• « Oui, la langue française est menacée par la mondialisation »

    Clément Duhaime, administrateur de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF)

    L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) prépare un événement particulier. Elle rassemble du 8 au 10 octobre à Montréal (Canada) une soixantaine de représentants de médias francophones du monde entier. Cette manifestation, fermée au public, vise à permettre un échange de haut niveau en vue de dessiner des alliances pour la promotion du français dans l’univers numérique.

    L’OIF constate en effet l’accélération des bouleversements provoqués par les technologies de l’information et de la communication. Dans les pays du Sud, la télévision numérique terrestre achève de supplanter la télévision analogique. Ces évolutions facilitent la mondialisation des contenus culturels et d’informations, avec le risque de l’unilinguisme, au profit de l’anglais.

    Administrateur de l’OIF, Clément Duhaime a soutenu l’organisation de la conférence de Montréal. Il en a présenté les enjeux lors d’une conférence de presse le 1° octobre à Paris.

    « Pourquoi n’y a-t-il pas de moteur de recherche francophone ? »

    « Nous menons un combat pour la diversité du monde », a-t-il commencé. « Pour cela, il faut des médias qui reflètent ce pluralisme. Or notre langue est menacée par la mondialisation. Le français perd des parts de marchés. Il court le risque de devenir sur internet une langue de traduction au lieu d’être une langue de création et de modernité. Pourquoi n’y a-t-il pas de moteur de recherche francophone ? De Netflix francophone ? Nous avons des chances de rebondir si nous prenons conscience de ce risque et si les grands médias savent passer des alliances ».

    « Une offre médiatique abondante et gratuite »

    « En 10 ans, toutes les parties du monde ont connu une forte accélération de la diffusion du numérique », ajoute Clément Duhaime. « Cela s’est accompagné d’une révolution dans les médias où une offre abondante et gratuite s’est développée. Avec le numérique, tout change, tout est menacé, y compris de grands quotidiens réputés indépendants. Des blogueurs concurrencent des journalistes. Tout le monde est bousculé ».

    « Peut-être, un jour, un milliard de locuteurs en français »

    « Certes, le nombre de locuteurs en français continue de croitre », précise-t-il. « Dans un mois, avant le sommet de la francophonie des 29 et 30 novembre à Dakar, nous rendrons public le second rapport sur l’état du français dans le monde : notre langue progresse, notamment en Afrique, qui rassemblera vraisemblablement 85% des locuteurs en français du monde en 2050. Il est possible qu’il y ait un jour, au XXI° siècle, un milliard de locuteurs en français sur la planète ».

    « D’autres univers linguistique se positionnent »

    « Mais cela ne se réalisera qu’à condition que la scolarisation en français tienne bon, que cette langue continue d’être choisie comme langue officielle, et que les médias fassent le choix du français », met en garde l’administrateur de l’OIF, Québécois d’origine. « C’est un combat culturel et économique, alors que d’autres univers linguistique se positionnent, l’anglais, bien sûr, mais aussi le chinois. La Chine propose en Afrique des réseaux numériques, des agences d’informations, des chaines télévisées, en français, en anglais, mais avec quels contenus ? »

    « La francophonie est à un moment crucial »

    « Pour que la langue que nous avons en partage reste une langue de communication internationale, c’est maintenant qu’il faut agir, les décisions doivent se prendre aujourd’hui », martèle-t-il. « C’est pour cela que nous avons réuni une soixantaine d’acteurs des médias venus de dix-huit pays en une sorte de conclave. La qualité et la diversité des présents montre que cette conférence arrive à point nommé. Nous espérons une prise de conscience que la francophonie est à un moment crucial ».

    « Réveillez-vous ! Mettez-vous ensemble !»

    « La question est : les grands médias sont-ils capables de nouer des alliances, de tisser des réseaux, de favoriser des transferts d’expériences, d’expertise, d’innovation ? » interroge Clément Duhaime. « Nous avons envie de leur dire : ‘réveillez-vous ! Mettez-vous ensemble !’ Les partenaires du sud sont ouverts mais ils ont un large choix proposés par les Chinois, les Indiens, les Turcs »…

    « Quatre défis à relever »

    « Nous avons identifié quatre défis à relever »,  signale-t-il. « Le partage de l’innovation ; l’attention prioritaire à la jeunesse ; la qualité de l’information ; et les alliances entre francophones, une démarche appuyée par de nombreux rapports publiés en France, notamment par le Sénat, l’Assemblée nationale, Natixis, et Jacques Attali ».

    « Une histoire commune qui donne une longueur d’avance »

    « Nous membres de la francophonie, nous avons la chance d’avoir une histoire commune qui nous donne une longueur d’avance », conclut Clément Duhaime. « L’OIF joue là un rôle de lanceur d’alerte. Nous n’avons pas le budget de la Banque mondiale ou de l’Union européenne. Notre force, ce sont nos réseaux, tissés dans les médias, les universités, notre capacité à mettre autour de la même table différents acteurs.»


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  • Le pape ouvre un synode sur la famille sous tension

    Le pape François a demandé aux évêques de trouver des solutions ouvertes et souples permettant l'accueil dans l'Eglise de personnes qui s'en sentent exclues, comme les divorcés remariés ou les couples en union libre.

    Ce premier synode du pontificat, qui réunit près de 200 évêques depuis ce dimanche 5 octobre jusqu'au 19 octobre, dont le président de la Conférence des évêques suisses (CES) Mgr Büchel, et avec quelques couples et auditeurs extérieurs, sera à huis clos. Signe que l'heure est difficile, les discours des intervenants ne seront pas communiqués à la presse. Ce synode doit se pencher sur l'énorme fossé entre ce que l'Eglise dit de la famille et ce que des dizaines de millions de catholiques font.

    Mise en garde contre le statu quo

    Dans la basilique Saint-Pierre, le pape argentin de 77 ans a lancé une mise en garde contre le statu quo, lors de la messe d'inauguration de ce «synode extraordinaire».

    Dans ce qui semble une allusion au sentiment d'exclusion des couples divorcés et séparés vivant des situations douloureuses, il a rappelé le reproche de Jésus aux religieux de son époque: «Les mauvais pasteurs chargent sur les épaules des gens des fardeaux insupportables». Plusieurs cardinaux conservateurs craignent que l'Eglise ne trahisse la doctrine du mariage indissoluble, en autorisant les divorcés remariés à recevoir la communion.

    La question est de savoir si ces hommes et femmes, nombreux à être très engagés dans l'Eglise, pourront à recevoir ce sacrement, central pour tout pratiquant.

    Mariage gay

    Mais d'autres thèmes sont délicats, François souhaitant une attitude d'accueil pour ceux qui ne sont pas «en règle» comme les très nombreux jeunes catholiques vivant en union libre. Des sujets très divers seront abordés, du baptême d'enfants de couples non reconnus par l'Eglise à la polygamie, des abus sexuels dans les familles aux effets de la pornographie sur les couples.

    Même si le mariage gay ne fait pas partie des domaines où l'Eglise envisage un assouplissement, ce thème sera présent au synode, des évêques des pays développés plaident au moins pour un meilleur accueil des homosexuels. Des gays catholiques hommes et femmes se réunissent à Portimao au Portugal à partir de lundi pour demander que leur voix soit mieux prise en compte au synode.

    «S'imprégner de l'odeur» des réalités

    Alors que ce synode débute au milieu de reproches acerbes entre conservateurs et libéraux, François les a tous suppliés samedi d'«entendre le cri du peuple» et de «s'imprégner de l'odeur» des réalités.

    Dimanche, dans son homélie très personnelle, le pape a fustigé «l'hypocrisie» de certains clercs et noté que, déjà à l'époque de Jésus, «les chefs des prêtres» étaient appelés à «cultiver la vigne de Dieu» avec «liberté, créativité et ardeur», ce qu'ils ne faisaient pas toujours.

    Il a appelé le synode à travailler «avec une vraie liberté». Ces états généraux de la famille, que l'évolution des moeurs a bouleversée, ont été fortement voulus par François. Depuis son élection en mars 2013, le pape, réaliste, a parlé de «blessures» causées par les divisions des familles et, face à l'explosion des divorces, insiste sur le pardon quotidien.

    Premier test délicat pour François

    Tous les cardinaux ne sont pas d'accord avec cette bienveillance, et François affronte là le premier test délicat de son pontificat. La tension avait commencé à monter pendant l'hiver avec un questionnaire envoyé aux diocèses sur les «nouvelles réalités» (cohabitation hors mariage, couples gays avec enfants, etc.) de la famille.

    Elle s'était accrue en février quand il avait confié la présentation des enjeux du synode au cardinal théologien allemand Walter Kasper, connu pour son ouverture sur les divorcés remariés.

    Les travaux du synode s'achèveront symboliquement le 19 octobre par la béatification de Paul VI, pape de Vatican II, concile de l'ouverture au monde (1962/65). Il sera suivi dans un an d'un autre synode «ordinaire» (plus large) sur la famille, dont François pourra éventuellement tirer réformes ou infléchissements, mais sans doute pas avant 2016.


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  • Ramallah (Territoires palestiniens) - Le président palestinien Mahmoud Abbas s'est dit déterminé à passer outre aux objections américaines à ses projets diplomatiques concernant l'occupation israélienne, même si la relation avec Washington est déjà tendue.

    M. Abbas, de retour de New York où il a dit dans un discours véhément devant les Nations unies son intention d'en finir avec le fonctionnement ancien des discussions de paix avec les Israéliens, a ainsi prévenu qu'il ne renoncerait pas, malgré la réprobation américaine, à adhérer à la Cour pénale internationale en cas de veto américain à une future résolution sur la fin de l'occupation israélienne.

    Les relations avec l'administration américaine sont tendues, a-t-il dit dans la nuit de mardi à mercredi à des journalistes au siège de l'Autorité palestinienne à Ramallah (Cisjordanie). Il a qualifié de partiale la réaction américaine à son discours à l'ONU.

    Les Etats-Unis ont jugé offensant son discours réclamant la fin de l'occupation israélienne et l'indépendance de l'Etat de Palestine et accusant Israël de génocide et d'apartheid.

    La direction palestinienne subit de fortes pressions pour ne pas aller au Conseil de sécurité et adhérer à des organisations internationales, la première de ces pressions portant sur l'aide, a dit M. Abbas. Les Palestiniens reçoivent chaque année 700 millions de dollars des Etats-Unis, a-t-il dit.

    L'atmosphère est tendue (...) et il n'est pas dans notre intérêt de la tendre davantage. Mais en même temps, je maintiens que nous ne pouvons pas revenir sur notre décision de présenter une résolution au Conseil de sécurité, a-t-il martelé.

    Des discussions sont en cours avec certains pays, arabes et autres, pour un vote d'ici trois semaines sur un projet de résolution prévoyant le retrait des Israéliens des territoires occupés depuis 1967 et un Etat palestinien indépendant dont la capitale serait Jérusalem-Est, a-t-il dit.

    Il faudra également préciser une date butoir pour l'occupation: un an, deux ans, trois..., a-t-il dit. Nous voulons fixer cette limite et reprendre aussitôt les négociations, a-t-il promis. Nous sommes déterminés à poursuivre la lutte politique et nous ne reprendrons aucune négociation ne prévoyant pas un calendrier pour la réalisation de nos objectifs.

    M. Abbas a admis ne pas avoir la garantie de recueillir les voix des neuf membres nécessaires pour l'examen d'un projet de résolution et, si nous les obtenons, il est fort probable que les Etats-Unis opposeront leur veto.

    Dans ce cas, nous irons devant les organisations internationales et en premier lieu nous signerons le Statut de Rome pour adhérer à la Cour pénale internationale. Simultanément, nous réexaminerons tous les accords avec Israël et notamment la coopération sécuritaire, a-t-il menacé.

    Depuis qu'il a obtenu le statut d'observateur à l'ONU en 2012, l'Etat de Palestine menace de rejoindre la CPI, ce qui lui permettrait de poursuivre les dirigeants israéliens pour crimes de guerre.

    Evoquant le récent accord entre son parti le Fatah, et son rival islamiste du Hamas, qui contrôle toujours Gaza, M. Abbas a d'autre part assuré que le gouvernement d'union, accepté par les deux partis, se rendrait à Gaza peu avant une conférence internationale des donateurs pour la reconstruction prévue le 12 octobre au Caire.

    L'Autorité palestinienne et le gouvernement d'union seront les seuls responsables de tout ce qui entrera à Gaza, tandis que l'ONU sera responsable de surveiller l'utilisation des matériaux de construction, a-t-il précisé.

    Au lendemain de la prise à Jérusalem-Est de 25 appartements par des colons juifs, M. Abbas a par ailleurs dit avoir envoyé des messages dans un langage ferme à Israël et aux Etats-Unis. Nous attendons une réponse et nous prendrons des mesures sous trois jours, a-t-il assuré.


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  • La Suisse s’est prononcée le 30 septembre 2014 auprès de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur la relation entre l’arbitrage et le droit européen. Ayant dans ce domaine une position prééminente à l’échelle mondiale, elle a un vif intérêt à ce que les règles de compétence de l’UE applicables aux tribunaux étatiques civils n’amenuisent pas son rôle de place d’arbitrage dans le domaine commercial. Les règles européennes s’appliquent aussi à la Suisse, en exécution de la Convention de Lugano.

    La Cour de justice de Luxembourg a été saisie d'une demande de décision préjudicielle de la Lituanie concernant la reconnaissance dans ce pays d'une sentence arbitrale suédoise. Cette sentence tend à interdire la tenue d'une procédure devant un tribunal étatique en Lituanie (anti-suit injunction). La cour suprême de Lituanie a porté la question devant la CJUE : elle craint que la reconnaissance de la sentence arbitrale n'entrave l'application du règlement européen concernant la compétence judiciaire, la reconnaissance et l'exécution des décisions en matière civile et commerciale (règlement Bruxelles I).

    La Suisse peut prendre part aux procédures préjudicielles de la CJUE au même titre que les Etats membres de l'UE dans le domaine du droit régissant la compétence et l'exécution, de même que dans le domaine de Schengen/Dublin. Elle peut notamment prendre position sur les questions préjudicielles présentées par les tribunaux nationaux.

    Craintes sans fondement
    Dans les observations qu'elle a présentées aujourd'hui, la Suisse conclut qu'une sentence arbitrale ne saurait empêcher les juridictions nationales d'examiner la compétence du tribunal arbitral qui l'a rendue. Selon la Convention de New York sur la reconnaissance des sentences arbitrales, même une anti-suit injunction émise par un tribunal arbitral ne peut pas exclure l'examen de la validité de la sentence arbitrale par la juridiction d'exécution. Cette convention s'applique à 150 Etats, dont tous les Etats membres de l'UE. La crainte exprimée devant la CJUE que les juridictions nationales, du fait de cette convention, ne puissent pas décider si elles appliqueront le règlement Bruxelles I est donc infondée.

    Les tribunaux étatiques n'ont pas le monopole de la protection juridique
    La Suisse rappelle cependant à cet égard que le droit d'accès à un tribunal, garanti par la Constitution et par les instruments de sauvegarde des droits de l'homme, ne confère pas aux tribunaux étatiques un monopole de la protection juridique. Les arbitrages privés fournissent une contribution tout aussi digne de considération à la protection des justiciables dans les litiges commerciaux internationaux.


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    26 septembre 2014 – Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, et la Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, ont appelé vendredi 26 septembre 2014 le gouvernement de Guinée à traduire en justice les responsables des crimes commis en 2009 dans la capitale Conakry.

    Le Haut-Commissaire a appelé les autorités guinéennes « à prendre des mesures immédiates et concrètes pour faire progresser l'enquête et engager des poursuites concernant les violations des droits de l'homme, dont des meurtres, des viols et des disparitions forcées, qui auraient été commises par les forces de sécurité contre des manifestants pacifiques dans un stade de football dans le centre de Conakry en 2009 », a indiqué le Haut-Commissariat aux droits de l'homme (HCDH) dans un communiqué de presse.

    Le 28 septembre 2009, des dizaines de milliers de manifestants de l'opposition ont été attaqués avec des gaz lacrymogènes et des balles réelles par les forces de sécurité guinéennes. Au moins 156 personnes sont mortes, 109 femmes ont été violées et plus de 1.000 personnes ont été blessées. Le sort de dizaines de personnes reste inconnu cinq ans après ces événements.

    « A la suite de ce massacre, une commission internationale d'enquête dirigée par l'ONU a recommandé que le gouvernement prenne des mesures appropriées pour faire face à cette situation. Par la suite, le gouvernement a lancé une enquête qui a été menée par une équipe de trois magistrats, mais l'enquête n'a pas encore été achevée et pas une seule poursuite n'a été engagée jusqu'à présent », a noté le HCDH.

    « Cinq ans après les événements du stade de Guinée, la justice reste hors d'atteinte pour les victimes », a déclaré le Haut-Commissaire Zeid. « Il est particulièrement inquiétant qu'au moins deux hauts fonctionnaires qui ont été inculpés en relation avec les violations de septembre 2009 restent dans des positions influentes au sein des forces de défense et de sécurité. »

    M. Zeid a également noté que de nombreux fonctionnaires ont affiché leurs réticences à répondre aux convocations du tribunal. Il a souligné que les autorités guinéennes devaient réaffirmer leur engagement à assurer le respect du droit à la justice et des réparations pour les victimes de ces violations.

    « Des mesures immédiates et concrètes doivent être prises pour faire avancer la recherche de la justice et la lutte contre l'impunité pour les crimes et les violations des droits humains qui ont été perpétrés contre des civils désarmés à Conakry en 2009, » a-t-il dit. « Tous les suspects qui sont membres de l'administration doivent être suspendus en attendant l'achèvement de la procédure judiciaire. Et un message clair doit être envoyé au plus haut niveau selon lequel la coopération avec l'enquête est obligatoire. »

    Le Haut-Commissaire Zeid a appelé le gouvernement de la Guinée à faire en sorte que l'enquête et les poursuites ultérieures disposent de ressources suffisantes et bénéficient de l'appui et de la coopération entière du gouvernement.

    La Procureur de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, a rappelé de son côté que son Bureau effectue un examen préliminaire de la situation dans ce pays.

    « Conformément à sa volonté d'encourager la complémentarité, mon Bureau reste en contact permanent avec les autorités guinéennes à qui il incombe, en premier lieu, de mettre un terme à l'impunité des auteurs de ces crimes. Par voie de conséquence, une enquête nationale sur les événements du 28 septembre 2009 est actuellement en cours et, bien que le dossier en soit toujours au stade de l'enquête, les autorités judiciaires guinéennes ont posé des actes importants, notamment au cours de l'année qui vient de s'écouler », a noté la Procureur.

    « Plusieurs personnes qui porteraient la responsabilité la plus lourde dans les crimes en cause ont été inculpées et des centaines de victimes ont été entendues », a-t-elle ajouté.

    La Procureur a encouragé les autorités compétentes à poursuivre leurs efforts et à s'attacher particulièrement aux crimes sexuels et à caractère sexiste qui laissent de lourdes séquelles aux victimes, aux membres de leur famille et de leur communauté.

    « Cette enquête représente non seulement une avancée significative dans la lutte contre l'impunité en Guinée – État partie à la CPI – mais revêt également une importance capitale pour les victimes qui réclament justice depuis plusieurs années.

    En qualité de Procureur de la CPI, je souscris pleinement à leurs aspirations et je comprends totalement leur impatience. J'espère que les responsables des crimes commis le 28 septembre 2009 seront traduits en justice sans plus attendre et il est de mon devoir de m'en assurer, que ce soit devant un tribunal guinéen ou la Cour pénale internationale. Comme je l'ai déjà dit, c'est la seule alternative possible et aucune autre option n'est envisageable », a dit Mme Bensouda.


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  • Le nouveau chef de l'OTAN confronté au défi russe

    Jens Stoltenberg prendra les rênes de l'OTAN aujourd'hui mercredi.

    L'ex-premier ministre norvégien Jens Stoltenberg doit prendre mercredi les rênes de l'OTAN en pleine crise ukrainienne.

    L'organisation devra prouver dans les années à venir qu'elle peut efficacement endiguer l'agressivité de la Russie et convaincre les alliés d'investir dans leurs armées.

    Jens Stoltenberg, 55 ans, va succéder au Danois Anders Fogh Rasmussen ce mercredi 1er octobre, dont les discours martiaux contre la Russie depuis le début de la crise ukrainienne ont contribué à forger l'image d'une alliance revenant à ses origines, la défense collective face à la Russie rappelant la guerre froide.

    Il y a un an, l'OTAN se cherchait une nouvelle raison d'être à l'approche du retrait de ses soldats d'Afghanistan, où ils ont combattu 13 ans sans éradiquer les talibans et sans permettre l'installation d'un régime stable.

    «Mais on vient de traverser une année de turbulences», fait observer l'ambassadeur d'Estonie auprès de l'organisation, Lauri Lepik. Il cite l'attitude la Russie, qui a annexé la Crimée début mars, puis envoyé des troupes combattre aux côtés des séparatistes dans l'est de l'Ukraine, et l'émergence de djihadistes ultraviolents en Irak et en Syrie.

    Armées sous-dotées

    Dans ce contexte, la baisse structurelle des budgets de défense «rend les forces de l'OTAN trop sous-dotées pour vraiment dissuader la Russie dans l'est de l'Europe, tout en devant affronter des troubles croissants en Afrique du Nord et au Moyen-Orient», note Alexandra de Hoop Scheffer, de l'institut américain German Marshall Fund.

    Les 28 dirigeants alliés ont décidé début septembre, lors de leur sommet au pays de Galles, de doter l'OTAN d'un «plan de réactivité» qui doit permettre de déployer des troupes en quelques jours en cas d'agression. Ils ont aussi prévu de renforcer les bases des Etats baltes et de la Pologne et d'assurer une «présence continue» des alliés dans l'Est en organisant des rotations de troupes et en prépositionnant des armes et équipements.

    Ils se sont également engagés à augmenter leurs dépenses militaires à 2% du PIB d'ici dix ans, répondant à une demande des Etats-Unis, alors que Washington finance les trois quarts du budget de l'OTAN.

    Jouer un jeu avec doigté

    «Le nouveau secrétaire général devra se concentrer sur la mise en oeuvre de ces choix», estime Jan Techau, directeur de l'institut Carnegie Europe. Mais dépenser plus dans le domaine de la défense «va être très difficile» à obtenir de la part des alliés, estime-t-il. «Il faudra jouer un jeu politique avec doigté. Si Jens Stoltenberg y arrive, cela sera un vrai succès.»

    Le plan de réactivité sera un test de crédibilité pour l'OTAN. «Cela sera regardé de près. Il faut que cela marche, sur une période longue, pas juste un an ou deux», souligne Jan Techau.

    Mais au-delà, «une approche pragmatique et prudente sur le futur de l'Ukraine» est nécessaire pour «préserver la possibilité de coopérer avec la Russie sur le long terme» sur des sujets comme le terrorisme, le conflit en Syrie, la prolifération nucléaire, l'Afghanistan, souligne Mme De Hoop Scheffer.

    Ton juste

    Le principal défi de l'OTAN sera de trouver le ton juste pour s'adresser à la Russie, accusée de mener une «guerre hybride» en Ukraine combinant une intervention militaire non assumée (forces spéciales et troupes au sol, envoi d'armes aux rebelles), une virulente propagande antioccidentale, une alternance de chantage et de concessions, et des attaques informatiques.

    «Jens Stoltenberg sait parler aux Russes», estime un diplomate à Bruxelles. «Les Norvégiens partagent une frontière avec la Russie, ils ont l'habitude de traiter avec le grand voisin russe et le prennent donc avec une certaine philosophie, ce qui est plutôt utile dans les circonstances actuelles», juge-t-il. En revanche, la rhétorique «un peu Robocop» de M. Rasmussen «a pu faire le jeu» de Moscou.

    En avril, toute coopération militaire et civile entre l'OTAN et la Russie a été interrompue, et le conseil OTAN-Russie, un organe de consultation politique créé en 2002, «est plongé dans un coma profond», a reconnu un haut responsable de l'alliance, Timo Koster. «On ne pourra réveiller le patient» dans l'immédiat, «mais de notre point de vue, il faut garder le canal politique ouvert».


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  • Situation confuse au Yémen malgré un accord de paix

    Un accord de paix a été annoncé dimanche 21 septembre 2014 après une journée marquée par des avancées spectaculaires des rebelles chiites, les «houthis», dans la capitale.

    Un accord pour la paix au Yémen, parrainé par l'ONU, a été signé ce dimanche 21 septembre à Sanaa. Le président Abd Rabbo Mansour Hadi et des représentants de la rébellion chiite d'Ansaruallah étaient présents, a annoncé l'agence officielle Saba. La situation reste toutefois confuse dans la capitale.

    Cet accord a été annoncé au terme d'une journée marquée par des avancées spectaculaires des rebelles chiites, les «houthis», dans la capitale. Ceux-ci ont pris possession de sites stratégiques, dont le siège du gouvernement et le commandement général des forces armées, avec le soutien apparent d'une partie de l'appareil d'Etat.

    «L'accord pour la paix et un partenariat national» a été conclu en présence de l'émissaire de l'ONU Jamal Benomar. Il est fondé «sur les résultats de la conférence du dialogue national» qui, au terme de ses travaux en janvier, avait retenu le principe d'un Etat fédéral pour le Yémen, a ajouté l'agence.

    Prise du gouvernement

    Un peu plus tard, l'agence Saba a indiqué que la police militaire avait pris dimanche soir des mesures pour «reprendre tous les bâtiments gouvernementaux dont les rebelles d'Ansaruallah avaient pris le contrôle», et cela «à la demande d'Ansaruallah».

    La radio d'Etat, le commandement général des forces armées, le QG de la 6e région militaire, le siège de la 4e brigade, le département de la propagande du ministère de la Défense, mais aussi le Parlement, la Banque centrale et l'Aviation civile étaient auparavant tombés aux mains des rebelles houthis. Ces derniers avaient fait des avancées spectaculaires durant la journée.

    «Tentative de coup d'Etat»

    Bizarrement, les services de sécurité avaient été invités à «ne pas affronter» les miliciens houthis, dans une déclaration attribuée au ministre de l'Intérieur. L'agence Saba avait également annoncé la démission du Premier ministre Mohamed Basindawa pour protester, contre le président Hadi qu'il a accusé de «monopoliser le pouvoir».

    Mais, signe de la confusion ambiante, la présidence avait affirmé peu après que M. Hadi n'avait pas reçu de lettre de démission. Vendredi, le président avait qualifié l'offensive rebelle chiite de «tentative de coup d'Etat».

    Couvre-feu décrété

    En dépit d'un couvre-feu nocturne décrété samedi par les autorités dans quatre quartiers du nord de Sanaa, les affrontements n'ont pas cessé durant la nuit. De fortes explosions ont secoué dimanche le nord de Sanaa, alors que les échos des bombardements et des tirs en provenance de ce secteur étaient clairement audibles dans le reste de la capitale.

    Les développements sur le terrain dimanche ont donné un net avantage militaire à la rébellion dans la capitale. Ils sont intervenus au lendemain de l'annonce par l'émissaire de l'ONU de l'imminence d'un accord pour une sortie de crise au Yémen, au terme d'une médiation auprès du chef d'Ansaruallah Abdel Malek al-Houthi dans son fief à Saada (nord).

    Intensification des combats

    Depuis plus d'un mois, les rebelles qui contrôlent la région de Saada (nord) campent avec leurs partisans dans et autour de la capitale Sanaa. Ils réclament l'éviction du gouvernement accusé de corruption, ainsi qu'un droit de regard sur la nomination des ministres et un accès à la mer.

    Les combats se sont intensifiés jeudi dans le secteur de l'aéroport, au nord de Sanaa. Cela a entraîné la suspension des vols des compagnies étrangères depuis vendredi. Samedi, de nouveaux tirs ont visé le siège de la télévision, faisant des blessés parmi les employés, a indiqué la chaîne publique.

    Gagner du terrain

    L'enjeu pour les rebelles est d'arracher une part du pouvoir, a expliqué à l'AFP April Longley, spécialiste du Yémen à l'International Crisis Group.

    «Les Houthis veulent être de puissants décideurs à l'échelle nationale avec une part (de pouvoir) égale, voire supérieure, à celle de leurs principaux rivaux politiques d'Al-Islah. Le plafond de ce qu'ils pensent pouvoir obtenir augmente en fonction de ce qu'ils gagnent sur le terrain», a-t-elle déclaré.

    Les houthis sont issus du zaïdisme, une branche du chiisme majoritaire dans le nord du Yémen. A l'échelle nationale, les sunnites sont prédominants.


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  • Après les terribles inondations, l’Inde cherche des coupables

    Alors que les opérations de secours continuent dans la vallée submergée du Cachemire, les experts s’inquiètent de la fréquence erratique et violente des intempéries en Inde.

    Pourquoi la vallée du Cachemire fait-elle face, depuis début septembre, aux inondations les plus sévères survenues en un siècle ? Les Indiens s’interrogent après les terribles pluies de mousson qui ont frappé 2 millions de personnes et tué 500 personnes.

    Même si les eaux sont en train de redescendre, les vues aériennes de Srinagar, ville célèbre pour la beauté de ses lacs reflétant les montagnes, montrent des maisons ressemblant à des petits cubes flottants. À l’heure des bilans, les experts cherchent des réponses à la furie des eaux.

    Au banc des accusés : le changement climatique. Des inondations ont déjà touché Leh en 2010 (255 morts) et l’Uttarakhand l’an dernier (5 700 morts). « Les inondations du Cachemire rappellent que le changement climatique frappe désormais plus durement l’Inde », analyse le Centre pour la science et l’environnement (CSE).

    La croissance des villes et la déforestation en cause

    La mousson est arrivée cet été tardivement pour, sur sa fin, redoubler d’intensité au Cachemire. D’après le dernier rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques (Giec), les pluies deviennent de plus en plus irrégulières, et l’Inde s’expose à des risques accrus d’inondations et de sécheresses.

    Une étude de l’Institut de météorologie tropicale de Pune montre aussi qu’entre 1950 et 2000, les pluies sévères et très sévères augmentent et que les pluies modérées diminuent.

    Aux problèmes climatiques se conjuguent les effets de la croissance des villes. Les crues sont désastreuses au Cachemire en raison d’un développement urbain incontrôlé le long de la rivière Jhelum, ce qui a réduit sa capacité de drainage.

    La déforestation de la vallée et la détérioration de l’environnement sont aussi en cause. Depuis un siècle, 55 % des lacs, étangs et jardins flottants de Srinagar ont disparu au profit de constructions. Le labyrinthe aquatique a perdu son pouvoir d’absorption des eaux.

    Absence de réactivité des autorités

    Les dégâts ont aussi été décuplés par l’absence de réactivité des autorités, à la fois dans le pronostic météorologique et dans la gestion de la crise. Le département de surveillance des inondations aurait pourtant alerté en 2010 face à la probabilité de graves débordements…

    Pis, l’agence qui gère les prévisions d’inondations n’avait pas d’antenne ni de radar au Cachemire. Les médias se sont indignés de cette omission dans une région montagneuse prédisposée aux crues avec des versants très inclinés et des ruisseaux en altitude.

    À Delhi, les experts accusent surtout les autorités d’être dans le déni, alors que le pays est au quatrième rang mondial des pays émetteurs de gaz à effet de serre. En réaction, une étude approfondie vient d’être commandée par le gouvernement, qui n’a pas incriminé le changement climatique à l’occasion des récentes catastrophes.


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  • En Argentine, ouverture d’un procès pour l’histoire

    Des médecins et sages-femmes ayant mis au monde des bébés volés pendant la dictature comparaissent devant la justice. Jusqu’alors, des militaires, des fonctionnaires et des cadres du régime ont été jugés.

    Pour la première fois, des médecins et des sages-femmes ayant mis au monde des bébés volés dans des maternités clandestines comparaissent devant la justice en Argentine. Ceux-ci ont agi pendant la dictature militaire (1976-1983), arrachant leurs enfants, dès la naissance, à des femmes enceintes détenues et les confiant en adoption à des familles de militaires ou de civils favorables au régime. Les femmes détenues accouchaient parfois les yeux bandés et menottées.

    « Collaboration essentielle »

    « Sachant ce qui se passait, ils ont apporté une collaboration essentielle pour la suppression de l’identité » de ces enfants, selon l’acte d’accusation cité par l’AFP. Parmi les accusés figurent l’obstétricienne Luisa Yolanda Arroche, aujourd’hui âgée de 86 ans, mais aussi deux médecins, Norberto Bianco et Raul Martin, ainsi que des militaires déjà condamnés, dont l’ex-dictateur Reynaldo Benito Bignone.

    « Savoir ce qu’ils ont fait de nos mères »

    « Pendant ce procès, nous allons pouvoir savoir ce qu’ils ont fait de nos mères après notre naissance. Nous savons qu’il y aura une condamnation et que la justice triomphera car nous sommes la preuve vivante du délit », a expliqué Francisco Madariaga, 36 ans, mis au monde par Luisa Yolanda Arroche, accusée d’avoir falsifié le registre des naissances et facilité une adoption illégale.

    « Ce procès ne panse pas les blessures, mais il est réparateur. C’est un pas de plus vers plus de paix intérieure », dit de son côté Laura de Santis, née en octobre 1976 pendant la détention de sa mère.

    Condamnations précédentes

    Deux anciens chefs de la junte militaire, Jorge Videla et Reynaldo Bignone, ont été condamnés en 2012 pour ces vols d’enfants. Après des procès de hauts dignitaires de la junte dans les années 1980, puis une amnistie générale dans les années 1990, des centaines de militaires, policiers ou cadres de la dernière dictature ont été jugés et condamnés en Argentine depuis 2004.


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  • L'Assemblée générale des Nations Unies ouvre sa 69ème session

    Le Président élu de l'Assemblée générale des Nations Unies, Sam Kahamba Kutesa, a donné mardi 16 septembre 2014 , aux côtés du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le coup d'envoi des travaux de la soixante-neuvième session de l'Assemblée.

    M. Kutesa, qui est un ancien Ministre ougandais des affaires étrangères, a affirmé qu'au cours de cette session, les États Membres auront « l'occasion historique » de définir un programme de développement pour l'après-2015 « véritablement transformateur » avec pour objectifs principaux l'élimination de la pauvreté et de la faim et la promotion d'une croissance économique durable et inclusive.

    « Ce programme doit être holistique, centré sur l'action et universellement acceptable tout en prêtant dûment attention aux réalités régionales et nationales », a-t-il souligné.

    M. Kutesa a insisté sur la nécessité de renforcer les partenariats mondiaux pour le développement et d'élargir la coopération entre et parmi les États Membres, le secteur privé, la société civile et les autres parties prenantes. Il a aussi insisté sur la mise en place d'un régime commercial équitable et la promotion des investissements directs nationaux et étrangers.

    « Cette soixante-neuvième session pourrait être la session la plus importante en une génération et pour une génération entière », a estimé le Secrétaire général.

    M. Ban Ki-moon a rappelé que les Etats membres se mobiliseront dès ce mois de septembre contre les changements climatiques, pour les droits des peuples autochtones, pour la santé des femmes et des fillettes et contre le virus Ebola.

    Le Secrétaire général s'est inquiété de la montée de l'intolérance dans le monde, « des sociétés qui se referment sur elles-mêmes et des groupes prêts à exploiter les différences et à lancer des campagnes de haine ». « Cette Assemblée générale s'érige comme l'ultime repoussoir de cette perspective déformée et vénéneuse du monde », a-t-il affirmé.

    Au cours de cette première séance, le Président de l'Assemblée générale a annoncé son intention de convoquer, en février 2015, un débat thématique de haut niveau sur les moyens de mise en œuvre du programme de développement pour l'après-2015 dans le but de mobiliser « les ressources nécessaires pour faire des ambitions du programme une réalité ».

    Il a aussi annoncé pour mars 2015, un débat thématique de haut niveau sur l'égalité entre les sexes et l'autonomisation de la femme dans le cadre du programme de développement pour l'après-2015, suivi, en avril ou en mai, d'un autre débat de haut niveau sur la résolution pacifique des conflits et le renforcement de la coopération entre l'ONU et les organisations régionales. Une manifestation de haut niveau portant sur la lutte contre les changements climatiques est également prévue en juin 2015.

    M. Kutesa a aussi fait observer que cette soixante-neuvième session sera marquée par les commémorations du soixante-dixième anniversaire de l'ONU, du vingtième anniversaire de la Conférence de Beijing, du quinzième anniversaire de la Déclaration du Millénaire et du dixième anniversaire du Sommet mondial de 2005.


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