• Lors d'une inspection dans une école vide de l'ONU à Gaza, des agents ont découvert mercredi 16 juillet 2014 une vingtaine de roquettes cachées dans le bâtiment.

    L'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé jeudi 17 juillet 2014 avoir découvert pour la première fois des roquettes dans une de ses écoles de Gaza, bombardée depuis 10 jours par Israël pour y neutraliser le Hamas.

    «Hier (mercredi), lors d'une des inspections régulières de ses bâtiments, l'UNRWA a découvert environ 20 roquettes cachées dans une école vide de la bande de Gaza. L'UNRWA condamne fermement le ou les groupes responsables d'avoir mis des armes dans l'une de ses installations», selon un communiqué de l'agence.

    «Boucliers humains»

    Cet incident, qui est le premier du genre à Gaza, met en danger des civils et (nos) équipes et fait peser un risque sur la mission vitale de l'UNRWA qui est d'assister et protéger les réfugiés palestiniens», poursuit-elle. L'agence de l'ONU, insistant sur sa «neutralité», a dit avoir retiré les armes de l'école.

    Israël accuse le Hamas de cacher des armes dans des installations civiles et d'utiliser ainsi des «boucliers humains» pour expliquer le fort nombre de civils tués dans les frappes aériennes israéliennes destinées à neutraliser la capacité du mouvement palestinien à atteindre Israël avec ses roquettes.

    Au moins 231 personnes ont été tuées et 1700 blessées dans ces bombardements selon les autorités locales. Plus des trois-quarts des morts sont des civils, selon l'ONU. Après une brève trêve humanitaire, les hostilités ont repris jeudi après-midi.

     

    NB: les palestiniens devraient cesser de mettre des roquettes dans des bâtiments civils et/ou protégés par le droit international! Les palestiniens devraient également cesser de mettre des femmes et des enfants près des objectifs militaires: ils le font exprès pour dire que les israéliens tirent sur des femmes et des enfants, alors que c'est faux: les femmes et les enfants n'ont rien à faire là. Les israéliens tirent juste sur des objectifs militaires.

    J'espère qu'un jour les palestiniens cesseront d'utiliser le terrorisme comme moyen de guerre et accepteront enfin de faire la paix. Ce que les palestiniens font est une honte!


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  • Un tribunal fédéral de Californie a jugé mercredi 16 juillet 2014 «inconstitutionnelle» la peine de mort, évaluant l'ensemble du système et le jugeant «dysfonctionnel», s'apparentant à de la torture mentale.

    La peine de mort équivaut à de la torture mentale et est donc inconstitutionnelle, estime un tribunal fédéral de Californie.

    «Des retards imprévisibles et désordonnés ont eu pour conséquence un système de peine de mort dans lequel très peu des centaines de condamnés sont de fait exécutés par l’État. Cela a pour conséquence un système où des facteurs arbitraires décident de qui sera réellement exécuté», argumente le juge Cormac Carney.

    Il devait se prononcer sur une demande d'annulation de la peine capitale d'Ernest Dewayne Jones, dans le couloir de la mort depuis deux décennies après avoir été condamné en 1995 pour avoir violé et tué la mère de sa petite amie.

    Le système de la peine de mort californien «ne sert pas de but pénal. C'est donc un système inconstitutionnel. Par conséquent le tribunal élimine la sentence d'Ernest Jones», ajoute Cormac Carney.

    «Une violation du huitième amendement»

    En outre, les retards, le fait de maintenir dans le couloir de la mort pendant des années voire des décennies des condamnés dont très peu seront de fait exécutés et pour des motifs «arbitraires», s'apparente selon le juge à «une violation du huitième amendement» qui interdit «les châtiments cruels et non habituels».

    748 personnes se trouvent dans le couloir de la mort actuellement en Californie.

    Pour Diann Rust-Tierney, directrice de l'association National Coalition to Abolish the Death Penalty, c'est une décision «vraiment importante».

    «C'est la première fois je crois qu'un tribunal (californien) évalue l'ensemble du système, son coût (pour le contribuable), et dit qu'il viole la constitution et qu'il soumet les gens à une forme de torture mentale», a-t-elle ajouté.

    Pour la militante anti-peine de mort, c'est une décision d'autant plus notable qu'elle émane d'un juge «conservateur qui a été nommé par George W. Bush, un président américain qui n'était pas opposé à la peine de mort».

    «Un consensus croissant contre la peine de mort»

    Selon elle, la décision s'inscrit dans le cadre d'un «consensus croissant contre la peine de mort aux Etats-Unis», avec notamment «six Etats américains qui l'ont abolie depuis 2004» et «un moratorium décidé par le gouverneur d'Oklahoma».

    Une controverse nationale est notamment survenue après l'exécution le 29 avril dans l'Oklahoma (centre) d'un détenu qui a péri au terme d'apparentes souffrances et à l'issue d'une longue agonie de 43 minutes après l'injection d'un cocktail létal.


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  • Si les résultats officiels confirment sa victoire, l’élection de Joko Widodo à la présidence sera accueillie avec un certain soulagement dans les milieux chrétiens indonésiens. Musulman originaire de Java, élu gouverneur de Djakarta sur un « ticket » avec un vice-gouverneur chrétien d’origine chinoise, Joko Widodo a proclamé son attachement à la Constitution de 1945 et aux cinq principes du « Pancasila », conçus par Sukarno, le père de l’indépendance, comme la fondation d’un nationalisme religieusement neutre : croyance en « une divinité unique et supérieure », humanitarisme juste et civilisé, unité de l’Indonésie, démocratie fondée sur le consensus et justice sociale pour tous les Indonésiens.

    Les musulmans libéraux interprètent cette « doctrine » comme l’expression de « l’union dans la diversité ». Pour eux, l’unité du pays et son pluralisme ethnique, religieux et culturel excluent l’idée d’un État islamique.

    Des groupes extrémistes influents

    Dans le camp islamiste, certains dénoncent le Pancasila comme « haram » (interdit par la loi islamique) parce que justifiant l’existence de l’État indonésien, source d’affaiblissement pour la Oumma, la communauté des musulmans. D’autres acceptent l’idée d’une nation indonésienne mais voient le Pancasila comme un moyen de faciliter le rôle de l’Islam dans un État qui reconnaît officiellement six religions : islam, protestantisme, catholicisme, hindouisme, bouddhisme et confucianisme.

    L’élection présidentielle a vu quatre des cinq partis islamiques soutenir la candidature de Prabowo Subianto, le concurrent de Joko Widodo. Le soutien apporté à l’ex-général par le Front des défenseurs de l’islam (FPI) et le Forum de l’oumma et de l’islam (FUI) a fait planer le doute sur sa volonté de faire respecter le pluralisme religieux.

    Ces groupes extrémistes sont en effet célèbres pour leurs actions « contre le vice », les musulmans « déviants » et la construction d’églises ou de temples. En revanche, le parti du Réveil National (PKB) a été le seul parti islamique à soutenir Joko Widodo qui devrait être moins redevable aux musulmans conservateurs.

    L’ombre de la charia

    « L’élection de Prabowo pousserait l’ensemble du pays vers un avenir à coloration wahhabite » affirme le jésuite Franz Magnis-Suseno, directeur de la fondation Driyarkara. « Les extrémistes musulmans qui l’ont soutenu exigeraient des compensations comme l’interdiction des ahmadis et des chiites, considérés comme « déviants », ou l’autorisation de la communauté musulmane locale pour la construction de toute nouvelle église. Mais aussi l’adoption d’une loi sur « les relations pacifiques entre les religions », qui imposerait des limites sévères à la liberté de culte, à la possibilité de changer la religion et à l’activité missionnaire ».

    « Autre revendication islamiste, ajoute le jésuite, l’introduction de la charia, aujourd’hui partiellement appliquée dans environ 200 localités, au niveau national et une consultation préalable du Conseil des Oulémas Indonésiens (MUI) pour toutes les lois et règlements concernant la religion ».

    Le défi du pluralisme religieux

    Quel que soit le vainqueur, « les partis islamiques poursuivront leur stratégie d’influence au sein des institutions et de la société civile » analyse l’historien Merle Calvin Ricklefs, spécialiste de l’Indonésie. Dans une société majoritairement musulmane (86 %) et de plus en plus islamisée, le maintien du pluralisme religieux reste un défi.

    « Au niveau national comme au niveau local, les autorités ne remplissent pas leurs obligations légales de protection des minorités religieuses. Parfois la police se met du côté des groupes islamistes extrémistes », souligne Andreas Harsono, représentant de Human Rights Watch. « Ce qui manque, c’est la volonté politique de faire respecter la Constitution, un véritable test pour le nouveau président ».


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  • La France a annoncé mercredi 9 juillet, via le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, ses mesures nationales pour lutter contre le djihadisme.

     

    Huit pays de l’UE la rejoignent pour un plan d’action européen.

    Les mesures visent à renforcer l’échange d’informations sur les allers-retours en Syrie et en Irak.

    Décidés à tirer les leçons de l’affaire Mehdi Nemmouche – du nom du Français accusé d’avoir tué quatre personnes fin mai au Musée juif de Belgique après s’être radicalisé en Syrie –, neuf pays européens ont mis au point un « plan d’action » contre le « djihadisme européen ». Plus concernés par le phénomène, la France, la Belgique, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Italie, la Suède, la Pologne et l’Espagne se sont réunis en marge d’un Conseil des 28 ministres européens de l’intérieur, lundi 7 juillet au soir à Milan.

    Dans un document resté confidentiel, ils se sont accordés sur des « mesures techniques » visant à mieux détecter et pister les potentiels combattants européens qui vont en Syrie ou en Irak et qui en reviennent. En jeu, notamment : le renforcement du Système d’information Schengen (SIS), une base de données qui permet aux 26 États membres de l’espace Schengen (donc sans contrôle à leurs frontières intérieures) d’échanger des alertes sur des personnes potentiellement dangereuses.

    Renforcer les contrôles aux frontières extérieures de Schengen

    Medhi Nemmouche avait été inscrit au SIS par les autorités allemandes, à son arrivée à l’aéroport de Francfort, via la Thaïlande et la Malaisie, mais sa trace avait ensuite été perdue. « Le principal objectif est que les États concernés agissent de la manière la plus harmonisée possible », a souligné le coordinateur antiterrorisme de l’UE, Gilles de Kerchove. Outre la guerre civile en Syrie, la dégradation de la situation en Irak entre chiites et sunnites « renforce le besoin d’actions immédiates », a-t-il ajouté, laissant entendre que des jeunes pourraient, dès cet été, être tentés de rejoindre des organisations telles que l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL).

    À la suite des annonces américaines de contrôles renforcés dans les aéroports, les « neuf » entendent aussi aider certains pays tiers à mieux détecter les explosifs non métalliques. Ils veulent également intensifier les contrôles sur les citoyens européens aux frontières extérieures de Schengen, dont les retours sont aujourd’hui soumis à une simple vérification de la validité des passeports. « Les gardes-frontières devraient en même temps pouvoir vérifier si les personnes ne sont pas recherchées, en ciblant certaines provenances à risque », a noté Gilles de Kerchove, tout en insistant sur l’équilibre à trouver entre sécurité et liberté de mouvements.

    Le plan d’action (notamment sur ses aspects Schengen) doit encore être adopté par les 28 ministres de l’intérieur. Ils l’examineront en octobre à Bruxelles.


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  • Guerre civile, crise humanitaire, corruption, la situation du Soudan du Sud est catastrophique trois ans après sa création.

    Le 9 juillet 2011, le Soudan du Sud voyait le jour. Alors que Juba, la capitale du 54e pays du continent africain, fête aujourd’hui cet anniversaire, le pays est confronté à une grave crise humanitaire et à une guerre civile extrêmement meurtrière.

    Il y a une semaine, des ONG informaient la communauté internationale sur la famine qui risquait de frapper le Soudan du Sud. Lundi 7 juillet, c’était au tour de Médecins du monde.

    Alerte à la famine

    « Si le conflit au Soudan du Sud continue et que l’aide n’augmente pas, alors il est probable que d’ici août, des régions sombreront dans la famine », indiquait, le 3 juillet, le Comité d’urgence britannique pour les catastrophes (DEC), une organisation qui réunit 13 ONG humanitaires dont Oxfam et Save the Children. Le DEC soulignait avoir « moins de la moitié de l’argent nécessaire pour aider à empêcher que la crise alimentaire qui se développe au Soudan du Sud ne vire à la catastrophe ».

    Lundi 7 juillet, Médecins du monde s’inquiétait à son tour de la crise humanitaire qui frappe ce pays. « Plus de 7 millions de personnes sont victimes d’insécurité alimentaire, soit plus des deux tiers de la population du pays, une situation qui pourrait s’aggraver d’ici à la fin de l’année », lançait l’ONG dans un communiqué. Et d’ajouter qu’« une épidémie de choléra frappe Juba, la capitale, depuis le mois de mai. Près de 2 200 cas ont été signalés à travers le pays et 54 se sont avérés mortels ».

    Des prévisions dramatiques

    Selon Action contre la faim, la crise humanitaire n’en est qu’à ses débuts, et, ne fera que s’aggraver : « On estime à 50 000 le nombre d’enfants qui pourraient mourir de malnutrition, et des dizaines de milliers du choléra, de la rougeole, de la pneumonie et d’autres maladies si la réponse humanitaire n’est pas augmentée de façon significative », selon le Bureau des Nations unies pour la Coordination des affaires humanitaires (OCHA).

    Une guerre civile particulièrement meurtrière

    Depuis le 15 décembre 2013, les partisans du président Salva Kiir et ceux de son ex-vice-président, Riek Machar s’affrontent dans un conflit sans merci, entraînant avec eux la population des ethnies Dinka (proche de Salva Kiir) et Nuer (de Riek Machar). Un conflit qui a fait plusieurs milliers de morts et 1,5 million de déplacés. Des exactions épouvantables ont été commises par les deux camps, des localités rayées de la carte.

    Toujours pas d’issue à la guerre civile

    Les négociations de paix entre les deux partis qui se tiennent à Addis-Abeba, en Éthiopie, n’ont jamais abouti : malgré les nombreux accords de cessez-le-feu. La mauvaise volonté et l’incurie des responsables des deux camps ont été dénoncées par Hilde Johnson, la responsable de la mission onusienne dans ce pays : des leaders uniquement occupés à « servir leurs propres intérêts », dévorés du « cancer de la corruption ».


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  • À New York, au siège de l’ONU, les bailleurs et les contributeurs des casques bleus ont réussi difficilement à se mettre d’accord sur une augmentation de 17 % des sommes allouées pour chacun des 99 000 casques bleus engagés sur le terrain.

    La somme allouée pour chaque casque bleu aux pays participant à des opérations de maintien de la paix de l’ONU va augmenter de 17 %. Il passera de 1.140 dollars à 1 332 dollars par mois (soit de 844 € à 986 €), à compter du 1er juillet 2014 puis à 1 010 € au 1er juillet 2016 et enfin à 1 045 € un an plus tard.

    Un comité dépendant de l’Assemblée générale des Nations unies a adopté cette hausse aux termes d’un accord obtenu à l’arraché après la date limite du 30 juin, prévue pour adopter ce budget. Cela a été l’objet d’âpres négociations entre pays contributeurs de troupes et bailleurs de fonds. L’ONU devra faire des économies de 163 millions d’euros, pour amortir l’impact de l’augmentation décidée pour la première année.

    Susana Malcorra, chef de cabinet du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, a déploré que la difficulté de cette négociation « envoie un message d’incertitude » sur le financement du maintien de la paix. Il s’agit de « la plus forte augmentation de ces tarifs de remboursement depuis 35 ans », a souligné un diplomate occidental.

    Une compensation versée aux États et non aux casques bleus

    Ces sommes sont des compensations versées aux pays contributeurs de Casques bleus pour les frais – entraînement, équipement, transport, primes d’expatriation – occasionnés par le déploiement de leurs ressortissants engagés dans les casques bleus. Chaque pays paie ensuite ses troupes à sa guise.

    Les pays du Groupe des 77 (les anciens non alignés) réclamaient initialement une hausse beaucoup plus forte, à 1 763 dollars par mois (1 305 €), ce qui aurait fait grimper la facture de 700 millions de dollars (520 millions d’euros). Le G77, présidé par la Bolivie et comprenant 133 pays pour la plupart en développement, inclut les plus gros contributeurs de troupes – qui sont le Bangladesh, l’Inde et le Pakistan – et de nombreux pays latino-américains comme le Brésil.

    99 000 soldats et policiers sur le terrain

    Les principaux bailleurs de fonds, dont les membres permanents du Conseil de sécurité, ont bataillé ferme pour limiter la hausse. Le budget annuel du maintien de la paix et le nombre de Casques bleus ont atteint des niveaux records : 8,6 milliards de dollars (6,4 milliards d’euros) estimé pour cette année et 99 000 soldats et policiers engagés sur le terrain.

    Les États-Unis financent le maintien de la paix à hauteur de 28,4 %, suivis par le Japon (10,8 %), la France (7,2 %), l’Allemagne (7,1 %), le Royaume-Uni (6,7 %) et la Chine (6,6 %).

    Ce budget ne représente que 0,5 % du total des dépenses militaires dans le monde. Celles-ci se montent à 1 250 milliards d’euros par an selon l’Institut de recherche sur la paix de Stockholm.


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  • À New York, au siège de l’ONU, les bailleurs et les contributeurs des casques bleus ont réussi difficilement à se mettre d’accord sur une augmentation de 17 % des sommes allouées pour chacun des 99 000 casques bleus engagés sur le terrain.

    La somme allouée pour chaque casque bleu aux pays participant à des opérations de maintien de la paix de l’ONU va augmenter de 17 %. Il passera de 1.140 dollars à 1 332 dollars par mois (soit de 844 € à 986 €), à compter du 1er juillet 2014 puis à 1 010 € au 1er juillet 2016 et enfin à 1 045 € un an plus tard.

    Un comité dépendant de l’Assemblée générale des Nations unies a adopté cette hausse aux termes d’un accord obtenu à l’arraché après la date limite du 30 juin, prévue pour adopter ce budget. Cela a été l’objet d’âpres négociations entre pays contributeurs de troupes et bailleurs de fonds. L’ONU devra faire des économies de 163 millions d’euros, pour amortir l’impact de l’augmentation décidée pour la première année.

    Susana Malcorra, chef de cabinet du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, a déploré que la difficulté de cette négociation « envoie un message d’incertitude » sur le financement du maintien de la paix. Il s’agit de « la plus forte augmentation de ces tarifs de remboursement depuis 35 ans », a souligné un diplomate occidental.

    Une compensation versée aux États et non aux casques bleus

    Ces sommes sont des compensations versées aux pays contributeurs de Casques bleus pour les frais – entraînement, équipement, transport, primes d’expatriation – occasionnés par le déploiement de leurs ressortissants engagés dans les casques bleus. Chaque pays paie ensuite ses troupes à sa guise.

    Les pays du Groupe des 77 (les anciens non alignés) réclamaient initialement une hausse beaucoup plus forte, à 1 763 dollars par mois (1 305 €), ce qui aurait fait grimper la facture de 700 millions de dollars (520 millions d’euros). Le G77, présidé par la Bolivie et comprenant 133 pays pour la plupart en développement, inclut les plus gros contributeurs de troupes – qui sont le Bangladesh, l’Inde et le Pakistan – et de nombreux pays latino-américains comme le Brésil.

    99 000 soldats et policiers sur le terrain

    Les principaux bailleurs de fonds, dont les membres permanents du Conseil de sécurité, ont bataillé ferme pour limiter la hausse. Le budget annuel du maintien de la paix et le nombre de Casques bleus ont atteint des niveaux records : 8,6 milliards de dollars (6,4 milliards d’euros) estimé pour cette année et 99 000 soldats et policiers engagés sur le terrain.

    Les États-Unis financent le maintien de la paix à hauteur de 28,4 %, suivis par le Japon (10,8 %), la France (7,2 %), l’Allemagne (7,1 %), le Royaume-Uni (6,7 %) et la Chine (6,6 %).

    Ce budget ne représente que 0,5 % du total des dépenses militaires dans le monde. Celles-ci se montent à 1 250 milliards d’euros par an selon l’Institut de recherche sur la paix de Stockholm.


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  • Les États-Unis renforcent la protection des lanceurs d’alerte

    Une loi adoptée mardi 24 juin 2014 par le Congrès américain interdit toute sanction contre les fonctionnaires des agences de renseignement.

    Le Congrès américain a adopté une loi interdisant les représailles contre les fonctionnaires des agences de renseignement qui dénonceraient en interne ou auprès du Congrès des abus ou activités illégales, une réforme applaudie mercredi 26 juin par les soutiens d’Edward Snowden.

    Interdiction de sanctionner, licencier ou rétrograder

    La Chambre des représentants a adopté mardi soir en dernière lecture la loi annuelle autorisant l’ensemble des activités de renseignement du gouvernement américain pour l’exercice budgétaire 2015, qui commence le 1er octobre.

    La section VI de la loi interdit de sanctionner, licencier ou rétrograder un fonctionnaire qui aurait rapporté au directeur ou à l’inspecteur général de son agence (CIA, NSA, etc), au directeur national du Renseignement, ou aux parlementaires membres des commissions du Renseignement, des violations des lois fédérales, des utilisations frauduleuses de fonds ou toute activité mettant en danger le public.

    La loi rend aussi obligatoire la confirmation par le Sénat du directeur de la NSA, un poste qui jusqu’à présent échappait au contrôle des sénateurs.

    Pas de couverture pour les prestataires non-fonctionnaires

    « C’est une excellente solution pour réinstaurer des alternatives sûres aux fuites illégales », a déclaré Tom Devine, du Government Accountability Project, une ONG qui défend Edward Snowden, l’ex-prestataire de l’Agence de sécurité nationale (NSA) à l’origine des révélations sur les programmes de surveillance américains en 2013.

    Mais les prestataires non-fonctionnaires, comme l’était Edward Snowden à la NSA, ne sont pas couverts par ces nouvelles protections, regrette Tom Devine, alors qu’ils l’étaient de 2007 à 2012.

    Au Congrès, de nombreux parlementaires reprochent à Edward Snowden d’avoir confié ses récriminations envers la NSA à des journalistes, et non aux canaux officiels au sein du gouvernement. Edward Snowden affirme au contraire avoir contacté, en vain, ses supérieurs.


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  • La Cour fédérale malaisienne a confirmé lundi 23 juin l’interdiction pour l’hebdomadaire catholique local d’utiliser le mot arabe servant à désigner Dieu, pourtant employé de longue date par les chrétiens du pays. Explication

    Que dit la Cour fédérale malaisienne ?

    Par quatre voix sur sept, la Cour fédérale de Malaisie a rejeté lundi 23 juin le recours du Herald, l’hebdomadaire de l’Église catholique locale. Celui-ci demandait à pouvoir continuer d’employé le terme « Allah » dans son édition malaise.

    « Devant le palais de justice, des cris de “Allah Akbar” (Dieu est plus grand) ont été entendus de la foule de groupes musulmans quand la décision a été connue », rapporte le journal, dans un article intitulé « Avec la confirmation de l’interdiction, le combat de l’Église catholique prend fin ».

    Quel est le contexte ?

    Le conflit a éclaté en 2007 lorsque le ministère de l’intérieur a révoqué l’autorisation du Herald d’utiliser le mot « Allah » dans son édition en malais. Le journal catholique avait alors saisi un tribunal et obtenu gain de cause en 2009, jugement qui a entraîné une série d’attaques contre des églises.

    Saisi en appel par les conseils islamiques de sept États du pays et l’Association musulmane des Chinois de Malaisie, le tribunal a confirmé l’interdiction en octobre 2013, estimant que « le nom Allah ne faisait pas partie intégrante de la foi et de la pratique chrétiennes » et que cette mesure « évitait toute confusion entre les différentes religions ».

    Lors de l’audience en mars, devant la haute cour, l’éditeur du Herald, Mgr Pakiam Murphy, administrateur apostolique de Kuala Lumpur, et son rédacteur en chef, le jésuite Lawrence Andrew, ont plaidé leur cause. Ils ont souligné que « l’interdiction d’utiliser le mot“Allah” est inconstitutionnelle, que le ministère de l’intérieur avait outrepassé ses pouvoirs, rapporte l’agence Églises d’Asie. Et surtout l’incongruité à voir une cour de justice se prononcer en matière de théologie comparée, en fondant ses conclusions sur de simples recherches effectuées sur Internet. »

    Pourquoicette interdiction ?

    « Allah est un mot arabe – manifestement de dérivé sémitique – antérieur à l’islam et servant à désigner Dieu : littéralement “al-lah”, le dieu », rappelle le P. Emmanuel Pisani, dominicain et enseignant en islamologie à l’Institut catholique de Paris. Partout au Moyen-Orient, les chrétiens arabes l’utilisent, y compris dans la liturgie.

    « Il est aussi utilisé en Malaisie, comme de nombreux autres mots arabes, à côté du terme malais “tuan”, sans que cela n’ait jamais posé de problème jusque-là : “Allah” désignait la divinité mais pas spécifiquement le dieu des musulmans », constate Rémy Madinier, chercheur au CNRS et codirecteur de l’Institut d’études de l’islam et des sociétés, qui voit derrière cette affaire « la crispation d’une partie de l’islam malais et sa hantise de la christianisation du pays ».

    Tout en se disant « extrêmement déçu » de cette décision « viciée à bien des égards », le président de la Fédération des chrétiens de Malaisie, Eu Hong Seng, affirme la considérer comme uniquement relative à « ce cas d’espèce » et annonce l’intention des « communautés chrétiennes de continuer à utiliser le mot “Allah” dans (leurs) bibles, services liturgiques et réunions ».


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  • Les États-Unis renforcent la protection des lanceurs d’alerte

    Une loi adoptée mardi 24 juin 2014 par le Congrès américain interdit toute sanction contre les fonctionnaires des agences de renseignement.

    Le Congrès américain a adopté une loi interdisant les représailles contre les fonctionnaires des agences de renseignement qui dénonceraient en interne ou auprès du Congrès des abus ou activités illégales, une réforme applaudie mercredi 26 juin par les soutiens d’Edward Snowden.

    Interdiction de sanctionner, licencier ou rétrograder

    La Chambre des représentants a adopté mardi soir en dernière lecture la loi annuelle autorisant l’ensemble des activités de renseignement du gouvernement américain pour l’exercice budgétaire 2015, qui commence le 1er octobre.

    La section VI de la loi interdit de sanctionner, licencier ou rétrograder un fonctionnaire qui aurait rapporté au directeur ou à l’inspecteur général de son agence (CIA, NSA, etc), au directeur national du Renseignement, ou aux parlementaires membres des commissions du Renseignement, des violations des lois fédérales, des utilisations frauduleuses de fonds ou toute activité mettant en danger le public.

    La loi rend aussi obligatoire la confirmation par le Sénat du directeur de la NSA, un poste qui jusqu’à présent échappait au contrôle des sénateurs.

    Pas de couverture pour les prestataires non-fonctionnaires

    « C’est une excellente solution pour réinstaurer des alternatives sûres aux fuites illégales », a déclaré Tom Devine, du Government Accountability Project, une ONG qui défend Edward Snowden, l’ex-prestataire de l’Agence de sécurité nationale (NSA) à l’origine des révélations sur les programmes de surveillance américains en 2013.

    Mais les prestataires non-fonctionnaires, comme l’était Edward Snowden à la NSA, ne sont pas couverts par ces nouvelles protections, regrette Tom Devine, alors qu’ils l’étaient de 2007 à 2012.

    Au Congrès, de nombreux parlementaires reprochent à Edward Snowden d’avoir confié ses récriminations envers la NSA à des journalistes, et non aux canaux officiels au sein du gouvernement. Edward Snowden affirme au contraire avoir contacté, en vain, ses supérieurs.


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