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    Le royaume de Bahreïn crée des apatrides

    Le petit royaume du Golfe multiplie les déchéances de nationalité pour faire taire son opposition.

    Le royaume de Bahreïn a annoncé, samedi 31 janvier, avoir déchu par décret 72 citoyens de leur nationalité.

    Amnesty International dénonce cette opération, qui permet au pouvoir de faire taire les critiques. L’ONG a demandé à Manama « d’annuler cette décision », qui rend ces personnes « apatrides », et « d’arrêter de cibler des dissidents ».

    « Terrorisme » et « idéologies déviantes »

    Bahreïn est un petit royaume du golfe Persique, qui abrite la Ve flotte américaine. Depuis 2011, il est le théâtre de manifestations organisées par des représentants de la majorité chiite qui réclament une monarchie constitutionnelle. Jusqu’ici, la dynastie sunnite des Al Khalifa a réprimé toute contestation.

    Le ministre de l’information, Isa Abdulrahman Al Hammadi, a précisé que « la plupart » de ceux déchus de leur nationalité « se trouvent à l’étranger et peuvent faire appel auprès de la justice ».

    Parmi les raisons ayant motivé cette sanction, le ministre a cité notamment « l’appartenance à des cellules et des groupes terroristes » et « le financement d’actes terroristes » mais aussi « l’incitation à un changement du régime par la force » et « la propagation des idéologies déviantes », une référence aux groupes islamistes extrémistes.

    Punir les opposants

    Le principal groupe de l’opposition chiite, Al-Wefaq, a dénoncé cette mesure, devenue « une arme » utilisée par le régime pour « punir les opposants ».

    Il relève que la liste comporte aussi les noms « de combattants à l’étranger qui auraient des liens avec Daech ». En 2012, les autorités de Bahreïn avaient déjà déchu de leur nationalité 31 chiites pour « atteinte à la sûreté de l’État », sans recours possible en justice.

    Cette décision des autorités signifie que ces personnes qui ne possédaient que la nationalité ­bahreïnienne se retrouvent désormais apatrides.

    Cette pratique est utilisée dans d’autres pays du Golfe comme le Koweït ou Oman. Les apatrides ainsi créés peuvent toutefois demeurer sur le territoire de leur pays d’origine, précise Amnesty International.

    En France, afin de respecter l’article 15 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et la convention de New York de 1954 sur l’apatridie, seules les personnes ayant une double nationalité peuvent être déchues de la nationalité française. Quatorze personnes ont été déchues de la nationalité française entre 1989 et 1998, sept entre 1998 et 2007.

    Le problème de l'apatridie est récurrent.

    Ils sont célèbres chacun à leur manière. Ils n’ont a priori rien à voir. Et pourtant, le footballeur international Rio Mavuba, le leader de Mai 68 Daniel Cohn-Bendit, ou encore le fondateur d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden, ont un point commun : ils ont tous été à un moment de leur vie des apatrides, ces personnes qu’aucun État ne considère comme son citoyen. Autrement dit, des « sans-pays ».

    Après avoir vu le jour sur un bateau de réfugiés fuyant la guerre civile en Angola, Rio Mavuba a attendu ses 20 ans avant d’acquérir un premier passeport et la nationalité française dans la foulée. Né en France de parents allemands déchus de leur citoyenneté par les nazis, Daniel Cohn-Bendit s’est passé de nationalité jusqu’à l’âge de 14 ans, puis a opté pour l’Allemagne. Oussama ben Laden, enfin, était devenu apatride après avoir été banni d’Arabie Saoudite en réaction aux attentats du 11 septembre 2001.

    10 millions d’apatrides selon l’ONU

    Au-delà de ces exemples célèbres, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants dans le monde sont dépourvus de nationalité mais aussi des droits qui vont avec le statut de citoyen de tel ou tel pays. En charge de la protection des apatrides, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) lance une nouvelle campagne pour tenter d’éradiquer cette « grave anomalie du XX siècle », reprenant le combat lancé en 1961 par la Convention internationale pour l’éradication de l’apatridie.

     

    Combien sont-ils, ces parias sans existence légale ? Les Nations unies les estiment à 10 millions. Parmi les pays les plus touchés, citons la Birmanie, où plus d’un million de musulmans Rohingyas se sont vus refuser la citoyenneté birmane. En Côte d’Ivoire, des centaines de milliers d’habitants se voient refuser un passeport du fait de leur origine ethnique. « La plupart des cas d’apatridie s’accompagnent d’une discrimination fondée sur l’origine ethnique, religieuse ou du genre », précise le HCR.

    Parfois, les apatrides sont des accidentés de l’histoire, victimes oubliées de la décolonisation et de la naissance de nouveaux États. C’est le cas par exemple des centaines de milliers de « bidouns » des monarchies du Golfe, dont les ancêtres n’ont pas été inscrits sur les registres lors du départ des Britanniques au début des années 1960. Ou encore des Kurdes de Syrie qui n’ont jamais eu de citoyenneté à part entière depuis l’indépendance.

    Parfois privés d’éducation, de soins ou de vote

    « Les apatrides posent un problème majeur dans une société internationale organisée autour de la notion de nationalité », rappelle la juriste Françoise Bouchet-Saulnier dans le Dictionnaire pratique du droit humanitaire (1). Selon les lois de chaque pays, le statut d’apatride peut entraver l’accès à l’éducation, aux soins de santé, ou encore à la fonction publique. Il empêche de voyager à l’étranger. Il interdit de voter ou de se présenter aux élections. Apatride, « c’est être privé de son appartenance au monde », écrivait la philosophe Hannah Arendt.

    L’ONU estime possible d’éradiquer l’apatridie en seulement dix ans. Les experts recommandent pour cela une amélioration des enregistrements des enfants à la naissance, l’adhésion des pays aux deux conventions internationales sur l’apatridie ou encore l’octroi de la nationalité aux groupes discriminés. « C’est avant tout une question de volonté politique », estime Philippe Leclerc, représentant du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés en France.

    Des exemples encourageants 

    Ici et là, l’ONU pointe des améliorations. Le Bangladesh a octroyé en 2008 la nationalité à la minorité connue sous le nom de « Biharis » qui avait eu le tort de prendre fait et cause pour le Pakistan lors de la guerre d’indépendance. Plus près de nous, les Russes de Lituanie et de Lettonie ont désormais la possibilité de conserver leur statut d’apatride ou d’embrasser la citoyenneté des nouveaux États nés de l’effondrement de l’Union soviétique en 1991.

    Mais à côté de ces exemples encourageants, surgissent de nouvelles discriminations. La République dominicaine crée chaque jour son lot d’apatrides. Le tribunal constitutionnel a jugé en septembre 2013 que les descendants des migrants haïtiens arrivés en situation irrégulière ne pouvaient prendre la nationalité dominicaine. La décision, rétroactive, concernerait tous les individus nés après 1929, soit environ 250 000 Dominicains d’origine haïtienne.

    CE QUE DIT LE DROIT INTERNATIONAL

    - La convention relative au statut des apatrides : Adopté en 1954, ce texte fixe un statut international pour les personnes apatrides. Les États signataires (84 en 2014) doivent reconnaître la spécificité de leur statut et leur accorder au moins les mêmes droits que ceux prévus par le droit national au profit des étrangers. Cela implique notamment le droit à la propriété, à la famille, à la pratique religieuse ou encore l’accès aux services sociaux et administratifs.

    - La convention sur la réduction des cas d’apatridie :  Adopté et entré en vigueur en 1961, ce texte a été signé par 58 États. Il prévoit que tout pays signataire accordera sa nationalité à un individu né sur son territoire et qui, autrement, serait apatride. La convention demande également aux États d’accorder la nationalité à tout individu dont le père ou la mère a la nationalité dudit État.


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  • Une force africaine pour lutter contre Boko Haram

     

    L’ONU soutient la création d’une force multinationale pour lutter contre les islamistes nigérians de Boko Haram. Une réunion d’experts militaires africains aura lieu du 5 au 7 février à Yaoundé au Cameroun pour discuter des modalités de cette force.

    Vendredi 30 janvier, les chefs d’État et de gouvernement ont désigné le très controversé président zimbabwéen Robert Mugabe comme le nouveau président en exercice de l’union africaine (UA).

     

    Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a soutenu samedi 31 janvier l’idée d’une force régionale de l’Union africaine (UA) pour lutter contre les islamistes nigérians de Boko Haram, qui viennent de mener de nouvelles attaques meurtrières dans le nord du Cameroun.

    Une force africaine de 7 500 hommes

    Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a appelé à la création d’une force militaire régionale de 7 500 hommes pour contrer le groupe islamiste. Selon un diplomate, l’ONU pourrait envisager de participer à cette force en y apportant «  des conseillers et un appui logistique  ».

    Un responsable de l’UA a précisé qu’une réunion d’experts militaires africains aurait lieu du 5 au 7 février à Yaoundé pour discuter des modalités de cette force. L’organisation panafricaine envisage de demander à l’ONU la création d’un fonds de financement de cette force.

    Avancée de Boko Haram

    Boko Haram ne cesse d’avancer au Nigeria où le groupe armé s’est emparé de territoires entiers du nord-est du pays, et fait désormais des incursions au Cameroun, ce qui inquiète les pays voisins.

    Jeudi 29 et vendredi 30 janvier, le groupe islamiste a encore mené des attaques meurtrières dans le nord du Cameroun, selon l’armée tchadienne, déjà déployée dans la zone pour le contrer. L’armée tchadienne a fait état de trois morts dans ses rangs, et affirmé que 123 islamistes avaient étalement été tués.

    Nigeria, Cameroun, Niger, Tchad et Bénin avaient déjà convenu fin 2014 d’établir une force de 3 000 hommes pour lutter contre Boko Haram. Mais en raison de dissensions entre Abuja et ses voisins, cette force n’est toujours pas opérationnelle.

    Le très controversé Mugabé, élu à la tête de l’UA

    À l’ouverture du sommet de l’UA dans la capitale éthiopienne, les chefs d’État et de gouvernement ont désigné le très controversé président zimbabwéen Robert Mugabe comme le nouveau président en exercice de l’institution.

    Âgé de près de 91 ans, il est au pouvoir depuis l’indépendance de son pays en 1980. Sa nomination pour un an à la tête de l’UA est perçue par les observateurs comme un signal extrêmement négatif.

    Le sujet est d’autant plus d’actualité qu’une quinzaine d’élections législatives et présidentielles sont prévues cette année à travers le continent, dont certaines, au Burundi notamment, menacent de déboucher sur des violences.


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    AfriLeaks, un site pour lutter contre la corruption en Afrique

     

    Les « lanceurs d’alerte » africains ont désormais un site sécurisé. AfriLeaks a été lancé le 14 janvier pour favoriser la lutte contre la corruption en permettant à des internautes de communiquer sur ces scandales avec les médias de façon anonyme.

    « AfriLeaks veut encourager le journalisme d’investigation pour dénoncer la corruption ainsi que les violations des droits humains généralisés. Il aidera également à contourner la surveillance croissante exercée par les gouvernements et les entreprises… Nous avons conçu un système qui vous permet de partager des informations tout en protégeant votre identité… », ce message audio-vidéo lu par une voix de synthèse, façon Anonymous, a circulé sur les réseaux sociaux annonçant le lancement de la plate-forme AfriLeaks le 14 janvier.

    Ce site collaboratif a été imaginé par l’African Network of Centers for Investigative Reporting (ANCIR) et réalisé par le Centre Hermès pour la transparence et les droits humains numériques.

    Dix-neuf groupes de presse africains partenaires

    Objectif  ? Permettre à des lanceurs d’alerte du continent africain de partager des informations avec les médias de leur choix. « AfriLeaks est un outil qui permet à des médias et des informateurs de déclencher des enquêtes », résume la journaliste Khadija Sharife dans le mensuel anglophone du Groupe Jeune Afrique, The Africa Report. D’où la nécessité de construire un large réseau de groupes de presse prêts à collaborer avec le site. Dix-neuf groupes de presse africains ont déjà adhéré à cette initiative.

    « Il sera sans doute intéressant de voir émerger à travers ce nouvel outil, qui doit s’ancrer dans la société africaine, des informations et des pistes d’enquête auxquelles on ne s’attendait pas. Comme celle des outils performants de surveillance électronique de certains États », explique Florent Geel, responsable du bureau Afrique de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).

    Formation de journalistes

    Contrairement à Wikileaks, qui avait publié des informations classifiées « secret défense » de l’armée américaine, AfriLeaks ne permet pas la mise en ligne directe de documents sur son site. Les informations sont modérées et contrôlées par des journalistes qui ont été formés pour vérifier l’authenticité d’un document numérique, la validité d’une source qui publie sur la plate-forme ou savoir mener une contre-expertise pour déterminer la cohérence du récit d’un lanceur d’alerte.

    Selon Florent Geel, « le problème en Afrique n’est pas le manque d’informations mais le manque d’informations vérifiées. Ce processus de contrôle sera donc essentiel pour que ce site soit crédible et ne devienne pas un enjeu de pouvoir ».

    Particularité de cette plate-forme collaborative, elle permet aux lanceurs d’alerte africains de poster de façon anonyme des articles et des documents par l’intermédiaire d’une « boîte aux lettres » sur le site. Selon les développeurs italiens du Centre Hermès pour la transparence et les droits humains numériques, qui ont réalisé le système, AfriLeaks est un outil très sécurisé.

    Une publication qui comporte des risques

    Les créateurs d’Afrileaks, conscients des risques encourus par les informateurs anonymes et les journalistes enquêtant sur le terrain, mettent à leur disposition des outils Internet d’anonymisation et de cryptage des correspondances et des données qu’ils seraient amenés à recevoir ou à envoyer sur le web.

    On se souvient notamment du décès, le 13 décembre 1998, du journaliste Norbert Zongo, victime d’un accident de voiture dont les circonstances n’ont jamais été élucidées, alors qu’il enquêtait sur des affaires liées à la famille Compaoré, au Burkina Faso.

    Leigh Baldwin, journaliste au Global Witness, l’un des groupes de presse associés à la création d’Afrileaks, souligne dans le Guardian que, « trop souvent, la corruption et les violations de droits ne sont pas signalées en Afrique en raison des risques encourus par les sources ».


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  • Les travaux du Centre de l'ONU pour la diplomatie préventive

    25 janvier 2015 – Le Conseil de sécurité des Nation Unies a salué le rôle joué par le Centre régional des Nations Unies pour la diplomatie préventive en Asie centrale (UNRCCA) pour aider les pays de la région à faire face à un large éventail de menaces, allant du terrorisme à la criminalité transnationale organisée et au trafic de drogues.

    Tout en réaffirmant l'importance des instruments de prévention des conflits afin de contribuer efficacement au maintien de la paix et de la sécurité mondiales, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est félicité dans une déclaration à la presse de sa récente réunion d'information du 21 janvier dernier, en présence du chef de l'UNRCCA, Miroslav Jenča, portant sur le travail du Centre au cours des sept derniers mois.

    Les membres du Conseil ont ainsi reconnu le rôle important joué par l'UNRCCA afin d'aider les Etats d'Asie centrale à relever les défis régionaux « en encourageant et en facilitant une coopération plus étroite, en identifiant et luttant contre les sources de tension potentielles avant une éventuelle escalade, en répondant aux menaces nationales et transnationales à la paix et en soutenant le développement durable de la région ».

    L'UNRCCA a été créé en 2007 à Achgabat, la capitale du Turkménistan. Il assiste et soutient les gouvernements du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Tadjikistan, du Turkménistan et d'Ouzbékistan afin de trouver des solutions aux problèmes émergeants et d'éliminer les menaces potentielles à la paix.

    Par ailleurs, le Conseil a également salué les efforts en cours entrepris par le Centre pour aider les Etats d'Asie centrale à moderniser leur cadre juridique existant concernant la gestion régionale des cours d'eau transfrontaliers, une question qui génère fréquemment des tensions entre les pays de la région.

    Sur ce point, le Conseil de sécurité a encouragé le Centre à continuer de faciliter l'existence d'un dialogue régional et a demandé aux Etats de la région de s'engager de manière constructive en faveur de consultations pour parvenir à un accord sur la façon de relever les défis de l'énergie et des ressources en eau dans la région.

    Les membres du Conseil ont également salué le rôle moteur de l'UNRCCA dans le support d'activités et de programmes de lutte contre le terrorisme à l'échelle régionale, mais également contre la production, l'offre, la demande, le trafic et la distribution illicites de stupéfiants et de substances psychotropes.


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  • Strasbourg réexamine le cas Perinçek contre la Suisse

    Le nationaliste turc a été condamné par la justice vaudoise pour discrimination raciale après avoir qualifié le génocide arménien de «mensonge international». La CEDH réexamine son cas.

     

    La Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) à Strasbourg a réexaminé ce mercredi 28 à la demande de la Suisse l'affaire qui oppose Berne à Dogu Perinçek.

    Le nationaliste turc a été condamné par la justice vaudoise pour discrimination raciale après avoir qualifié le génocide arménien de «mensonge international».

    Prendront la parole dès 9h15: la partie requérante, à savoir le gouvernement suisse représenté par son agent à Strasbourg Frank Schürmann, ainsi que les gouvernements turc et arménien qui s'expriment en qualité de tiers-intervenants. La décision de la Cour composée de 17 juges, qui sera définitive, tombera ultérieurement, à une date non précisée.

    Norme antiraciste

    Président du Parti des travailleurs de Turquie (extrême gauche), Dogu Perinçek (né en juin 1942) a nié l'existence du génocide arménien de 1915 lors de conférences en Suisse en 2005. En mars 2007, le Tribunal de police de Lausanne l'a condamné pour violation de la norme antiraciste, article 261 bis, alinéa 4, du Code pénal.

    En décembre 2013, la CEDH a cependant donné raison à Dogu Perinçek en affirmant que la Suisse avait violé la liberté d'expression (article 10). Sans se prononcer sur la qualification juridique du génocide arménien et doutant du consensus général sur ces événements, elle a affirmé qu'une société démocratique doit pouvoir débattre des questions sensibles, même si cela déplaît.

    Marge de manœuvre

    Pour la Suisse, l'enjeu est de taille. «Le réexamen du cas Perinçek vise à préciser la marge de manœuvre dont disposent les autorités helvétiques dans l'application prudente de la norme antiraciste tout en respectant la liberté d'expression», a indiqué à l'ats l'Office fédéral de la justice (OFJ).

    L'audience se tient dans un contexte particulièrement tendu. Non seulement les Arméniens fêtent cette année le centenaire du génocide, mais la question générale de la liberté d'expression et de ses limites est plus que jamais d'actualité après les attentats de Paris contre «Charlie Hebdo» et ses suites meurtrières.


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    Le développement inclusif est un facteur de lutte contre le terrorisme, selon l'ONU

     

    19 janvier 2015 – La réduction des inégalités et la poursuite d'un développement inclusif sont la clé de la prévention des conflits, en particulier dans la lutte contre le terrorisme, ont affirmé lundi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon et le Conseil de sécurité.

    « Notre Organisation s'articule autour de trois piliers : la paix et la sécurité, le développement et les droits de l'homme. Dans notre gestion des défis immenses et complexes auxquels nous devons faire face pour chacun de ces piliers, nous oublions parfois de prêter attention à leur interdépendance », a déclaré M. Ban, à l'occasion d'un débat au Conseil de sécurité de l'Organisation sur le rôle joué par le développement inclusif dans le maintien de la paix et de la sécurité internationale. « Mais les fondateurs des Nations Unies avaient bien compris qu'ignorer un pilier revenait à mettre en péril les deux autres ».

    Soulignant le consensus croissant selon lequel les niveaux élevés d'inégalités constatés dans le monde durant les dernières décennies ont des conséquences sociales, politiques et environnementales néfastes, le Secrétaire général a insisté sur le développement partagé comme étant un instrument de lutte contre le terrorisme. « Le développement qui exclut une partie de la population peut être socialement corrosif. Il peut contribuer au crime et créer un sentiment de désarroi et d'aliénation – conditions susceptibles de favoriser l'émergence du terrorisme », a souligné M. Ban.

    Ajoutant que les institutions de gouvernance et de représentation politique constituent l'un des principaux facteurs du développement inclusif, le chef de l'ONU a affirmé que les « populations ont besoin de canaux efficaces et adaptés pour exprimer leurs points de vue et transmettre leurs revendications et préoccupations ».

    Faisant écho aux remarques du Secrétaire général, les membres du Conseil de sécurité ont encouragé dans une déclaration présidentielle « les Etats Membres à faire participer, par exemple dans le cadre d'un dialogue interreligieux, interethnique et interculturel, les populations locales et les organisations non gouvernementales concernées à l'élaboration de stratégies de lutte contre le discours extrémiste violent qui peut inciter la commission d'actes de terrorisme ».

    Le Conseil de sécurité a ainsi appelé les pays « à empêcher l'instauration de conditions propices à la propagation de l'extrémisme violent, qui peut conduire au terrorisme, y compris en donnant voix au chapitre aux jeunes, aux familles, aux femmes, aux chefs religieux et culturels et aux responsables de l'éducation, et à tous les autres groupes de la société civile concernés, et à adopter des stratégies personnalisées visant à lutter contre l'embrigadement dans cette forme d'extrémisme violent et à promouvoir l'inclusion et la cohésion sociales ».


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  • Boko Haram: l'ONU et la Cédéao appellent à réagir

    Abuja - Une représentante des Nations unies et le président de la Cédéao ont appelé vendredi à réagir contre les islamistes de Boko Haram, qui ravagent le nord-est du Nigeria depuis six ans et exportent leur combat vers les pays frontaliers.

    Le président du Ghana, John Dramani Mahama, qui préside actuellement la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a indiqué faire pression pour qu'une réunion spéciale sur la menace terroriste en Afrique se tienne durant le prochain sommet de l'Union africaine.

    Il a déclaré, lors d'une réunion de l'organisation qu'il espérait parvenir à un plan d'action spécifique pour en finir avec le problème du terrorisme sur le continent africain.

    Nous ne pouvons rester là sans rien dire, à attendre les bras croisés que la communauté internationale intervienne, pas quand nos frères et nos soeurs sont massacrés et brûlés dans leurs maisons et dans les rues de leurs villes et leurs villages, a poursuivi le président ghanéen. Pas quand nos filles sont toujours quelque part à attendre qu'on vienne les chercher pour les ramener à la maison. Et pas quand nous avons en nous et autour de nous le pouvoir et la faculté de nous battre.

    John Dramani Mahama s'exprimait en écho aux propos de la sous-secrétaire générale de l'ONU, Leila Zerrougui.

    Nous voyons Boko Haram se déplacer vers les pays voisins, avait déclaré peu avant à Abuja la représentante spéciale pour les enfants et les conflits, avant d'ajouter: Cela nécessite une réponse régionale.

    Il est donc extrêmement important que la communauté internationale, les pays voisins et le gouvernement du Nigeria prennent des mesures pour s'assurer que tout cela cesse, avait poursuivi la responsable.

    Boko Haram contrôle désormais la quasi-totalité de la région frontalière nigériane (le nord-est) où se rejoignent Niger, Tchad et Cameroun. L'armée tchadienne a fait mouvement vendredi vers le Cameroun voisin pour livrer bataille aux islamistes armés, accusés par Amnesty International, Washington et Paris de crimes contre l'humanité après une série d'attaques meurtrières au Nigeria.

    Toutefois, Mme Zerrougui a indiqué que la lutte contre Boko Haram devait venir en tout premier lieu du Nigeria, dans la mesure de ses capacités.

    Quant à l'assistance internationale, a-t-elle diplomatiquement ajouté, ce n'est pas à moi de décider. Si le Nigeria pense qu'il peut se débrouiller seul, il se débrouillera seul. S'il a besoin de soutien extérieur, il sollicitera ses partenaires.

    Mme Zerrougui s'exprimait après avoir visité des camps de déplacés à Yola, la capitale de l'Etat d'Adamawa, dans le nord-est du Nigeria où sévit Boko Haram.


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  • L'ONU souhaite adapter ses structures en matière de consolidation de la paix

    14 janvier 2015 – A l'occasion d'une réunion consacrée à la consolidation de la paix, le Conseil de sécurité a souhaité mercredi une adaptation des structures des Nations Unies dans ce domaine face à un environnement en évolution rapide.

    Dans une déclaration de la Présidence du Conseil de sécurité, les 15 membres du Conseil soulignent que « l'examen du dispositif de consolidation de la paix des Nations Unies en 2015 doit être l'occasion de dégager des recommandations sur les manières de réorienter et d'adapter ses fonctions et structures en fonction des besoins actuels et futurs, en remédiant aux lacunes observées en ce qui concerne la pratique des Nations Unies en matière de consolidation de la paix ».

    Le Conseil souhaite notamment améliorer « l'efficacité et les retombées » du dispositif de consolidation de la paix et souligne que « dans un souci de synergie, l'examen du dispositif de consolidation de la paix doit être mené en conjonction avec l'examen prochain des opérations de paix par le Secrétaire général ».

    Lors de la réunion, le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, a également souhaité que la Commission de consolidation de la paix s'adapte.

    « La Commission de consolidation de la paix a été conçue pour être un forum politique diversifié, souple et dynamique, qui attirerait l'attention de la communauté internationale sur les défis auxquels sont confrontés les pays risquant de retomber dans la violence », a-t-il noté dans un discours.

    « Malgré les importants progrès réalisés par la Commission, de nombreuses personnes conviennent aujourd'hui que sa structure et ses méthodes de travail ont besoin d'être révisées, améliorées et adaptées face à un environnement en évolution rapide », a-t-il ajouté.

    Le Vice-Secrétaire général de l'ONU a estimé que l'Organisation avait besoin d'un forum « qui puisse agir rapidement pour mobiliser l'appui collectif des Etats membres aux mandats et missions des Nations Unies ».

    « Il nous faut aussi étudier les circonstances dans lesquelles la Commission de consolidation de la paix peut être particulièrement utile. Une Commission plus souple, plus dynamique et mieux orientée stratégiquement pourrait être plus pertinente pour une gamme plus large de situations dans le monde d'aujourd'hui », a-t-il ajouté.


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  • Mahomet en Une de Charlie Hebdo: «Je suis Charlie»

    Soutenu par des millions de manifestants dimanche, Charlie Hebdo a décidé de tenir tête aux terroristes en dessinant à nouveau en Une de son prochain numéro le prophète Mahomet.

    Cible des islamistes justement pour avoir souvent caricaturé Mahomet, Charlie Hebdo dessine en couverture un prophète qui pleure et tient entre ses mains une pancarte «Je suis Charlie».

    Le prophète reprend ainsi à son compte le slogan mondial contre les attentats qui ont tué 17 personnes dont les dessinateurs Cabu, Charb, Wolinski, Tignous et Honoré. Au-dessus de ce croquis de Luz obtenu par l'AFP, le journal titre «Tout est pardonné».

    3 millions d'exemplaires pour le numéro «des survivants»

    Ce numéro dit «des survivants» qui sortira mercredi, sera tiré à trois millions d'exemplaires, contre 60'000 habituellement, vendu dans 25 pays et publié dans 16 langues.

    L'avocat du journal, Richard Malka avait rappelé lundi après-midi que les dessins de Mahomet et autres autorités religieuses étaient habituels dans le journal depuis des années.

    «On ne cédera rien»

    «Dans chaque numéro de Charlie Hebdo depuis 22 ans, il n'y en a pas un où il n'y ait pas de caricatures du Pape, de Jésus, de curés, ou de rabbins, d'imams et de Mahomet». «L'étonnant serait qu'il n'y ait pas» de dessins de Mahomet dans ce numéro, avait-il dit.

    «On ne cédera rien, sinon tout ça n'aura pas eu de sens. L'état d'esprit 'Je suis Charlie'» cela veut dire aussi le «droit au blasphème», avait averti Me Malka. Il a également déclaré que Charlie Hebdo n'est «pas un journal violent mais irrévérencieux, qui porte le rire» et réfuté avec virulence toute accusation d'islamophobie.

    «Un pied-de-nez de l'histoire ubuesque»

    Quant aux manifestations monstre contre les attentats, qui ont rassemblé près de quatre millions de personnes en France et déclenché des manifestations de soutien dans le monde entier, elles mettent l'équipe de Charlie mal-à-l'aise, a expliqué le porte-parole du journal.

    «C'est un pied-de-nez de l'histoire ubuesque, car nous sommes le journal le moins consensuel qui soit, et on se retrouve aujourd'hui avec le monde entier qui fait corps autour de nous !», a-t-il lancé.

    Interrogé sur la question de savoir si le journal est «islamophobe», Richard Malka a répondu que Charlie Hebdo «s'en est pris bien moins à l'islam qu'au christianisme» et critiqué un «relativisme de mauvaise foi indécent et obscène».

    Avalanches de commandes

    Le tirage du numéro de mercredi a été porté de un à trois millions d'exemplaires au vu de l'avalanche de demandes en France et à l'étranger, a expliqué Patrick André, directeur général des MLP (Messageries lyonnaises de presse), le distributeur du journal.

    Les MLP enregistrent depuis plusieurs jours des commandes émanant des organismes les plus divers, et réclament parfois des milliers de copies : des maires qui veulent les offrir à leurs administrés, des entreprises pour leurs salariés, des théâtres pour les spectateurs ou encore des distributeurs de presse en Inde, en Australie...

    Des points de presse de villages qui ne vendaient que deux Charlie Hebdo en réclament plusieurs centaines pour mercredi.

    Les MLP ont même reçu l'appel d'un jeune Italien de 14 ans qui voulait le journal... A l'export, où Charlie Hebdo ne vendait que 4000 exemplaires, le MLP prévoient d'en expédier 300'000, a raconté Patrick André.

    En vente pendant huit semaines

    Pour le premier million d'exemplaires, toute la recette ira au journal, le réseau de distribution ayant accepté de travailler gratuitement.

    Les points de ventes seront livrés quotidiennement, du 14 au 19 janvier inclus, et le numéro restera en vente pendant huit semaines.

    «Tous les 27'000 points de vente de presse français en auront, contre 20'000 habituellement. Chacun en aura au moins une dizaine, mais certains plusieurs centaines», a-t-il dit.

    «On est submergés»

    «Nous enregistrons sur le terrain des réservations monumentales», a confirmé Dominique Gil, président du Syndicat des dépositaires de presse, qui livrent les points de vente.

    «On est submergés, les points de presse réclament parfois cinquante fois la mise en vente normale. Par exemple la centrale de Cattenom veut offrir un exemplaire à chaque salarié, soit 1500 exemplaires», a témoigné le gérant d'un dépôt de presse à Forbach, Stéphane d'Altri o Dardari.


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  • La Mauritanie peu disposée à lutter contre l’esclavage

    Biram Dah Abeid, 49 ans, (en blanc), est l’un des chefs de file de la lutte contre l’esclavage, un combat qui lui a valu plusieurs séjours dans les geôles mauritaniennes. Depuis le 11 novembre, il est à nouveau derrière les barreaux avec sept autres militants.

    Le parquet de Rosso a requis le 24 décembre cinq ans de prison ferme contre dix militants anti-esclavagistes – dont huit sont en détention depuis mi-novembre – pour « appartenance à une organisation non reconnue » et « rassemblement non autorisé ».

    Les députés européens ont appelé à la libération des militants dans une résolution adoptée le 18 décembre dernier.

    Les défenseurs des droits humains dénoncent une lutte de façade contre les séquelles de l’esclavage par le régime du général Aziz.

    En Mauritanie, nul n’ignore Biram Dah Abeid, l’un des chefs de file de la lutte contre l’esclavage, et l’un des six lauréats l’an dernier du prix des Nations unies pour les droits de l’homme. Biram Dah Abeid est lui-même un fils d’affranchis, comme nombre de Mauritaniens de la communauté noire haratine.

    Son combat lui a valu plusieurs séjours dans les geôles mauritaniennes. À 49 ans, il est à nouveau derrière les barreaux depuis le 11 novembre dernier avec sept autres militants de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (Ira-Mauritanie) qu’il a fondée en 2008.

    Arrêtés pour « rassemblement non autorisé »

    L’automne dernier, ils parcouraient le pays à bord d’une caravane visant à sensibiliser la population à la lutte contre l’esclavagisme lorsqu’ils ont été arrêtés, inculpés et écroués notamment pour « appartenance à une organisation non reconnue » et « rassemblement non autorisé ». Et le siège de l’Ira à Nouakchott a été fermé par la police le 12 novembre. L’association n’a en effet jamais reçu d’autorisation officielle en dépit de ses demandes mais avait jusqu’alors bénéficié d’une certaine tolérance de la part des autorités. Ce qui montre « une application arbitraire de la loi », souligne le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme en Mauritanie.

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    Un collectif de 25 avocats s’est constitué pour soutenir les militants. Leur procès – les huit détenus et deux autres qui comparaissent libres – s’est ouvert le 24 décembre à Rosso dans le sud du pays. Onze autres militants sont eux toujours détenus à Nouakchott dans l’attente de leur procès.

    Lundi le parquet a requis une peine de cinq ans de prison ferme à leur encontre. « Les juges ne sont pas libres, les dossiers politiques comme ceux-là sont gérés directement par le pouvoir. Il devrait y avoir une condamnation, puis d’ici quelque temps une grâce présidentielle, comme cela s’est déjà produit dans des affaires similaires », estime l’avocate Fatimata Mbaye de l’association mauritanienne des droits humains (AMDH).

    L’affaire suivie avec attention par les députés européens

    La situation des détenus a préoccupé par-delà les frontières de la Mauritanie. Le Quai d’Orsay a déclaré le 19 décembre dernier, suivre « avec attention la situation de M. Biram Dah Abeid et des militants de l’initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste ». La veille, les députés européens avaient adopté une résolution condamnant « fermement » l’arrestation et le maintien en détention du fondateur de l’Ira.

    « Il n’y a jamais eu de statistiques, déplore Fatimata Mbaye, mais l’esclavage est une réalité incontestable, sauf à faire oeuvre de négationnisme. » Selon le rapport « Global slavery index 2014 » élaboré par la fondation australienne « Walk free », environ 4 % de la population mauritanienne, soit 155 600 personnes, seraient toujours réduites à la condition d’esclave, plaçant ainsi le pays au premier rang planétaire (en pourcentage de population).

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    « L’esclavage au sens traditionnel du terme est heureusement beaucoup plus rare, il se limite à des cas dans des zones reculées du pays, souligne une source mauritanienne. En revanche, des formes d’esclavage moderne frappent une grande partie de la population, peut-être 30 % : les anciens esclaves haratines mais aussi d’autres ethnies. »

    Les mesures contre l’esclavagisme, « une vitrine internationale »

    Beaucoup s’interrogent sur ce nouveau coup de filet parmi les militants des droits humains alors même que la Mauritanie multiplie les mesures pour lutter contre l’esclavagisme (voir repères). « Pour l’instant ces mesures ne sont qu’une vitrine internationale », dénonce le journaliste et militant Oubeid Imijine. « Les autorités voulaient à tout prix arrêter Biram Dah Abeid, devenu trop encombrant », estime Fatimata Mbaye.

    Pour d’autres, il n’est pas exclu que ce dernier soit instrumentalisé par le régime. « Le général Aziz a besoin d’une figure de l’opposition, il a permis à Biram Dah Abeid de se présenter à la présidentielle de juin dernier, alors que toute l’opposition avait boycotté l’élection, poursuit la source. En passant par la case prison, il lui donne en quelque sorte ses lettres de noblesse d’opposant. »

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    Le général Aziz à l’origine du coup d’État de 2008 a alors été réélu avec 82 % des voix. Biram Dah Abeid avait, lui, obtenu près de 9 % des suffrages.

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    Les mesures contre l’esclavage en Mauritanie

    1905. Première abolition de l’esclavage dans la partie sous protectorat français.

    1960. Nouvelle abolition au moment de l’accession à l’indépendance.

    1981. L’esclavage est officiellement aboli.

    2007. Une loi criminalise l’esclavagisme.

    2012. Le crime d’esclavage est inscrit dans la Constitution.

    2013. Création d’une agence nationale pour financer des microprojets en faveur d’anciens esclaves et d’un tribunal spécial pour juger les crimes d’esclavage.

    2014. Après la visite en février de la rapporteure spéciale de l’ONU sur les formes contemporaines d’esclavage, le gouvernement publie le 6 mars une feuille de route comportant 29 recommandations pour l’éradication des séquelles de l’esclavage.


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