• Le 23e sommet de l’Union africaine (UA), qui se clôture le 27 juin, est en principe consacré à l’agriculture et à la sécurité alimentaire.

    Mais la multiplication des attaques djihadistes en Afrique relance le projet de création d’une force africaine mobilisable rapidement, la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (Caric).

    Le 23e  sommet de l’Union africaine (UA), qui s’achève le 27 juin à Malabo, en Guinée équatoriale, devait être consacré à « l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique ». Un thème central pour un continent dont l’économie est largement dominée par l’agriculture, qui emploie les deux tiers de la population.

    Dix ans après le lancement du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (1) et onze ans après le sommet de Maputo (Mozambique) au cours duquel les pays africains s’étaient engagés à consacrer au moins 10 % de leur budget national à ce secteur, l’occasion était donnée aux chefs d’États de l’UA de faire le point.

    Un ordre du jour bousculé par les djihadistes

    Le bilan de ces engagements étant contrasté – seuls 10 % des 53 pays signataires à Maputo ont alloué 10 % de leur budget au secteur agricole –, on pouvait espérer un début de remise en question des politiques agricoles conduites par les États membres.

    Mais l’actualité en a décidé autrement. Les attaques répétées des djihadistes en Afrique, ces dernières semaines, ont éclipsé l’ordre du jour. Aqmi au Mali, Boko Haram et Ansaru au Nigeria et dans le nord du Cameroun, les chebabs au Kenya et en Somalie, sans oublier le foyer djihadiste du Sud libyen : autant d’inquiétudes pour l’UA.

    Après avoir touché le Maghreb, la bande sahélienne, la Corne de l’Afrique, on assiste à une contamination de la poussée fondamentaliste musulmane en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, préoccupante à l’heure où une partie de l’Irak passe sous le contrôle de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL).

    Une Force africaine programmée d’ici la fin 2015

    C’est pourquoi les chefs d’État et de gouvernement de l’UA doivent s’emparer de ce thème aujourd’hui, à Malabo, en reparlant de la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (Caric). Cette force africaine, mobilisable rapidement et basée sur le volontariat (en attendant la mise en place de la Force africaine, programmée d’ici à la fin 2015), avait été annoncée l’année dernière par la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazama Dlamini-Zuma, en réaction à la crise malienne.

    Mais, un an plus tard, la Caric est au point mort. Poussés par l’actualité, une dizaine d’États africains (dont le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad et l’Ouganda) se préparent aujourd’hui à relancer ce projet.

     

    (1) PDDAA, élaboré par le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad). Son objectif était d’aider les pays africains à atteindre le taux de croissance agricole de 6 % par an.


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  • Le virus Ebola devient incontrôlable en Afrique

    La fièvre hémorragique en grande partie due au virus Ebola s'étend de plus en plus en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, qui comptent désormais 60 foyers actifs. L'épidémie devient «hors de contrôle».

    La Guinée, le Libéria et la Sierra Leone comptent «60 foyers actifs» de fièvre hémorragique en grande partie due au virus Ebola, a indiqué lundi l'ONG Médecins sans frontières (MSF). L'épidémie, aujourd'hui «hors de contrôle», menace de se propager à d'autres zones.

    Cette épidémie «est d'une ampleur sans précédent de par sa répartition géographique, de par le nombre de cas et le nombre de victimes», a affirmé MSF dans un communiqué reçu par l'AFP à Dakar. «Soixante foyers actifs ont été identifiés dans ces trois pays», a ajouté l'organisation, sans préciser de répartition géographique.

    Selon des bilans pour les trois pays communiqués lundi par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria ont enregistré depuis le début de l'année 567 cas de fièvre hémorragique, dont 385 ont été confirmés par des analyses comme étant dus au virus Ebola. On y dénombre 350 morts sur les 567 cas recensés, soit un taux de décès de près de 62%.

    La Guinée, d'où la flambée est partie, est le pays le plus affecté avec 390 cas de fièvre (dont 267 mortels). Les analyses ont confirmé la présence d'Ebola dans 258 cas sur les 390. Parmi les zones les plus affectées, figurent Guéckédou, Macenta (sud) et Conakry, la capitale, ainsi que Telimélé, Boffa (ouest) et Kouroussa (est), d'après l'OMS.

    Contacts évités

    De même source, la Sierra Leone a dénombré 136 cas de fièvre dont 58 mortels. 103 des 136 cas ont été confirmés comme étant dus à Ebola. L'épidémie affecte essentiellement les régions Kailahun et Kenema (est). Depuis le 13 juin et jusqu'à nouvel ordre, les écoles du district de Kailahun sont fermées et les rassemblements publics interdits par le gouvernement.

    Selon des résidents joints lundi par l'AFP dans ce district, la peur d'Ebola a poussé les populations à réduire leurs déplacements et éviter les contacts physiques au maximum.

    Grâce à la campagne de sensibilisation, les habitants ont compris les risques et prennent des précautions individuelles, a indiqué Momodu Momoh, directeur d'école. Selon lui, beaucoup se promènent en permanence avec des solutions chlorées qu'ils utilisent comme désinfectant.

    Au Libéria, selon l'OMS, il a été comptabilisé 41 cas (dont 24 mortels) de fièvre hémorragique et sur ce total, 25 ont été confirmés comme étant dus à l'Ebola. Les régions de Lofa (nord-ouest) et Montserrado (ouest), où est située la capitale Monrovia, font partie des régions les plus touchées. Des cas ont aussi été rapportés dans celles de Margibi (nord-ouest) et Nimba (nord).

    Nouveau pic

    Les humanitaires et autorités sanitaires ont expliqué faire face à un nouveau pic depuis fin mai, après avoir constaté une baisse des nouveaux cas entre avril et mai.

    Selon MSF, «la recrudescence de cas d'Ebola en Afrique de l'Ouest est due à la mobilité de la population qui assiste à des funérailles où les mesures de contrôle de l'infection ne sont pas appliquées».

    Le virus Ebola est hautement contagieux et mortel dans 25 à 90% des cas, selon l'OMS. Il se transmet à l'homme à partir d'animaux sauvages et se propage ensuite d'homme à homme. Il n'y a pas de vaccin ni de traitement spécifique contre la fièvre Ebola.

    «La multiplication des zones touchées rend difficile la prise en charge des patients et le contrôle de l'épidémie», a affirmé MSF, qui compte «actuellement près de 300 travailleurs expatriés et nationaux» dans ces trois pays. L'ONG a pris en charge dans ses centres de traitement depuis mars «près de 470 patients, dont 215 cas confirmés» d'Ebola selon son communiqué.

    Elle ne peut plus envoyer des équipes sur les nouveaux foyers «qui nécessitent pourtant une prise en charge urgente», a dit l'ONG.


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  • Berne, 6e exportateur mondial d'armes légères

    D'après une étude publiée lundi par l'ONU à New York, les États-Unis sont en tête des pays exportateurs d'armes légères. La Suisse se situe au 6e rang mondial.

    En 2011, la période analysée dans l'étude annuelle «Small Arms Survey», Washington a livré à l'étranger pour 917 millions de dollars d'armes. En comparaison, Berne a fourni à d'autres pays au moins 191 millions de dollars d'armes légères et munitions.

    Les États-Unis occupent la première place de ce classement des exportations d'armes légères.

    La Suisse se positionne dans ce classement derrière les Etats-Unis, l'Italie, l'Allemagne, le Brésil et l'Autriche. Elle devance Israël, la Russie et la Corée du Sud.

    D'après les auteurs de l'étude, le commerce d'armes légères a progressé de manière significative au cours de la dernière décennie. De 2001 à 2011, le volume des échanges est passé de 2,3 milliards à 4,5 milliards de dollars.


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  • Montréal - L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a exhorté mercredi le Canada à davantage lutter contre le réchauffement climatique, en particulier en augmentant les taxes prélevées sur l'exploitation des ressources minières et les hydrocarbures.

    L'exploitation des ressources non renouvelables doit être gérée avec soin, à la fois pour réduire aujourd'hui les impacts négatifs sur l'environnement et pour assurer demain un avenir meilleur aux générations futures, a plaidé le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, qui participait à Montréal au Forum Économique International des Amériques.

    Dans sa synthèse Études économiques de l'OCDE - Canada, l'organisation internationale passe en revue l'état de l'économie canadienne qui progresse à bon rythme et présente un système financier sain.

    Quatre recommandations principales sont formulées, dont deux sont d'ordre environnemental: gérer les recettes tirées des ressources (naturelles) non renouvelables et faire en sorte que la croissance soit respectueuse de l'environnement.

    Le Canada s'est retiré de l'accord de Kyoto en 2011 et son Premier ministre conservateur, Stephen Harper, a encore répété lundi que la lutte contre le réchauffement climatique ne devait pas se faire au détriment de l'économie.

    L'OCDE appelle à faire preuve de prudence et d'équité pour davantage épargner les profits générés par la production de pétrole et de gaz ainsi que par l'exploitation des mines, citant en exemple la Norvège.

    Notamment, l'organisation souligne que la province d'Alberta, qui dispose des troisièmes réserves mondiales de pétrole, n'a épargné que 8% des recettes pétrolières depuis 1983 car cet argent finance les dépenses courantes en maintenant de faibles taux d'imposition.

    Aussi, l'OCDE conseille au Canada d'alourdir les prélèvements sur l'exploitation de ressources non renouvelables.

    Comme les Etats-Unis, le Canada vise une réduction de 17% de ses gaz à effet de serre d'ici 2020 par rapport au niveau de 2005. Or, souligne l'organisation, si la tendance se maintient, une baisse de seulement 0,4% sera constatée dans six ans.

    L'OCDE estime que le meilleur moyen d'atteindre l'objectif affiché est de créer un réel marché du carbone national afin d'envoyer un signal-prix unique du carbone, dans l'optique d'une association à terme avec les systèmes internationaux d'échange de droits d'émission.

    Enfin, elle note que l'exploitation des ressources naturelles se fait parfois contre le gré des peuples autochtones et suggère la mise en place d'orientations claires obligeant les compagnies minières à prendre en compte ces peuples afin que les projets leur procurent des avantages à long terme.


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  • Le président syrien Bachar al-Assad a annoncé la plus large amnistie depuis le début de la révolte en 2011, selon la télévision d'Etat. Elle devrait concerner, si elle est appliquée intégralement, des dizaines de milliers de prisonniers.

    Désireux de se présenter, depuis sa réélection pour un troisième mandat, comme le champion de la «réconciliation» et de la main tendue, M. Assad a décrété une amnistie générale pour tous les «crimes» commis jusqu'à ce lundi.

    Dans un décret publié par les médias d'Etat, il commue des condamnations à mort en peines de prison à vie, réduit le nombre d'années d'emprisonnement pour certaines infractions et annule d'autres peines.

    Il s'agit de la plus large amnistie annoncée depuis le début du conflit, le 15 mars 2011, déclenché par un mouvement de contestation pacifique qui a dégénéré en rébellion. dégénéré en rébellion.

    Elle concerne pour la première fois des crimes figurant dans la loi sur le terrorisme de juillet 2012. Les amnisties précédentes avaient exclu les «terroristes» et les «criminels en fuite».

    Combattants étrangers concernés

    Les ravisseurs qui libéreront leurs otages seront également couverts, de même que les déserteurs de l'armée. C'est en outre la première fois que le régime offre une amnistie aux combattants étrangers, s'ils se rendent d'ici trois mois.

    Selon le décret publié par la présidence syrienne, les détenus âgés d'au moins 70 ans, et ceux atteints d'une maladie incurable, seront également libérés. Les trafiquants d'armes et de drogues verront quant à eux leurs peines de prison réduites, tout comme les individus emprisonnés pour des crimes économiques.

    Plus de 100'000 détenus

    Selon un juriste de Damas, l'amnistie devrait concerner les personnes déjà jugées et celles, bien plus nombreuses, qui croupissent sans procès dans les centres de détention des services de renseignement du régime.

    «Cette amnistie est le droit le plus élémentaire pour des gens dont la détention est contraire à la liberté d'opinion. Ce n'est pas un cadeau du régime», a réagi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), ONG basée à Londres.

    Plus de 100'000 personnes sont détenues, dont 18'000 considérées comme des disparues car leurs familles ne connaissent rien de leur sort. «Est-ce que les listes (de la nouvelle amnistie) concerneront ces gens-là»? demande l'OSDH.

    Lors des quatre précédentes amnisties, les organisations de défense des droits humains avaient affirmé qu'en dépit des décrets, beaucoup de détenus n'avaient jamais retrouvé la liberté.

    Torture au quotidien

    L'ancien médiateur de la communauté internationale pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, qui a démissionné en mai après l'échec des négociations de paix, dit avoir présenté au président une liste de prisonniers dont la libération est réclamée par l'opposition.

    «Il sait qu'il y a 50'000 à 100'000 personnes dans ses geôles et que certaines d'entre elles sont torturées quotidiennement», a assuré ce week-end M. Brahimi au magazine allemand «Der Spiegel».

    Les rebelles qui veulent renverser Bachar al Assad ont aussi fait plusieurs milliers de prisonniers. L'OSDH a demandé samedi à l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe djihadiste sunnite, la libération de quelque 2000 détenus, dont 150 écoliers kurdes enlevés le mois dernier.

    Turquie et Iran veulent coopérer

    Sur le terrain, alors que le conflit est devenu multiforme, avec l'implication de plusieurs groupes étrangers infiltrés dans le pays, les combats entre jihadistes de L'EIIL et une coalition de rebelles et de la branche officielle d'Al-Qaïda ont fait des dizaines de morts.

    Côté diplomatique, les deux puissances régionales que sont la Turquie, alliée des rebelles, et l'Iran, soutien du régime, se sont engagées à Ankara à coopérer pour mettre un terme au bain de sang.


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    Les députés espagnols ont voté massivement la loi permettant l'abdication du roi Juan Carlos, ouvrant la voie à l'arrivée sur le trône, le 19 juin, du prince héritier Felipe.

    Les députés espagnols ont voté à une très large majorité l'abdication du roi Juan Carlos. Malgré les appels à un référendum, ils ont donné leur feu vert à l'avènement du futur souverain, Felipe VI. Celui-ci va hériter d'une monarchie en pleine turbulence.

    A la demande du parti de gauche pro-républicain Izquierda Unida, les députés ont voté tour à tour, debout et à haute voix. Le Congrès avait au préalable rejeté les cinq amendements réclamant un référendum sur l'avenir de la monarchie.

    Le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, a également défendu «la monarchie comme le meilleur symbole de l'unité de l'Etat». Selon un scénario inédit depuis le retour à la démocratie en 1978, la loi d'abdication a été votée par 299 voix pour, 19 contre et 23 abstentions. Le Sénat doit approuver cette décision le 17 juin.

    Le futur roi est âgé de 46 ans. Il est prévu qu'il prête serment le 19 juin devant le Parlement. Le prince Felipe est épargné jusqu'à présent par la chute de popularité qui frappe son père et l'ensemble de la monarchie.

    Car au-delà des voix, minoritaires, qui demandent le retour à une république, la crise économique qui sévit depuis 2008, les scandales qui ont entaché la fin de règne de Juan Carlos et les affaires de corruption visant les partis politiques ont poussé les Espagnols à douter de leurs institutions. Ils réclament aussi une plus grande participation en politique.

    Populaire, Felipe aura donc une marge de manoeuvre étroite pour redorer l'image de la Couronne et maintenir une unité nationale malmenée par les séparatismes basque et catalan. Dans son premier discours de futur roi, le 3 juin, le prince héritier promettait de «mettre toutes ses forces» au service d'une Espagne «unie, diverse».

    Confrontée à un délicat exercice d'équilibre entre la nécessaire solennité de l'événement et le contexte de crise qui l'entoure, la Maison royale a fait savoir que Felipe VI prêterait serment devant le Parlement, comme le veut la tradition espagnole.

    Mais au contraire de l'avènement de Juan Carlos le 22 novembre 1975, l'investiture se déroulera en l'absence d'invités étrangers. Par ailleurs, aucune célébration religieuse n'est prévue.


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  • L'UE a décidé de resserrer les mailles du filet face à la menace jihadiste. Elle prépare une série de mesures pour identifier les jeunes Européens partis combattre en Syrie et les empêcher de commettre des tueries.

    L'attaque du musée juif de Bruxelles le 24 mai est venue le rappeler. Son auteur présumé, Mehdi Nemmouche, est un jeune Français musulman radicalisé, qui avait passé plus d'un an en Syrie. «On avance», a assuré le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, tout en prévenant qu'il n'y avait «pas de solution miracle».

    Une série de mesures pour la «détection, la prévention et la dissuasion» ont été retenues au cours d'une réunion entre les ministres de l'Intérieur de neuf pays -Belgique, France, Allemagne, Royaume Uni, Espagne, Italie, Danemark, Suède et Autriche.

    L'objectif est de mieux identifier les candidats prêts à s'enrôler pour aller combattre en Syrie, les signaler aux autres pays de l'UE, rendre leur départ difficile, les suivre à leur retour et éventuellement les appréhender à leur arrivée.

    Examen technique

    La nécessité de respecter un équilibre entre les impératifs de sécurité et les libertés civiles impose un examen juridique des mesures retenues. Il faut qu'un délit ait été commis et en avoir la preuve, a rappelé M. de Kerchove.

    Or, les services de renseignements ne souhaitent pas divulguer leurs sources, a-t-il souligné.

    Un groupe de travail doit se réunir dans les dix jours pour mener cet examen technique. L'objectif est de parvenir à approuver des mesures concrètes à la réunion des ministres européens de l'Intérieur organisée le 9 juillet à Milan par la présidence italienne de l'UE.

    Stopper ces personnes

    Mehdi Nemmouche avait été signalé par les autorités françaises dans le Système d'Information Schengen . Les douaniers allemands qui, intrigués par la complexité de son voyage de retour, avaient constaté à son arrivée à Francfort que son nom était dans le SIS, avaient informé les autorités françaises, qui ont ensuite perdu sa trace, a-t-il expliqué.

    «Ne serait-il pas plus simple de stopper ces personnes», s'est interrogé le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière.

    L'Italie et la migration

    Quatorze pays de l'UE travaillent à des fichiers nationaux des données des passagers avec des financements de l'UE.

    Les nouvelles mesures doivent permettre de remédier aux failles dans le dispositif de sécurité de Schengen, l'espace européen sans frontières, a soutenu Gilles de Kerchove.

    Les ministres européens ont également évoqué le nombre croissant de réfugiés se rendant eu Europe. Roberto Balzaretti, ambassadeur suisse auprès de l'Europe, a rappelé que l'Italie considère le thème de la migration comme prioritaire.

    Par ailleurs, l'introduction d'un visa Schengen d'une année pour touristes a été annoncée. Membre de l'espace Schengen, la Suisse est également concernée.


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  •  Shimon Peres et Mahmoud Abbas réunis par le pape François

    Le pape François a déclaré dimanche soir aux présidents israélien Shimon Peres et palestinien Mahmoud Abbas qu'ils «devaient répondre» à la soif de paix de leurs peuples. Il a lancé ce vibrant appel après une réunion de prière sans précédent, qui a duré deux heures dans les jardins du Vatican.

    «Faire la paix exige du courage, beaucoup plus que la guerre», et la rechercher est «un acte de responsabilité suprême devant nos consciences et devant nos peuples», a affirmé le pape François en notant que des milliers de personnes dans le monde entier, de toutes confessions, priaient ensemble avec eux pour la paix.

    Il s'exprimait à la suite de rabbins, de cardinaux et d'imams qui ont lu ou récité des passages de l'Ancien Testament, du Nouveau Testament et du Coran en italien, en anglais, en hébreu et en arabe lors du premier événement interreligieux de ce genre au Vatican.

    Tous frères

    Il avait été prévu que les trois religions prieraient tour à tour sur trois thèmes choisis en commun: la «création», qui fait de tous les fidèles des frères, la «demande de pardon» et «l'invocation pour la paix».

    Par moments, les incantations laissaient penser que les participants ne se trouvaient pas au Vatican, mais plutôt dans une synagogue ou dans une mosquée au Proche-Orient.

    «Nous avons entendu un appel, et nous devons y répondre. C'est l'appel à rompre la spirale de la haine et de la violence, à le rompre avec un seul mot, celui de 'frère'», a dit François.

    Echec des négociations

    Le pape avait lancé l'idée de cette prière oecuménique pour la paix en mai lors de son voyage en Terre sainte. C'est lui qui a accueilli les deux présidents au Vatican, devant la modeste résidence où il a décidé de vivre après avoir renoncé aux vastes appartements du palais apostolique.

    Il s'agissait de la première rencontre publique entre Shimon Peres et Mahmoud Abbas depuis plus d'un an, et cette soirée de prières pour la paix s'est déroulée un mois après l'arrêt, sur un constat d'échec, des négociations directes qui avaient lieu entre Israéliens et Palestiniens depuis l'année dernière.

    «Pause dans la politique»

    Shimon Peres, Mahmoud Abbas et François, accompagnés du patriarche Bartholomée Ier, primat de l'Eglise orthodoxe de Constantinople, ont été conduits à bord d'un minibus blanc vers ce que le Vatican décrit comme un endroit «neutre», exempt de symboles religieux, dans les jardins vaticanais.

    L'entourage du pape avait prévenu qu'aucune décision concrète n'était à attendre à l'issue de cette initiative sans précédent dans l'histoire du Vatican, présentée comme «une pause dans la politique».

    Un olivier

    Agé de 90 ans, Shimon Peres s'est décrit comme un vieil homme qui a «vu la guerre» et «goûté à la paix», ajoutant que tous les dirigeants devaient permettre à leurs enfants de vivre un avenir meilleur.

    Quant à Mahmoud Abbas, il a prié Dieu pour qu'advienne «une paix globale et juste dans notre pays et notre région, de sorte que notre peuple et les peuples du Proche-Orient, de même que le monde entier, bénéficient des fruits de la paix, de la stabilité et de la coexistence».

    Le pape, les deux présidents et le patriarche Bartholomée Ier ont ensuite planté un olivier et les membres de chaque délégation se sont serré la main. Les quatre hommes ont eu des discussions privées pendant une vingtaine de minutes, avant que les deux présidents ne quittent le Vatican.

     


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  • Le CICR a suspendu ses activités en Libye

    Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a gelé ses activités en Libye, après la mort mercredi 4 juin 2014de son délégué dans la ville de Syrte. Une enquête est en cours avec la coopération des autorités libyennes.

    «Nous avons gelé les mouvements et adaptons notre réponse opérationnelle dans certaines régions, mais on n'arrête pas complètement le travail. Nous n'avons pas l'intention de quitter le pays, où les besoins sont importants», a précisé David-Pierre Marquet, le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Genève.

    Le CICR conserve une trentaine d'expatriés en Libye, avec 150 employés locaux. Le porte-parole a souligné que la région de Misrata-Syrte où a été assassiné mercredi à midi le délégué de nationalité suisse Michael Greub (42 ans) est l'une des régions les plus calmes du pays.

    Le délégué, en mission d'évaluation, roulait dans une voiture banalisée, non marquée de l'emblème de la Croix-Rouge, «un mode opérationnel adopté en Libye pour des raisons de sensibilité culturelle», a expliqué le porte-parole.

    Pas d'indication préalable

    «Nous n'avions aucune indication préalable que cet attentat allait se produire», a ajouté David-Pierre Marquet. «Nous ne savons pas si le CICR a été visé en tant que tel, nous n'avions reçu aucune menace allant dans ce sens, surtout dans cette région de Libye», a-t-il indiqué.

    David-Pierre Marquet constate que la voiture roulait à 50-60 km/h et que le délégué tué et ses deux collègues, blessés, mais indemnes, n'étaient pas forcément reconnaissables. «Cela ne donne pas l'impression d'un acte planifié», a-t-il dit.

    Le CICR n'a pas d'information sur les auteurs de l'assassinat, mais met en cause «un groupe armé non identifié». «Nous étudions toutes les hypothèses. Une cellule de crise a été mise en place et une enquête est en cours avec les autorités libyennes», a encore indiqué le porte-parole du CICR.

    Chef de la sous-délégation de Misrata, Michael Greub travaillait pour l'institution depuis plus de sept ans et avait effectué des missions en Irak, au Soudan, au Yémen et à Gaza. Il était en poste à Misrata depuis mars. Le CICR est présent de manière permanente en Libye depuis 2011.


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  • Il y a 70 ans, les Alliés débarquaient en Normandie pour l'une des plus célèbres batailles de la Deuxième Guerre mondiale. L'histoire du 6 juin 1944 se compose aussi de dizaines d'anecdotes parfois cocasses.

    Le 6 juin 1944, à l'aube, les Alliés débarquent en Normandie. L'opération «Overlord» est un succès. Les Allemands sont mis en déroute et la libération de la France commence.

    L'histoire figure dans tous les manuels. Mais des dizaines d'autres petites histoires, souvent méconnues, viennent alimenter la grande. En voici quelques-unes.

    Temps sec et couvert, mer peu agitée à agitée

    Le Débarquement devait avoir lieu le 5 juin. De mauvaises conditions météo ont pourtant repoussé l'opération au lendemain. Si la bataille s'est jouée sur le terrain, elle a également donné lieu à un affrontement entre les météorologues des deux camps. Et dans cette course à l'information, les Alliés ont eu une longueur d'avance sur les Allemands.

    Sur une carte météo qui reflète la situation la veille du Débarquement, une dépression est centrée au nord des îles britanniques. Il pleut en Normandie et la visibilité est faible.

    Eisenhower décide donc de repousser l'opération de 24 heures puisque la même carte du 5 juin fait apparaître au-dessus de l'Angleterre un front froid, annonciateur d'une éclaircie.

    Les tanks en caoutchouc

    En 1944, les Allemands étaient conscients que la menace d'un débarquement les guettait. La question était où. Afin de tromper l'ennemi, les Britanniques lancent l’opération «Fortitude», la plus vaste campagne d'intoxication jamais réalisée.

    Le but des Anglais, faire croire aux Allemands que le Débarquement aura lieu dans le nord de la France. Pour cela, ils installent de long de leurs côtes des tanks gonflables en caoutchouc, de fausses barges, une armée factice et vont même jusqu'à lancer de fausses opérations de repérage aérien. Et ça marche. Les Allemands y croient et renvoient l'essentiel de leurs bataillons dans le Pas-de-Calais.

    Le 6 juin 1944, à l'aube, les Alliés débarquent en Normandie. L'opération «Overlord» est un succès. Les Allemands sont mis en déroute et la libération de la France commence.

    L'histoire figure dans tous les manuels. Mais des dizaines d'autres petites histoires, souvent méconnues, viennent alimenter la grande. En voici quelques-unes.

     
    Commémoration

    Onze histoires insolites sur le Débarquement

    Mis à jour à 15h15

    Il y a 70 ans, les Alliés débarquaient en Normandie pour l'une des plus célèbres batailles de la Deuxième Guerre mondiale. L'histoire du 6 juin 1944 se compose aussi de dizaines d'anecdotes parfois cocasses.

    1/44 6 juin 1944
    Le général Dwight Eisenhower donne ses ordres à ceux qui vont prendre leur envol pour la première vague d'assaut en Normandie. Chef de l'opération «Overlord», l'une des plus gigantesques de l'Histoire, Eisenhower fait distribuer les 5 et 6 juin des tracs à tous les soldats, marins et aviateurs y participant. Il écrit: «Vous êtes sur le point de vous embarquer pour la grande croisade vers laquelle ont tendu tous nos efforts pendant de longs mois. Les yeux du monde sont fixés sur vous. [...] J'ai totalement confiance en votre courage, votre dévouement et votre compétence dans la bataille. Nous n'accepterons que la Victoire totale!».
    Image: Reuters

     

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    Le 6 juin 1944, à l'aube, les Alliés débarquent en Normandie. L'opération «Overlord» est un succès. Les Allemands sont mis en déroute et la libération de la France commence.

    L'histoire figure dans tous les manuels. Mais des dizaines d'autres petites histoires, souvent méconnues, viennent alimenter la grande. En voici quelques-unes.

    Temps sec et couvert, mer peu agitée à agitée

    Le Débarquement devait avoir lieu le 5 juin. De mauvaises conditions météo ont pourtant repoussé l'opération au lendemain. Si la bataille s'est jouée sur le terrain, elle a également donné lieu à un affrontement entre les météorologues des deux camps. Et dans cette course à l'information, les Alliés ont eu une longueur d'avance sur les Allemands.

    Sur une carte météo qui reflète la situation la veille du Débarquement, une dépression est centrée au nord des îles britanniques. Il pleut en Normandie et la visibilité est faible.

    Eisenhower décide donc de repousser l'opération de 24 heures puisque la même carte du 5 juin fait apparaître au-dessus de l'Angleterre un front froid, annonciateur d'une éclaircie.

    Les tanks en caoutchouc

    En 1944, les Allemands étaient conscients que la menace d'un débarquement les guettait. La question était où. Afin de tromper l'ennemi, les Britanniques lancent l’opération «Fortitude», la plus vaste campagne d'intoxication jamais réalisée.

    Le but des Anglais, faire croire aux Allemands que le Débarquement aura lieu dans le nord de la France. Pour cela, ils installent de long de leurs côtes des tanks gonflables en caoutchouc, de fausses barges, une armée factice et vont même jusqu'à lancer de fausses opérations de repérage aérien. Et ça marche. Les Allemands y croient et renvoient l'essentiel de leurs bataillons dans le Pas-de-Calais.

    L'opération Titanic

    Le D-Day, il s'agit encore une fois de tromper l'ennemi. Les Alliés décident de parachuter des mannequins pour éloigner les troupes des côtes. Cinq cents poupées en toile de jute et équipées d'appareil imitant le bruit des coups de feu sont larguées à Saint-Lô, Yvetôt, Caen et à l'est de l'Orne. Les mannequins sont équipés d'un mécanisme d’autodestruction afin que les Allemands ne se rendent pas compte de la supercherie.

    Ils y étaient

    Parmi la foule des anonymes, de grandes personnalités étaient présentes le 6 juin 1944 en Normandie.

    - Le 6 juin au matin, les militaires américains laissent Ernest Hemingway sur une barge, sans l'autoriser à débarquer. Accompagnant la 7ème vague d'assaut qui fait route vers Omaha Beach, l'écrivain observe le déroulement des combats, yeux collés à ses jumelles Zeiss.

    Robert Capa est le seul photographe présent, le 6 juin, sur la plage d'Omaha Beach. Il travaille pour Life. Embarqué dans une des six péniches de la compagnie E du 16e régiment, il prend, avec son fameux Leica, environ 120 photos pendant plus de 6 heures, sous les obus et entre les balles. Les bobines seront ensuite détruites par accident au laboratoire de son magazine.

    - Ecrivain, cinéaste (réalisateur du fameux «Shock Corridor»), Samuel Fuller, alors soldat de deuxième classe, est un des premiers à débarquer à Omaha Beach, au sein de la 1ère division d'infanterie de l'armée américaine. Rien ne l'a préparé à cette expérience qu'il a racontée dans des récits saisissants : «La guerre, c'est 'Kill, kill, kill' (...). La guerre, ça n'est pas psychologique, ça n'est pas du renseignement, ni de l'espionnage. Ce sont des fusils et des balles. A 5 cents pièce. Et la mort».

    « La bête d’Omaha »

    De son vrai nom Heinrich Severloh, «la bête d’Omaha» est un mitrailleur de l’armée allemande chargé de défendre Omaha Beach. Lors du Débarquement, il a tiré pendant cinq heures, tuant de son propre aveu, plus de 1000 soldats américains. Il est mort en 2006, à l'âge de 85 ans.

    Gustav le pigeon

    Le succès du Débarquement a été annoncé par un pigeon voyageur prénommé Gustav, matricule NPS.42.31066. Il a été officiellement décoré pour ses faits d’armes.

    Pourquoi Omaha et Juno?

    Il fallait bien donner des noms de code aux plages du Débarquement. Omaha et Utah Beach ont reçu le nom de la ville et de l'Etat d'origine de deux commandants américains participant aux opérations sur ces plages.

    Le général anglais Montgommery décide, lui, de donner des noms de poissons à ses plages: goldfish (poisson rouge) et swordfish (espadon) deviennent Gold Beach et Sword Beach. La dernière plage, qui devait s'appeler jellyfish (méduse), aurait eu pour diminutif Jelly (gelée), ce qui semblait inapproprié. C'est finalement le canadien Dawney qui l'appellera Juno, du nom de son épouse.

    Histoires insolites sur le Débarquement


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