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo s'est ouvert de façon formelle vendredi 26 décembre 2014 à Abidjan, en sa présence.

    L'ancienne «Dame de fer» de Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo, qui a connu les sommets puis la chute avec son mari Laurent, détenu par la CPI, comparait vendredi à Abidjan devant la justice «pour atteinte à la sûreté de l'Etat».

    L'ex-Première dame, 65 ans, est jugée aux côtés de 82 dignitaires de l'ancien régime, dans le procès le plus important de la Côte d'Ivoire de la période postérieure à la meurtrière crise électorale de 2010-2011, qui s'acheva par l'arrestation mouvementée du couple.

    Plus de 3'000 personnes sont mortes entre décembre 2010 et avril 2011, dans les violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son adversaire Alassane Ouattara, désormais au pouvoir.

    Mais elle est également réclamée par la Cour pénale internationale (CPI), qui l'accuse de «crimes contre l'humanité» commis durant ces violences, comme l'est son mari, en attente de jugement à La Haye.

    Abidjan refuse de la livrer à la CPI, arguant qu'un tel transfèrement fragiliserait la réconciliation nationale. La justice nationale peut lui garantir un procès équitable, affirment les autorités.

    Image symbolique

    Les époux Gbagbo sont tombés le 11 avril 2011, quand les ex-rebelles rangés derrière le président Ouattara, aidés par la France, sont venus les arrêter dans le sous-sol de leur résidence.

    Les photos de Simone Gbagbo, les cheveux arrachés, les traits tirés et le regard apeuré, aux côtés de son mari hagard ont fait le tour du monde.

    Quelques jours plus tard, elle était envoyée à Odienné (nord-ouest) comme prisonnière retenue dans une résidence privée. Dans la maison qu'elle occupait, cette chrétienne évangélique fervente se partageait entre prières, lecture de la Bible et menus travaux quotidiens, selon ses visiteurs.

    Au fil des mois, elle a été inculpée de plusieurs chefs d'accusation liés à la crise, notamment de «crimes de sang», d'«infractions économiques», et même de «génocide».

    Simone Gbagbo a été transférée à Abidjan début décembre pour son procès.

    L'ex-Première dame et ses 82 co-accusés ne seront jugés durant ce premier procès que pour «atteinte à la sûreté de l'Etat», un chef d'inculpation qualifié de «politique» par la société civile.

    Présidente à poigne

    Mme Gbagbo a beaucoup soutenu dans son accession au pouvoir son mari, élu dans des conditions controversées le 26 octobre 2000.

    Elle a été autant respectée pour son militantisme que crainte pour son rôle de «présidente» à poigne, souvent accusée d'être liée aux «escadrons de la mort» contre les partisans d'Alassane Ouattara, qu'elle a toujours honni.

    Simone Ehivet est née en 1949 près de Grand-Bassam (est d'Abidjan), d'un père gendarme, dans une famille de dix-huit enfants. Elle a fait des études d'histoire et de linguistique.

    Mais ses passions sont le syndicalisme et l'engagement politique, passant du marxisme au christianisme évangélique, après avoir échappé «miraculeusement» en 1998 à un accident de voiture.

    Plusieurs fois emprisonnée dans les années 1970, puis 1990, pour avoir dénoncé publiquement le «Vieux», l'ancien président Félix Houphouët-Boigny, elle co-fonde en 1982 ce qui deviendra le Front populaire ivoirien (FPI, gauche) dont elle sera députée en 1995.

    «Le diable» Sarkozy

    Le 19 janvier 1989, elle épouse, en secondes noces, le «camarade» Laurent Gbagbo. Elle a cinq filles, dont deux de M. Gbagbo.

    Lorsqu'éclate la rébellion de 2002, Simone Gbagbo défend son mari, dénonce la «sédition» et la partition du pays, et sera - plus ou moins publiquement - hostile aux accords de paix successifs.

    «Dieu a donné la victoire à Laurent», commente-t-elle au lendemain du second tour de la présidentielle contestée du 28 novembre 2010.

    Quand le pays plonge dans la crise post-électorale, «Simone» ou «Maman», comme l'appellent ses admirateurs, fustige le «chef bandit» Alassane Ouattara et le «diable» Nicolas Sarkozy, le président français d'alors.

    L'ancienne première dame a également été entendue par la justice française dans la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer en 2004 à Abidjan.

    Si, selon la CPI, elle s'est imposée en «alter ego» politique de son mari, leur union privée s'est étiolée. Il y a quelques années, M. Gbagbo s'est uni à Nady Bamba, une ex-journaliste, au cours d'un mariage coutumier.


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  • Dans son message de Noël, le pape pleure « les larmes du monde »

    Larmes coulant dans le monde et larmes de l’Enfant-Jésus… Le pape François les a mêlées dans son message pour la solennité de Noël, qu’il a lu ce 25 décembre depuis la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre. Face à une foule fidèle à ce rendez-vous traditionnel conclu par la bénédiction « Urbi et Orbi » (à la ville et au monde), le pape a évoqué le sort des personnes des diverses régions du monde en proie aux conflits, aux persécutions ou à la maladie, et en particulier les violences faites aux enfants, pour, à chaque fois, invoquer la tendresse de Dieu.

    Une tendresse qui était aussi au cœur de son homélie prononcée la veille, dans la messe de la nuit de Noël. Proximité, réconfort, mansuétude égrènent donc ce bref message destiné, comme maintes interventions du pape François, à vaincre la « globalisation de l’indifférence », selon l’expression retenue du tout premier déplacement de son pontificat, à Lampedusa, auprès des migrants.

    Du Moyen-Orient à l’Ukraine en passant par l’Afrique

    Le pape a rappelé leur situation à propos des « nombreuses personnes dispersées, déplacées et réfugiées, enfants, adultes et personnes âgées ».

    Ce phénomène plus largement d’esclavage moderne est justement celui contre lequel le pape mobilise depuis le début de son pontificat et qui est au cœur de son message pour la paix du 1er janvier prochain.

    Au-delà de tant de vicissitudes transnationales, le pape François a cité directement plusieurs pays et régions du monde, toujours en parlant de ceux qui y vivent. Il a commencé par « nos frères et sœurs d’Irak et de Syrie ». La veille de Noël, il avait même téléphoné à des réfugiés irakiens au Kurdistan pour manifester concrètement cette proximité chaleureuse qu’il veut voir son Église incarner.

    Sans nommer le terrorisme de Daech, il a décrit la « persécution brutale » que subissent dans cette région, outre les chrétiens, « d’autres groupes ethniques et religieux ». Élargissant son propos à l’ensemble du Moyen-Orient, le pape a cité le conflit israélo-palestinien qui frappe « la Terre bénie de (la) naissance » de Jésus.

    Il a consacré aussi une partie de son message à une autre « terre aimée », l’Ukraine, dont la diplomatie vaticane suit l’évolution avec attentive préoccupation.

    Mais c’est surtout les populations des pays d’Afrique qui ont été les plus citées : qu’elles souffrent des violences, comme au Nigeria, en Libye, au Sud Soudan, en Centrafrique et en RDC, ou de l'épidémie d'Ebola, comme au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée. Des intentions marquées alors qu'un voyage du pape en plusieurs pays d'Afrique serait à l’étude pour l'année prochaine...

    Puis est venu un paragraphe particulièrement intense consacré aux violences faites aux enfants, « tous les enfants aujourd’hui tués et maltraités, ceux qui le sont avant de voir la lumière, privés de l’amour généreux de leurs parents et ensevelis sous l’égoïsme d’une culture qui n’aime pas la vie, ceux qui sont exilés à cause des guerres et des persécutions, abusés et exploités sous nos yeux et notre silence complices, les enfants massacrés sous les bombardements, y compris là où est né le Fils de Dieu. Aujourd’hui encore, leur silence impuissant crie sous l’épée de tant de Hérode. Sur leur sang se tient aujourd’hui l’ombre des Hérode actuels. »

    Appels au dialogue et prière

    Le message de Noël du pape est aussi un appel. Une prière adressée au Christ-Sauveur et au pouvoir apaisant de son cœur mais aussi des demandes – le verbe « demander » revient à plusieurs reprises – aux responsables concernés.

    En particulier aux dirigeants des pays africains cités mais aussi d’Ukraine, d'Israël et de Palestine, avec chaque fois le « dialogue » comme unique voie de solution. Le pape François a fait de la « culture du dialogue », selon son expression habituelle, le trait caractéristique de la diplomatie du Saint-Siège, qui a montré ses vertus, juste avant Noël, entre Cuba et les États-Unis.

    Attaché aussi à ce que le christianisme communique une joie contagieuse, le pape auteur d’Evangelii gaudium (La joie de l’Évangile) n'a pas prononcé un message seulement embué de larmes. Il l'a commencé et conclu en citant le regard comblé du vieux Siméon découvrant l'Enfant-Jésus : « Mes yeux ont vu le salut » (Lc 2,30), citation reprise dans sa carte de vœux de Noël.


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  • Le groupe Boko Haram a enlevé près de 200 personnes dans un village du nord-est du Nigeria, jeudi 18 décembre.

    Trente-deux personnes ont été tuées et près de 200 femmes et enfants ont été enlevés dans un village du nord-est du Nigeria attaqué par Boko Haram. Les insurgés ont attaqué le village de Gumsuri, à 70 km au sud de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, leur fief.

    « Ils ont tué 32 personnes, dont l’imam de la localité et le chef de la milice locale », a déclaré un responsable local. « Après avoir tué nos jeunes, les insurgés ont emmené nos femmes et nos filles », a raconté un habitant, Mukhtar Buba, qui a fui. Le nombre d’habitants enlevés a été estimé à 185 personnes.

    Par ailleurs, 54 soldats nigérians ont été condamnés à mort pour leur refus de participer à une opération contre le groupe islamiste dans cette région. Les soldats nigérians, mal équipés et en sous-effectifs, refusent souvent d’y combattre. Mais le président a promis, à deux mois des élections, de reprendre les vingt villes prises par Boko Haram.


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  • Joyeux Noël à tous!

    Et paix sur la terre pour 2015!


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  • Entrée en vigueur du Traité sur le commerce des armes

    23 décembre 2014 – L'entrée en vigueur imminente du Traité sur le commerce des armes (TCA) est une étape historique dans la lutte contre les violations à l'encontre des droits de l'homme liées au déficit de régulation en matière de commerce international des armes classiques, a salué mardi le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.

    « Le TCA fournit un cadre des droits de l'homme aux États, afin qu'ils puissent évaluer les exportations d'armes classiques, de munitions et de pièces détachées, de façon à mettre un terme à la circulation d'armes pouvant être utilisées pour commettre des atrocités et autres violations graves des droits de l'homme », a déclaré le Haut-Commissaire dans un communiqué de presse à Genève.

    Le TCA, qui est le premier traité réglementant le commerce international des armes classiques, entrera en vigueur le 24 décembre, après avoir été ratifié par le 50ième État dont la signature était requise en septembre dernier. Le Traité sur le commerce des armes a été adopté le 2 avril 2013 par l'Assemblée générale des Nations Unies (A/67/234B) à une majorité de 154 voix pour et 3 contre. Son entrée en vigueur est prévue 90 jours après que le 50ième pays l'ait ratifié, ce qui s'est produit le 25 septembre 2014. A ce jour, 60 États ont ratifié le TCA, et 130 l'ont signé avec l'intention de ratifier le traité.

    « Les États qui ont ratifié le TCA doivent désormais évaluer les conséquences de tout transfert d'armes pour les droits de l'homme et le droit international humanitaire », s'est félicité M. Zeid.

    « Les réglementations laxistes encadrant le commerce des armes classiques, et l'accès généralisé et l'utilisation abusive des armes qui en découlent ont engendré un coût humain énorme », a ajouté le chef des droits de l'homme de l'ONU, précisant que le commerce non réglementé des armes est l'un des principaux moteurs de conflits armés et de la violence, contribuant aux violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire.

    « L'un des principaux objectifs du traité est de réduire la souffrance humaine en établissant les normes internationales communes les plus strictes pour réguler ou améliorer le commerce international des armes classiques», a-t-il ajouté.

    Le Haut-Commissaire a appelé tous les États n'ayant pas encore ratifié le TCA à le faire dans les plus brefs délais et à appliquer les dispositions du traité à un éventail d'armes classiques le plus large possible.

    « Le TCA est un outil conféré aux États pour prévenir la violence et l'insécurité résultant de la circulation des armes, et ce faisant, pour s'acquitter de leurs obligations en matière de droits de l'homme », a déclaré Zeid.

    Les États parties au TCA ne sont pas censés autoriser l'exportation d'armes classiques s'ils ont connaissance que ces armes pourraient être utilisées dans le cadre d'un génocide, de crimes contre l'humanité ou de crimes de guerre. « En outre, s'il existe un risque majeur que les armes exportées puissent être utilisées pour commettre ou faciliter une violation grave des droits de l'homme ou du droit international humanitaire, de tels transferts doivent être interrompus », a précisé le Haut-Commissaire.

    « Je me réjouis de la multitude d'initiatives et d'activités déjà entreprises par différentes entités pour aider à la mise en œuvre du TCA », s'est félicité quant à lui le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, à l'occasion d'une déclaration de presse prononcée mardi par son porte-parole.

    « L'Organisation des Nations Unies continuera de travailler en partenariat avec les États, les organisations régionales et la société civile pour s'assurer que tous les États parties auront la capacité de se conformer pleinement aux dispositions du traité », a déclaré en conclusion le chef de l'ONU.


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  • Baptisé «Silent Nemo», le nouveau joujou high-tech de l'US Navy doit recueillir des données sur les marées et courants.

    A le voir évoluer sous la surface de l'eau, on croirait un véritable requin. Seul indice qui trahit ce robot sous-marin, une petite antenne située sur l'aileron dorsal. Baptisé «Silent Nemo», le nouveau projet développé par la marine américaine a pour objectif déclaré de recueillir des données sur les marées, les courants et les conditions météorologiques.

    Grâce à son design et sa taille, qui ceux d'un squale ou d'un thon, ce drone aquatique est capable d'évoluer aussi bien près de la surface, qu'à plusieurs mètres de profondeur.

    Pour l'heure, les ambitions affichées par l'armée américaine ne visent que la recherche. Pourtant, certains affirment déjà que ce robot aquatique pourra permettre aux militaires d'infiltrer en toute discrétion des eaux territoriales ennemies, permettant ainsi de repérer des mines ou de préparer un débarquement amphibie.


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