• La Suisse offre à l'ONU un monument en mémoire des victimes

    La Suisse va offrir aux Nations unies un monument en mémoire des victimes de crimes contre l'humanité. Il sera installé à l'intérieur du Palais des Nations et symbolisera l'engagement de la communauté internationale.

    La Suisse va offrir à l'ONU un monument à la mémoire des victimes d'atrocités de masse. Le président de la Confédération Didier Burkhalter l'a annoncé à l'occasion de sa visite lundi au Palais des Nations, où il doit recevoir le Prix de la Fondation pour Genève.

    La Suisse et l'ONU s'associent pour que les victimes de crimes contre l'humanité ne soient pas oubliées. Alors que le monde commémore les 100 ans du déclenchement de la Première Guerre mondiale et les 75 ans du début des hostilités de la Seconde guerre mondiale, la Suisse a souhaité lancer un message fort en faveur de la paix, des droits des victimes et des devoirs des Etats, a expliqué le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE).

    Installé à l'intérieur du Palais des Nations, ce monument «aura pour vocation de symboliser la reconnaissance, le soutien et l'engagement de la communauté internationale en faveur de toutes les victimes de génocides, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre», a précisé un communiqué.

    Eviter de nouvelles atrocités

    Il servira aussi à témoigner des progrès réalisés au cours du 20e siècle en matière de réparation et de prévention de tels actes, avec l'émergence des droits des victimes et des responsabilités des Etats. Avec la volonté de diffuser largement les bonnes pratiques, il s'agit également de faire connaître les stratégies conduisant à éviter les répétitions de ces atrocités, a indiqué le DFAE.

    Le monument prendra la forme d'une installation multimédia interactive, qui invitera à un dialogue avec le public. La création et la conception détaillée du projet feront l'objet d'un concours sur invitation.

    Des artistes suisses et étrangers seront présélectionnés. Un budget de 400'000 francs est prévu pour financer l'ensemble de l'opération.


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  • Somalie : l'ONU salue la tenue d'une conférence de réconciliation à Kismayo

    17 septembre 2014 – La Représentante spéciale adjointe de l'ONU en Somalie, Fatiha Serour, a salué mercredi 17 septembre  2014 l'organisation d'une conférence de réconciliation dans la ville de Kismayo, en soulignant que cet évènement est une étape vers la consolidation de la paix dans la région et dans le processus de renforcement des institutions de l'État somalien.

    La conférence, qui a officiellement été ouverte mardi 16 septembre 2014 par le Président somalien Hassan Sheikh Mohamud, a pour objectif de mettre en oeuvre les dispositions de l'accord d'Addis Abeba d'août 2013 et de la conférence de réconciliation pour la région de Jubba qui a eu lieu en novembre 2013 à Mogadiscio.

    « Le peuple et les dirigeants de l'administration intérimaire de Jubba souhaitent la paix, et ce processus de réconciliation est une manifestation de cette volonté », a affirmé Mme Serour dans son discours à la conférence.

    « J'exhorte les participants à faire preuve de bonne volonté et d'adopter un esprit de compromis pour permettre l'adoption de résolutions inclusives pour toutes les parties prenantes, et en particulier pour les femmes, les jeunes et les personnes âgées quel que soit leur statut social et économique, et qui puissent contribuer à consolider la paix », a-t-elle ajouté.

    La Représentante spéciale adjointe a salué le gouvernement fédéral de la Somalie et le chef de l'administration intérimaire de la région de Jubba, Sheikh Ahmed Islam Madobe ainsi que les partenaires internationaux, dont l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), le Japon, l'Union européenne et la Turquie pour le soutien à l'organisation de la conférence et au processus de paix en Somalie.

    « Ce processus de réconciliation est une étape importante pour établir une feuille de route pour renforcer les capacités de l'administration intérimaire de Jubba. Tout cela s'inscrit dans le processus de formation de l'État », a-t-elle ajouté.


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  • Devant la « folie » des guerres, le pape François invite à réapprendre « à pleurer

    Dans une brève mais forte homélie prononcée au cimetière militaire de Redipuglia, le pape a de nouveau cherché à réveiller les consciences face à « la guerre (qui) défigure tout, même le lien entre frères ».

    « Que m’importe ? » Cette question de Caïn dans la Genèse après la mort de son frère Abel jalonne l’homélie que le pape François a livrée ce samedi matin 13 septembre au pied des marches imposantes du sanctuaire de Redipuglia, au nord-est de l’Italie.

    Venu dans ce vaste cimetière militaire où reposent plus de 100 000 morts de la Première Guerre mondiale, dont cette année marque le centenaire du déclenchement, le pape a opposé la « folie » des guerres actuelles et passées à l’indifférence qu’elle engendre pour l’humanité. Il avait déjà médité à partir de l’attitude de Caïn lors de la veillée de prière pour la paix en Syrie, il y a un an, place Saint-Pierre.

    « La guerre ne regarde personne en face »

    « La guerre est une folie », a d’emblée déclaré le pape, opposant la quiétude du paysage environnant, trempé ce matin là par la pluie, à l’œuvre de « destruction » des conflits. « La guerre ne regarde personne en face : personnes âgées, enfants, mamans, papas,.. », a-t-il poursuivi, insistant devant une foule de dizaines de milliers de personnes protégées sous leur parapluie, sur cet aveuglement qu’entraînent les conflits meurtriers : « La guerre défigure tout, même le lien entre frères ».

    Lors de sa conférence de presse dans le vol retour de Séoul le 18 août dernier, Jorge Bergoglio s’était déjà inquiété des destructions en masse que les guerres « non conventionnelles » ont entraînées. Et continuent de faire, selon lui : « Aujourd’hui encore, (..) on peut, peut-être, parler d’une troisième guerre combattue ‘par morceaux’, avec des crimes, des massacres, des destructions », a-t-il répété hier, se référant de nouveau à une sorte de troisième conflit mondial masqué par son caractère dispersé et du coup sournoisement aidé par l’indifférence qu’il suscite.

    La Une des journaux

    « Pour être honnête, la première page des journaux devrait avoir comme titre : ‘Que m’importe ? », a poursuivi en ce sens le pape dans son homélie. Toujours lors de sa conférence de presse du 18 août dernier, il avait invité la profession à mieux percevoir et à s’interroger davantage sur la cruauté actuelle.

    « Les affairistes de la guerre »

    Autre secteur visé, l’industrie de l’armement. Son texte, au ton très personnel et dont il ne s’est pas écarté, s’en est pris en particulier aux « marchands d’armes », cible de précédentes dénonciations du pape argentin : « Aujourd’hui encore, dans les coulisses, il y a des intérêts, des plans géopolitiques, l’avidité de l’argent et du pouvoir, et il y a l’industrie des armes, qui semble être tellement importante ! »

    Pour le pape, « les affairistes de la guerre » ont perdu « la capacité de pleurer ». Celui qui, lors de son tout premier et spectaculaire déplacement à Lampedusa auprès des migrants, en juillet 2013, s’était inquiété de la « mondialisation de l’indifférence », a conclu son homélie sur ce « besoin de pleurer » que lui-même ne cache jamais avoir. « C’est maintenant l’heure des larmes » furent les derniers mots de son homélie.

    « Merci d’avoir secoué notre indifférence », lui a répondu l’évêque aux armées pour l’Italie, Mgr Santo Marciano, après la messe à la fin de laquelle le pape François a remis à chacun des évêques et aumôniers militaires présents une lampe. Elles doivent être allumées lors d’autres célébrations en mémoire des victimes des guerres.

    Celles-ci génèrent au final un « massacre inutile » a déclaré le pape François, réactualisant une formule-choc employée par son lointain prédécesseur, Benoît XV, en 1917, en pleine Première guerre mondiale.

    Tonalité européenne et recueillement

    Le centenaire de ce conflit dévastateur, dont Redipuglia garde la mémoire, a imprimé à la célébration une tonalité militaire, marquée par la présence de fanions, uniformes et la fanfare. Tonalité européenne aussi par la présence des archevêques de Vienne, le cardinal Christoph Schonbörn, de Zagreb, Mgr Josip Bonzanic, et d’autres prélats des pays voisins venus pour cette messe célébrée tout près de la frontière italienne avec la Slovénie.

    Mais l’heure était par-dessus tout à la sobriété. Ce fut une messe sans gloria. Sans bain de foule avant son commencement. Le pape Bergoglio a gardé un visage grave et recueilli, même ému par moments, qui ne s’est détendu qu’une fois la messe achevée lors des salutations. Il devait regagner le Vatican en tout début d’après-midi.

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    Voici le texte de l'homélie:

    Après avoir contemplé la beauté du paysage de toute cette région, où des hommes et des femmes travaillent en conduisant leur famille, où les enfants jouent et où les personnes âgées rêvent… me trouvant ici, en ce lieu, je trouve seulement à dire: la guerre est une folie.

    Alors que Dieu dirige sa création, et que nous les hommes, nous sommes appelés à collaborer à son œuvre, la guerre détruit. Elle détruit aussi ce que Dieu a créé de plus beau : l’être humain. La guerre défigure tout, même le lien entre frères.

    La guerre ne regarde personne en face

    La guerre est folle, son plan de développement est la destruction : vouloir se développer au moyen de la destruction ! La cupidité, l’intolérance, l’ambition du pouvoir… sont des motifs qui poussent à décider de faire la guerre, et ces motifs sont souvent justifiés par une idéologie ; mais d’abord il y a la passion, il y a une impulsion déformée. L’idéologie est une justification ; et quand il n’y a pas d’idéologie, il y a la réponse de Caïn : « Que m’importe ? », « Suis-je le gardien de mon frère ? » (Gn 4,9).

    La guerre ne regarde personne en face: personnes âgées, enfants, mamans, papas… « Que m’importe? ». Au dessus de l’entrée de ce cimetière, flotte la devise narquoise de la guerre : « Que m’importe? ». Toutes ces personnes, dont les restes reposent ici, avaient leurs projets, leurs rêves… ; mais leurs vie ont été brisées. L’humanité a dit : « Que m’importe? »

    Une troisième guerre combattue « par morceaux »

    Aujourd’hui encore, après le deuxième échec d’une autre guerre mondiale, on peut, peut-être, parler d’une troisième guerre combattue « par morceaux », avec des crimes, des massacres, des destructions…

    Pour être honnête, la première page des journaux devrait avoir comme titre : « Que m’importe? » . Caïn dirait : « Suis-je le gardien de mon frère ? ». Cette attitude est exactement à l’opposé de ce que demande Jésus dans l’Évangile. Nous l’avons entendu : il est dans le plus petit de ses frères : lui, le Roi, le Juge du monde, il est l’affamé, l’assoiffé, l’étranger, le malade, le prisonnier… Celui qui prend soin du frère entre dans la joie du Seigneur ; celui qui, en revanche, ne le fait pas, qui par ses omissions dit : « Que m’importe? », reste dehors.

    Ici, il y a beaucoup de victimes. Nous les rappelons aujourd’hui. Il y a les pleurs, il y a la douleur. Et d’ici nous rappelons toutes les victimes de toutes les guerres. Aujourd’hui encore les victimes sont nombreuses… Comment cela est-il possible ? C’est possible parce que, aujourd’hui encore, dans les coulisses, il y a des intérêts, des plans géopolitiques, l’avidité de l’argent et du pouvoir, et il y a l’industrie des armes, qui semble être tellement importante !

    C’est le propre des sages de demander pardon

    Et ces planificateurs de la terreur, ces organisateurs de l’affrontement, comme également les marchands d’armes, ont écrit dans leurs cœurs : « Que m’importe? ». C’est le propre des sages, que de reconnaître leurs erreurs, d’en éprouver de la douleur, de les regretter, de demander pardon et de pleurer.

    Avec ce « Que m’importe? » qu’ont dans le cœur les affairistes de la guerre, peut être gagnent-ils beaucoup, mais leur cœur corrompu a perdu la capacité de pleurer. Ce « Que m’importe ? » empêche de pleurer. Caïn n’a pas pleuré. L’ombre de Caïn nous recouvre aujourd’hui, dans ce cimetière. On le voit ici. On le voit dans l’histoire qui va de 1914 jusqu’à nos jours. Et on le voit aussi de nos jours.

    L’heure des larmes

    Avec un cœur de fils, de frère, de père, je vous demande à vous tous, et pour nous tous, la conversion du cœur : passer de ce « Que m’importe ? », aux larmes. Pour tous ceux qui sont tombés dans l’« hécatombe inutile », pour toutes les victimes de la folie de la guerre, en tout temps. L’humanité a besoin de pleurer, et c’est maintenant l’heure des larmes.

    Amen


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  • L'ONU appelle à un engagement renouvelé pour mettre fin aux essais nucléaires

    Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et le Président de l'Assemblée générale, John Ashe, ont appelé mercredi à un engagement renouvelé envers un monde exempt d'armes et d'essais nucléaires, notant que près de 2.000 essais ont eu lieu depuis 1945.

    « Notre aspiration collective à un monde exempt d'armes nucléaires doit se refléter dans un engagement ferme et formel pour interdire les essais nucléaires », a dit John Ashe, dans un message lu par le Vice-Président de l'Assemblée générale, Charles Thembani Ntwaagae, lors d'une réunion informelle pour marquer la Journée internationale contre les essais nucléaires.

    « Tester ces armes, c'est jouer avec le feu, comme dit le proverbe. C'est nous conduire sur le chemin que nous voulons éviter et c'est causer des dégâts à l'environnement et à la santé humaine », a-t-il ajouté.

    Célébrée chaque année le 29 août, cette Journée internationale est destinée à mobiliser les Nations Unies, les Etats membres et les organisations non gouvernementales sur la nécessité d'interdire les essais nucléaires.

    Le Secrétaire général Ban Ki-moon a pour sa part rappelé sa visite en avril 2010 à Semipalatinsk, le site nucléaire fermé par le Kazakhstan en 2009, et a ajouté que les essais menés sur ce site et les centaines d'autres qui ont eu lieu dans d'autres pays après la seconde guerre mondiale sont devenus des caractéristiques de la course aux armes nucléaires.

    « La folie et l'horreur de la guerre nucléaire sont devenues évidentes en août 1945, lorsque deux bombes atomiques ont détruit les villes d'Hiroshima et de Nagasaki au Japon. Elles ont causé la mort d'environ 213.000 personnes en cinq mois et plus de 300.000 personnes dans les cinq ans qui ont suivi », a-t-il souligné.

    M. Ban a jugé « regrettable » que le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICEN), adopté par l'Assemblée générale il y a 18 ans, ne soit toujours pas entré en vigueur.

    «Je voudrais lancer un appel en particulier aux États qui n'ont pas encore ratifié le Traité, et notamment aux huit Etats restants de l'Annexe 2 dont la ratification est nécessaire pour l'entrée en vigueur du Traité. Cela fait déjà 18 ans et le TICEN n'a pas encore pu devenir effectif. Alors qu'il contribue déjà beaucoup dans la pratique, il faut qu'il devienne effectivement légal », a ajouté le Secrétaire général.


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  • Submergée par un afflux de réfugiés, l'Allemagne veut serrer la vis

    Principale destination européenne des demandeurs d'asile avec la France, l'Allemagne est submergée par un afflux de réfugiés. Berlin veut donc durcir sa politique d'accueil, notamment à l'encontre des immigrés des Balkans.

    Alors que la Grèce a réclamé, après l'Italie, davantage d'aide européenne pour faire face au flux migratoire à ses frontières maritimes, Berlin voudrait accélérer le renvoi des demandeurs d'asile dont la requête «est manifestement injustifiée», selon le ministre de l'Intérieur de Thuringe, Jörg Geibert.

    L'Allemagne s'apprête aussi à faciliter le renvoi des demandeurs en provenance de Serbie, Macédoine et Bosnie-Herzégovine. Berlin considère que ces trois pays sont «sûrs» et qu'il n'y a pas de persécutions, tortures, violences arbitraires, traitements inhumains ou humiliants.

    La chambre haute du Parlement allemand, le Bundesrat doit examiner à partir du 19 septembre un projet de loi en ce sens. Celui-ci a déjà été adopté par les députés. Mais des organisations de défense des droits de l'homme s'élèvent contre cette mesure. Et les Verts, dans l'opposition, pourraient faire barrage.

    Bataillon de Roms

    La chancelière Angela Merkel justifie ce tour de vis par la volonté de «se concentrer sur les réfugiés qui ont besoin d'aide en urgence ou qui ont des raisons de demander l'asile, comme les Syriens» de plus en plus nombreux à frapper à la porte.

    Les Serbes, le plus souvent des Roms, très pauvres, sont parmi les plus gros demandeurs d'asile en Allemagne. Même si leurs demandes sont toutes rejetées, ces réfugiés bénéficient durant l'examen de leur dossier -qui peut durer plusieurs mois- de prestations souvent plus généreuses que ce qu'ils gagnent dans leur pays.

    Politique «restrictive»

    Autre projet gouvernemental dans les cartons: le renforcement de la rétention aux fins de refoulement en cas de «risque important de fuite», selon l'Institut allemand pour les droits de l'homme.

    Toutes ces mesures relèvent d'une politique «restrictive» du droit d'asile qui «modifierait gravement la façon dont on s'occupe des gens qui cherchent une protection», selon Petra Follmar-Otto, qui dirige un département de cet institut.

    Plus de 200'000 demandes

    Depuis la fin 2010, les demandes d'asile grimpent en flèche en Allemagne. Première économie en Europe, elle affiche depuis deux ans le plus grand nombre de demandeurs de l'UE, devant la France.

    En 2013, le bond a atteint 64% à 127'023 demandes, soit 29% des demandes enregistrées dans l'Union européenne (435'000). Cette année, à la faveur des conflits en Syrie, en Irak et à Gaza notamment, elles devraient dépasser les 200'000.

    Syriens et Irakiens

    Depuis le début de l'année, le nombre de Syriens demandant l'asile à l'Allemagne a quasiment triplé, celui des Irakiens a doublé. La plupart de ces réfugiés au destin fracassé arrivent au terme d'une longue odyssée à travers la Méditerranée.

    Certains responsables allemands accusent notamment l'Italie, qui doit faire face à un énorme flux migratoire, d'inciter ces réfugiés à poursuivre leur chemin plus au nord.

    La plupart d'entre eux arrivent dans les grandes métropoles du pays, notamment à Berlin où le flot ne cesse de grossir alors que tous les centres d'hébergement sont déjà surchargés. A la fin août, la capitale allemande avait déjà accueilli 6141 réfugiés, soit plus que pour l'ensemble de 2013.

    Dans des conteneurs

    Décision sans précédent, la Ville a fermé jusqu'à lundi son centre de première prise en charge. Conséquence: les nouveaux arrivants doivent être accueillis par d'éventuels proches ou des organisations caritatives, Berlin n'étant plus en mesure de leur fournir un logement et de la nourriture.

    A partir de novembre, les nouveaux arrivants seront hébergés dans des conteneurs aménagés en logement. Dans d'autres villes d'Allemagne, les demandeurs d'asile s'entassent dans des gymnases, des garages à autobus et des chapelles. Parfois, ils dorment sous tente. Certains Etats régionaux réclament que des casernes ou des hôpitaux vides soient mis à disposition.


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  • La Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement débute à Samoa

    Le 1ier septembre 2014, Lors de l'ouverture lundi de la conférence internationale sur les petits États insulaires en développement (PIED) dans la capitale des Samoa, Apia, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon a appelé la communauté internationale à soutenir le développement durable dans ces pays grâce à des partenariats multilatéraux.

    « En s'attaquant aux problèmes auxquels sont confrontés les PEID, nous créons les outils nécessaires pour promouvoir le développement durable dans le monde entier », a déclaré M. Ban dans son discours d'ouverture de la troisième édition de la conférence.

    La conférence est organisée dans la région du Pacifique afin de montrer les défis et les opportunités des nations du groupe des petits États insulaires en développement. Parmi ces défis sont les coûts élevés de l'énergie et du transport, la vulnérabilité aux catastrophes naturelles et la vulnérabilité aux chocs extérieurs.

    Les pays insulaires sont également des destinations de choix pour le tourisme, naturellement riches en ressources d'énergie durable comme le soleil et le vent, et ils sont les pionniers de la « croissance bleue » basée sur une économie liée aux secteurs marin et maritime.

    « Nous devons évaluer les progrès et identifier les nouveaux défis et opportunités », a déclaré le chef de l'ONU devant plus de 3000 représentants de gouvernements, de la société civile, et des chefs d'entreprise.

    L'objectif principal de la conférence est de former de véritables partenariats durables entre les différents participants, dans le but de renforcer les initiatives insulaires qui peuvent aider à résoudre des problèmes mondiaux.

    « Les véritables progrès durables ne peuvent pas être atteint sans un environnement international propice qui soutient les efforts nationaux », a souligné de son côté le Président de l'Assemblé générale, John Ashe.

    Au moment de l'ouverture de la conférence, au moins 287 partenariats ont déjà été conclu et enregistrés sur le site officiel.

    Parmi les principaux thèmes de la conférence se trouvent le problème du changement climatique, et les efforts pour endiguer ses effets.

     

    Le Premier ministre du Samoa, Tuilaepa Sailele Malielegaoi Aiono, a exhorté les organisateurs à prendre des mesures concrètes pour endiguer la hausse du niveau des mers. Il a noté que les problèmes urgents ne reconnaissent pas les frontières et ne détiennent aucun respect de la souveraineté.

     

    « Les grands problèmes de nos petites îles auront tôt que tard une incidence sur tous les pays quel que soit leur niveau de développement et de prospérité », a déclaré le Premier ministre.

     

    La conférence internationale s'inscrit dans la perspective du sommet sur le climat qui aura lieu le 23 septembre au siège de l'ONU à New York. Le sommet vise à catalyser l'action et créer une dynamique pour arriver à un accord sur le climat qui sera à l'ordre du jour l'année prochaine à Paris.

     

    « Les PEID auront un rôle important à jouer », a souligné M. Ban. « Vous aurez l'occasion de dire aux plus grands émetteurs quelles sont les actions que vous attendez d'eux. Et vous pouvez montrer comment vous travaillez pour renforcer la résilience et pour créer les économies vertes de l'avenir ».


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  • L'ONU appelle à la mobilisation mondiale pour stopper Ebola dans six à neuf mois

    Le 5 septembre 2014, à l'issue d'une réunion de haut-niveau de dirigeants et d'experts du système des Nations Unies sur l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé vendredi à la mobilisation internationale pour stopper la transmission de la maladie dans six à neuf mois.

    « Les prochaines semaines seront cruciales. Les populations de Guinée, du Libéria et de Sierra Leone en particulier attendent de nous un soutien. Elles comptent sur nous pour une augmentation massive de l'assistance : davantage de médecins, d'infirmières et de lits, davantage d'équipements, de camions et d'autres véhicules », a dit M. Ban lors d'un point de presse à l'issue de cette réunion au siège de l'ONU à New York.

    La Directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Margaret Chan, et le Coordonnateur spécial du système des Nations Unies pour Ebola, le Dr David Nabarro, étaient présents à cette réunion. Le Président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, et d'autres responsables d'agences, de fonds et de programmes onusiens y ont également participé par téléconférence.

    « L'objectif est d'arrêter la transmission d'Ebola dans les pays affectés dans six à neuf mois et d'empêcher la propagation internationale du virus. Cela peut être fait s'il y a une mobilisation, qui est urgente et nécessaire, dans les pays affectés et de la part de la communauté internationale », a souligné le Secrétaire général.

    Il a appelé la communauté internationale à contribuer à la feuille de route établie par l'OMS pour lutter contre l'épidémie et à fournir les 600 millions de dollars nécessaires pour des fournitures en Afrique de l'Ouest.Il a jugé nécessaire des contributions venant des gouvernements, du secteur privé, des institutions financières et des organisations non gouvernementales. Lors de la réunion, il a été décidé d'établir un Centre de crise Ebola pour une meilleure synergie et une plus grande efficacité des efforts des nombreux partenaires au sein de l'ONU et en dehors.

     

    « Le nombre de cas augmente de manière exponentielle. La maladie se propage bien plus rapidement que l'intervention. Les gens sont de plus en plus frustrés que la maladie ne soit pas sous contrôle », a souligné M. Ban.

     

    Au 31 août 2014, le nombre de cas d'Ebola en Afrique de l'Ouest s'élevait à 3407 et le nombre de décès à 1848, selon l'OMS. La majorité des cas et des décès ont été signalés dans trois pays : la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Le Nigéria compte 21 cas et 7 décès. Et le Sénégal a désormais un cas confirmé d'Ebola.

     

    Ban Ki-moon a appelé les compagnies aériennes et maritimes à ne pas annuler leurs vols et amarrages dans les pays affectés. « Interdire les vols et les services maritimes n'empêchera pas Ebola de se propager, mais cela empêchera les équipes médicales d'atteindre les gens qui en ont le plus besoin », a-t-il dit. « La stigmatisation et les rumeurs peuvent faire autant de dégâts que le virus lui-même. »

     

    Le Secrétaire général a souligné qu'il était crucial de se rappeler qu'Ebola pouvait être évité et contrôlé. Cela a été fait ailleurs par le passé. « Et nous pouvons le faire aujourd'hui aussi. Nous savons ce qu'il faut faire et ce qui doit être fait », a-t-il dit.

     

    A Genève, à l'issue d'une réunion d'experts de deux jours organisée par l'OMS, l'agence onusienne a décidé vendredi d'autoriser des thérapies à base de sang et des sérums de convalescence pour lutter contre Ebola dans les pays touchés.

     

    Au début du mois d'août, un groupe d'experts convoqué par l'OMS avait conclu que, dans les circonstances particulières de cette épidémie et sous réserve que certaines conditions soient remplies, il était conforme à l'éthique de proposer des interventions n'ayant pas encore fait leurs preuves en tant que traitements ou prophylaxies potentiels de l'infection.


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  • Les cyberattaques bientôt considérées comme acte de guerre par l'OTAN

    L'OTAN devrait bientôt considérer les cyberattaques des actes d'agression guerrière dans sa charte d'alliance militaire. Une mesure qui vise avant tout la Russie, dont les hackers sont redoutés. Mais la mise en place de cette nouvelle disposition est complexe.

    Le sommet de l'OTAN à Cardiff au Pays de Galles les 4 et 5 septembre devrait avaliser une décision aux implications importantes: une cyberattaque dirigée contre un des 28 membres de l'Alliance atlantique pourrait tomber sous le coup de l'article 5 de la charte qui les unit. En clair, elles pourrait être considérées comme un acte d'agression armée.

    "Une attaque armée contre l'une ou plusieurs [des parties] [...] sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties", et, dans ce cas, chacune des parties "assistera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt [...] telle action qu'elle jugera nécessaire, y compris l'emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité dans la région de l'Atlantique Nord", précise en effet la charte.

    Bref, l'OTAN prend la menace que représentent les hackers très au sérieux. Elle est prête à considérer leur action au même titre qu'une attaque militaire conventionnelle.

     
     

    Le flou autour de l'article 5

    Mais cette résolution reste somme toute assez imprécise. Jamie Shea, le Secrétaire général adjoint délégué pour les Défis de Sécurité Emergents de l'OTAN, cité par le Boston Globe, reconnait que:

    "Nous ne disons pas exactement dans quelles circonstances ou à partir de quel seuil une réponse collective de l'OTAN doit être déclenchée et nous ne disons pas quelle forme cette réponse collective devrait prendre".

    De même l'article 5 parle d'attaque "armée". Peut-on considérer que cela s'applique à une cyberattaque? Certains évoquent la possibilité de supprimer cet adjectif de la définition du traité. Autant de sujets qui devraient occuper le président Obama et à ses alliés à Cardiff en fin de semaine.

    La Russie comme principale cible

    Ce qui est sûr en revanche, c'est que l'enjeu est de taille. Car dans le viseur, il y a la Russie de Vladimir Poutine. Un rapport remis en juillet au parlement du Royaume-Uni alertait en effet les décideurs du risque que représente le pays, en plein bras de fer avec les pays occidentaux sur l'Ukraine.

    "L'utilisation de techniques de guerre asymétrique par la Russie représente la menace la plus immédiate envers ses voisins de l'OTAN ainsi qu'envers les autres États-membres de l'OTAN".

    Le rapport précise que pour compenser la relative faiblesse de ses forces conventionnelles, le Kremlin investit massivement dans les techniques de guerre non-conventionnelles, et notamment l'utilisation des hackers, réputés redoutables en Russie comme le montre l'affaire des plus de 1milliards de mots de passe volés récemment. Ces pratiques offrent une alternative très intéressante aux moyens militaires classiques notamment car elles sont discrètes. Il est en effet ttrès difficile de prouver l'origine des attaques, si dévastatrices soient-elles.

    Les précédents estonien et géorgien

    En 2007, à la suite d'une décision du gouvernement estonien de déplacer un mémorial de guerre datant de l'époque soviétique dans la ville de Tallinn, des hackers russes avaient semé la panique en attaquant simultanément les sites des ministères du pays ainsi que ceux de nombreuses entreprises privées, paralysant les principales institutions financières et les systèmes de télécommunication de l'état balte.

    Les mêmes techniques avaient vraisemblablement été employées lors de la crise géorgienne en 2008 et au début de la crise actuelle en Ukraine. Les autorités russes n'ont jamais reconnu être à l'origine de ces attaques, affirmant qu'il s'agissait du fait de hackers isolés. Et l'OTAN, prise au dépourvu, s'est rendue compte qu'elle n'avait pas de ligne politique claire et de réponse à apporter à ce genre d'agression.

    Des moyens limités

    Ivo H. Daalder, ambassadeur américain à l'OTAN pendant la première présidence Obama, explique dans les colonnes du New York Times que les capacités propres de l'OTAN pour se défendre contre une cyberattaque "restent très sommaires" et que l'Alliance atlantique est dépourvue de capacités offensives dans ce domaine. En effet, même si l'OTAN a fait construire en Estonie un nouveau centre de sécurité informatique, elle ne dispose ni de véritables armes informatiques, ni d'une stratégie cohérente pour utiliser les ressources que possèdent ses États-membres.

    Les États-membres les plus puissants de l'OTAN, au premier rang desquels les États-Unis, le Royaume Uni et l'Allemagne, ont investi des sommes colossales dans des programmes d'armement informatique secrets mais ne sont pour l'instant pas prêts à les mettre en commun au sein de l'organisation. Les dirigeants de l'Alliance atlantique et les autres États-membres sont ainsi très peu informés sur les capacités réelles dont chacun dispose. Difficile, donc, de mettre en place une stratégie militaire cohérente.


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  • Le Conseil de sécurité adopte une résolution pour assurer la sécurité du personnel humanitaire dans le monde

    Le Conseil de sécurité adopte une résolution pour assurer la sécurité du personnel humanitaire dans le monde

    Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté vendredi 29 août 2014une résolution pour renforcer la sécurité des travailleurs humanitaires face à l'augmentation des incidents violents, des enlèvements et des détentions illégales dans le cadre des opérations humanitaires.

    « Profondément préoccupé par l'augmentation des actes de violence perpétrés dans de nombreux endroits du monde contre le personnel humanitaire, ainsi que le personnel des Nations Unies et le personnel associé », le Conseil de sécurité s'est déclaré « résolu à prendre les mesures requises » pour assurer leur sécurité.

    Par cette résolution adoptée à l'unanimité, le Conseil « condamne fermement toutes les formes de violence et d'intimidation, y compris l'assassinat, le viol et l'agression sexuelle, le vol à main armée, l'enlèvement, la prise d'otage, le harcèlement et l'arrestation et la détention illégale auxquels sont de plus en plus exposés ceux qui participent à des opérations humanitaires, ainsi que les attaques contre les convois humanitaires et les actes de destruction et de pillage de leurs biens ».

    Le Conseil demande à toutes les parties impliquées dans un conflit armé de permettre un « plein accès sans entrave de tout le personnel humanitaire à toutes les personnes ayant besoin d'assistance ».

    Il leur demande également de veiller à ce que les crimes commis contre le personnel humanitaire ne restent pas impunis.

    Le Conseil propose notamment de veiller « à ce que les mandats des opérations de maintien de la paix de l'ONU puissent, le cas échéant et au cas par cas, contribuer à créer un environnement sûr pour permettre aux organismes humanitaires d'acheminer l'aide, dans le respect des principes humanitaires ».

     


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  • Le Premier ministre du Lesotho dénonce un coup d'Etat

     

    Le Premier ministre du Lesotho, réfugié en Afrique du Sud, a accusé samedi l'armée d'avoir mené un coup d'Etat. Celle-ci a démenti, précisant que «l'armée s'est lancée dans une opération pour désarmer la police».

    Une spectaculaire opération de l'armée du Lesotho dans la capitale Maseru samedi laisse craindre un coup d'Etat dans ce petit royaume montagneux enclavé dans l'Afrique du Sud. Les militaires assurent cependant ne pas vouloir prendre le pouvoir.

    Plus de douze heures après le début des événements, les déclarations des uns des autres restaient contradictoires samedi vers 17h00.

    Le Premier ministre Thomas Thabane, en fuite en Afrique du Sud, a affirmé avoir été déposé par la force. La diplomatie sud-africaine a abondé dans son sens, affirmant que le déploiement militaire au Lesotho avait toutes les apparences d'un coup d'Etat.

    A Maseru, l'armée a investi pendant plusieurs heures des points stratégiques et confisqué armes et véhicules dans plusieurs postes de police, avant de regagner ses quartiers à la mi-journée, ont constaté des journalistes.

    L'armée nie

    La capitale avait été réveillée samedi matin par des échanges de coups de feu. Des rumeurs ont fait état de victimes, mais aucune confirmation n'a pu être obtenue de source fiable.

    Mais les forces armées ont nié tout coup d'Etat. «L'armée s'est lancée dans une opération pour désarmer la police qui, selon des renseignements collectés par ses services, s'apprêtait à armer certains partis politiques au Lesotho», a déclaré un porte-parole militaire, le major Ntele Ntoi, sur la chaîne de télévision sud-africaine ANN7.

    «Il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais un coup d'Etat au Lesotho perpétré par l'armée», a-t-il martelé.

    Le Premier ministre en Afrique du Sud

    Cependant, le Premier ministre a dit avoir été renversé. «J'ai été évincé non par le peuple mais par les forces armées et c'est illégal», a-t-il lancé sur la BBC. «Je suis arrivé en Afrique du Sud ce matin (samedi) et je ne repartirai que lorsque ma vie ne sera plus en danger».

    A Pretoria, le porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères Clayson Monyela a délivré un message très ferme: «Bien que personne n'ait affirmé avoir pris le pouvoir par la force, selon toute évidence, (l'opération) des Forces armées du Lesotho porte la marque d'un coup d'Etat».

    «Un tel changement inconstitutionnel du gouvernement ne saurait être toléré», a-t-il averti.

    Alliance fragile

    Formé en grande partie de hauts plateaux, le Lesotho est un pays très pauvre de deux millions d'habitants, membre du Commonwealth, qui fournit à son grand voisin sud-africain de l'eau et de l'électricité produite dans ses montagnes. Le royaume du Lesotho est gouverné par une coalition depuis deux ans, mais l'alliance des partis au pouvoir s'était montrée fragile.

    «Depuis les dernières élections, la coalition avait du mal à travailler et le Premier ministre était critiqué pour son autoritarisme», a commenté une source diplomatique occidentale.


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