• En colère, des éleveurs masaï tuent 6 lions

    Six lions ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi 1ier janvier 2015 dans le nord de la Tanzanie par des jeunes Masaï en colère après l'attaque d'une étable, a affirmé le gouvernement.

    En Tanzanie, comme au Kenya voisin, la cohabitation est de plus en plus difficile entre la population et la faune.

    «Nous sommes peinés d'apprendre que six lions, une espèce menacée d'extinction, ont été tués pendant la nuit dans le district de Babati par des citoyens», a déclaré le ministre tanzanien du Tourisme et des Ressources naturelles, Lazaro Nyalandu, devant la presse à Arusha (nord).

    Selon le ministre, les félins avaient attaqué des ânes dans une étable, après être sortis très probablement du parc de Tarangire, situé à une centaine de kilomètres d'Arusha. Alertés, de jeunes Masaï, dont quatre ont été blessés, sont accourus, armés pour l'essentiel d'arcs et de flèches.

    Enquête ouverte

    Les rangers du parc Tarangire sont intervenus, mais ont reculé devant la force numérique des jeunes éleveurs dont, au moins un, était aussi armé d'un fusil, a ajouté le ministre.

    Ces éleveurs masaï habitent dans un corridor qui sépare deux réserves naturelles tanzaniennes, les parcs Tarangire et Manyara, et où transitent souvent des animaux sauvages.

    Le ministre a ajouté qu'une enquête avait été ouverte en vue de retrouver les tueurs des six lions et les traduire en justice.

    Cohabitation toujours plus difficile

    En raison d'une proximité croissante, les lions notamment s'attaquent de plus en plus souvent au bétail, provoquant des opérations de représailles de la population.

    En 2012, des habitants des environs de la capitale kényane Nairobi avaient ainsi tué à coups de lances six lions et lionceaux qui s'étaient aventurés hors du parc national voisin. Les lions avaient auparavant tué des chèvres dans un hameau voisin.

    Or, en Tanzanie comme au Kenya, les animaux sauvages et les parcs nationaux constituent une ressource essentielle pour l'économie.

     


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  • 2014, année noire pour les rhinocéros d'Afrique du Sud

    L'Afrique du Sud a perdu en 2014 un nombre record de rhinocéros, traqués par des braconniers, selon le gouvernement sud-africain.

    Un peu plus de mille (1020) rhinocéros avaient été abattus l'an dernier en Afrique du Sud à la date de la mi-novembre, soit plus que le précédent record, qui concernait l'ensemble de 2013 (1004).

    Selon certains experts, le chiffre véritable pour l'ensemble de l'année sera sans doute proche de 1200, ce qui équivaudrait à quatre fois plus qu'en 2010 (333 rhinocéros abattus).

    L'Afrique du Sud compte près de 20'000 rhinocéros, soit plus de 90% de la population mondiale.

    La corne de rhinocéros est très convoitée au Vietnam et en Chine, où elle est utilisée sous forme de poudre dans la médecine traditionnelle.


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  • La liste des espèces en danger s'allonge

     

    L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) recense cette année 22'413 espèces en danger, soit 1125 de plus qu'en 2013.

    L'année 2014 a été un millésime particulièrement mauvais pour les morses, lémuriens, éléphants, sonneurs à ventre jaune et thons rouges du Pacifique.

    Le changement climatique, l'agriculture et le braconnage sont responsables de cette aggravation, écrit le WWF Suisse dans un communiqué reçu vendredi 26 décembre. Par exemple, «des criminels sans scrupules qui lorgnent sur les défenses continuent de pratiquer la chasse aux éléphants», illustre l'organisation environnementale.

    A tel point que plusieurs populations d'éléphants d'Afrique sont menacées d'extinction. Et 94% des lémuriens, ces primates ne vivant qu'à Madagascar, sont en danger à cause du braconnage et de la destruction de leur environnement tropical.

    Trop de sushis

    Nouveau sur la liste des espèces menacées de l'UICN, le thon rouge du Pacifique souffre de la demande croissante en sushis. Selon le WWF, celle-ci est responsable d'une surpêche massive.

    Quant aux morses, ils sont avant tout la proie du changement climatique, au nom duquel la banquise arctique a reculé en 2014 davantage qu'à l'accoutumée. Environ 35'000 de ces animaux, qui ont l'habitude de se reposer sur des blocs de glace, ont été aperçus fin septembre sur une grève en Alaska.

    En Suisse, le sonneur à ventre jaune voit aussi son biotope décliner. «Toujours plus de petites surfaces submergées, de flaques et de mares disparaissent à cause de nos esprits organisés», explique le WWF Suisse. La survie du petit amphibien décroît annuellement et en Suisse, il fait partie des espèces «sévèrement menacées».

    Nouvelles réserves

    Cependant, on compte aussi des gagnants en 2014. Les tigres, les baleines bleues et les gorilles des montagnes profitent de nouvelles réserves naturelles.

    Grâce au Chili par exemple, qui a ouvert une réserve de 70'000 hectares dans le Golfe de Corcovado. Plusieurs centaines de baleines bleues s'y rendent chaque année pour élever leur progéniture.

    Les gorilles des montagnes, dans le parc national des Virunga en République démocratique du Congo (RDC), et les tigres, au Népal, sont aussi mieux protégés qu'en 2013.

    Bisons et castors reviennent

    Parmi les autres espèces gagnantes de l'année, le bison d'Europe et le castor. Tous deux ont pu se relever après l'éradication partielle de leur environnement naturel.

    Le bison d'Europe, le plus grand mammifère terrestre du continent, avait disparu après la Première Guerre mondiale. Il a cependant été peu à peu réintroduit. Aujourd'hui, on y dénombre plus de 3400 spécimens à l'air libre.

    Quant au castor, disparu en Suisse au XIXe siècle déjà, il a été réimplanté par le WWF à partir de 1968. Depuis, les individus se sont massivement reproduits. On estime que 2000 de ces animaux vivent actuellement en Suisse.

    La liste des espèces en danger s'allonge


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  • Quelle portée juridique aura la reconnaissance d’un orang-outan comme sujet de droit ?

    Jean-Marc Neumann, juriste, et secrétaire général et coordinateur du European Group for Animal Law Studies, se félicite de la décision de justice argentine qui a reconnu un orang-outan comme « personne non humaine ».

    Il reste toutefois sceptique sur la portée juridique d’une telle décision.

    Comment accueillez-vous la reconnaissance par une juridiction étrangère du statut de « personne non-humaine » à un animal ?

    Jean-Marc Neumann  : Cette décision se base sur une interprétation dynamique du droit. Elle affirme qu’il est « nécessaire de reconnaître l’animal comme sujet de droit, car les êtres non-humains (les animaux) bénéficient de droits ». Mais elle ne précise pas de quels animaux il s’agit ni comment ils devraient en bénéficier. Il est un peu difficile d’interpréter ce que les juges argentins ont voulu faire.

    > À lire : La traduction en anglais et le texte en espagnol de la décision de justice

    Des juristes s’interrogent sur la motivation de cette décision et sur sa portée, à l’instar de Steve Wise. Cet activiste du Nonhuman rights project (projet pour les droits des non-humains, NDLR) avait lancé il y a quelque temps aux États-Unis une procédure pour faire libérer des chimpanzés qui a été rejetée par la cour de New York.

    Quels peuvent être les effets d’une telle décision ?

    J-M N : C’est difficile à dire. On ne sait pas si l’orang-outan, Sandra (née en captivité, elle est au zoo de Buenos Aires depuis vingt ans, NDLR), va recouvrer sa liberté. Les responsables du zoo envisagent apparemment de la placer dans un sanctuaire au Brésil, mais les juges ne disent rien de tout ça. Il y a beaucoup d’interprétations et d’approximations autour de cette décision.

    Est-ce que ça ne signifie pas par exemple la disparition à terme de lieux comme les zoos ?

    J-M N : On va sans doute aller à terme dans cette direction. Ce qui est réjouissant, c’est que ce jugement s’inscrit dans un mouvement qui est de reconnaître aux animaux, et particulièrement aux grands singes, des droits fondamentaux. Cela est évidemment de nature à remettre en cause leur présence dans des zoos, des parcs. Cette décision a au moins une portée symbolique forte. Mais il faut se garder de tout emballement.

    > À lire : Y a-t-il une place au paradis pour les animaux ?

    Il y a un mouvement pour la reconnaissance de droits fondamentaux pour les animaux qui a débuté il y a plusieurs années. Par exemple en Inde, où des dauphins ont été reconnus comme bénéficiant de droits. Le Nonhuman right project veut se baser sur l’Habeas Corpus (le droit de ne pas être emprisonné sans jugement – NDLR) pour exiger la remise en liberté des grands singes. Et maintenant l’Argentine…

    Mais le problème est celui de la définition de l’animal : est-ce qu’il se situe entre l’humain et le végétal ? Est-ce qu’on va reconnaître des droits à tous ? Ou seulement aux êtres vivants doués d’une capacité cognitive proche de l’homme, comme les grands singes et les cétacés ?

    Est-ce qu’on pourrait imaginer prochainement une décision similaire en France ?

    J-M N : En France, on n’en est pas là. Le Sénat doit encore examiner le 22 janvier prochain un amendement qui dit seulement que l’animal est un être vivant doué de sensibilité… ce qui n’est pas une surprise ! Et visiblement, les animaux resteront quand même soumis au régime des biens, alors que des associations et des parlementaires demandaient qu’on les sorte de ce régime pour les faire bénéficier d’une catégorie à part. Mais cette solution n’a pas été retenue par le législateur.

    > À lire : Pourquoi changer le statut juridique de l’animal ?

    Si on se compare à la Chine, on est très en avance. Mais par rapport à l’Autriche, la Suisse, le Royaume-Uni et l’Allemagne, on est en retard. Il y a des raisons philosophiques à cela. La tradition cartésienne considère ainsi les animaux comme étant des machines. Et puis il y a le poids des lobbys de l’agriculture et de la chasse.

    > À lire : Le statut juridique de l’animal suscite le débat

    (La Croix)


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  • Il ne reste plus que 5 rhinocéros blancs dans le monde

    Il ne reste plus que cinq rhinocéros blancs du Nord dans le monde, après la mort d'un animal de cette sous-espèce --en voie d'extinction-- dans un zoo américain.

    La population de rhinocéros blancs du Nord est drastiquement réduite à cinq membres dans le monde.

    Le rhinocéros nommé Angalifu, âgé d'environ 44 ans, est mort vraisemblablement de vieillesse dimanche au zoo de San Diego, en Californie, a indiqué lundi la porte-parole du zoo, Darla Davis.

    Les autres survivants de cette espèce se trouvent tous en captivité, dont une femelle âgée au même zoo de San Diego, trois en Afrique et un en République tchèque.

    Les gardiens du zoo de San Diego avaient essayé sans succès d'accoupler leurs deux rhinocéros.

    Décimés par les braconniers pour leur corne

    Un autre mâle de cette espèce capable de se reproduire, nommé Suni, était mort en octobre dans la réserve kényane d'Ol Pejeta.

    Originaires d'Afrique centrale et de l'Est, ces herbivores imposants ont été décimés par les braconniers, pour les vertus aphrodisiaques attribuées à leur corne, très prisée dans la pharmacopée asiatique.

    L'espèce a aussi quasi disparu sous l'effet des guerres en Afrique, selon le WWF.


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  • Accord à l'arraché sur les bases d'un futur traité sur le climat

    La conférence de Lima sur le climat a approuvé dans la nuit de samedi à dimanche les éléments de base d'un traité mondial sur le climat qui devra être conclu à la conférence de Paris fin 2015.

    Un projet de texte sur le climat a été enfin adopté à l'issue de deux semaines de pourparlers intenses, a précisé le ministre péruvien de l'Environnement Manuel Pulgar Vidal. Il servira de document de base aux négociations préalables au sommet de Paris sur le climat fin 2015.

    Les diplomates sont prudemment optimistes, même s'il reste encore beaucoup de travail pour rapprocher les positions.

    Ces négociations marathon se sont achevées après une prolongation d'une trentaine d'heures. Les 196 pays présents, dont la Suisse, ont adopté un texte fixant le format de leurs futurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Un projet de texte, qui servira de base aux négociations préalables au sommet de Paris, a également été adopté.

    Le document final de quatre pages invite les Etats à présenter début 2015 - avant une date-butoir informelle au 31 mars - leurs plans nationaux de lutte contre le réchauffement climatique. Ces engagements seront ensuite compilés d'ici le 1er novembre au plus tard, afin d'évaluer leurs effets combinés pour freiner la hausse des températures.

    Le texte de Lima expose une vaste gamme de possibilités en vue de l'accord de Paris. L'une d'entre elles serait de viser un objectif zéro d'émissions de C02 à l'horizon 2100, voire plus tôt, via un abandon des combustibles fossiles au profit des énergies renouvelables.

    Craintes apaisées

    Le texte final a apaisé les pays émergents. Ils craignaient, dans les moutures précédentes, de voir imposer à leurs économies un fardeau trop lourd en matière d'efforts pour freiner le réchauffement mondial.

    Le ministre indien de l'Environnement Prakash Javedekar s'est ainsi dit satisfait de voir que le texte préserve l'idée que les pays riches doivent montrer l'exemple en matière de réduction des gaz à effet de serre. Le Brésil s'est, lui, félicité de ce que l'accord permette de reconnaître «les besoins des pays en voie de développement».

    L'accord satisfait également les pays riches. Pour les Etats-Unis, il est temps que les économies émergentes contiennent leurs émissions de gaz à effet de serre, en forte augmentation ces dernières années. La Chine est désormais le plus gros pollueur de la planète, devant les Etats-Unis, l'UE et l'Inde.

    La majeure partie des décisions difficiles sur les moyens de freiner les changements climatiques ont été remises à l'année prochaine. Et l'ONU a déjà averti que les engagements combinés de tous les pays, en vue de la conférence de Paris, ne suffiront pas pour atteindre l'objectif de limiter le réchauffement à deux degrés au-dessus de la température moyenne de l'ère pré-industrielle.

    Du pain sur la planche

    «Il restera beaucoup à faire à Paris l'an prochain», a ainsi déclaré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, qui a toutefois estimé que l'accord de Lima «a fourni une bonne base de travail».

    Même optimisme mesuré de la part de la Suisse. Les principaux objectifs de la Confédération sont atteints, a déclaré le chef de la délégation helvétique à Lima, Franz Perrez. Berne aurait toutefois souhaité davantage de mesures contraignantes. Un avis partagé par le commissaire européen chargé du climat, Miguel Arias Cañete.

    Selon l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), d'importants travaux seront encore nécessaires pour rapprocher les parties. Genève accueillera la première séance de négociation en février.

    ONG mécontentes

    Les organisations environnementales sont nettement plus sévères face à cet accord, qu'elles jugent beaucoup trop timoré. Pour le WWF Suisse, la conférence de Lima a tout juste atteint ses objectifs minimaux et la percée «si nécessaire» n'a pas eu lieu.

    «Sans surprise, les actes sont absents», accuse pour sa part Greenpeace. «On est très loin d'un accord qui enclencherait enfin la sortie des énergies fossiles, condition pour lutter contre les dérèglements climatiques, selon le GIEC».

    Selon Alden Meyer, expert de l'Union of Concerned Scientists, «il y a de profondes et anciennes divergences: le financement, quels pays sont davantage obligés à agir pour réduire les émissions et faut-il donner une plus grande priorité à l'adaptation».

    «Ces divisions ont presque fait capoter le processus de Lima. Si on ne les résout pas, elles menacent de bloquer un accord à Paris», prévient-il.


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  • Les petits exploitants agricoles contre les changements climatiques

    Les petits exploitants agricoles des pays en développement ne sont pas uniquement des victimes des changements climatiques, ils sont également une partie essentielle de la solution, selon un rapport publié mercredi 3 décembre 2014 par le Fonds international de développement agricole (FIDA).

    Selon le FIDA, les investissements dans l'accès à l'information météorologique, le transfert de technologie et la préparation aux catastrophes sont des facteurs importants pour permettre aux petits exploitants agricoles de nourrir leurs familles dans le contexte du réchauffement climatique, tout en aidant à réparer les écosystèmes dégradés et réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole.

    « Nous constatons que les petits exploitants agricoles constituent un élément important de la solution au défi des changements climatiques », a déclaré le Président du FIDA, Kanayo F. Nwanze, dans un communiqué de presse. « Les quelque 500 millions de petites exploitations agricoles fournissent près des quatre cinquièmes de la production alimentaire dans les pays en développement et nous reconnaissons donc que les femmes et les hommes des zones rurales jouent un rôle essentiel dans la lutte contre les changements climatiques ».

    « Les petits exploitants agricoles font souvent face à des conditions météorologiques plus extrêmes et imprévisibles, mais ils sont parmi les moins représentés dans l'élaboration des politiques nationales et mondiales sur les changements climatiques. Pour le FIDA, les petits exploitants sont parmi les meilleurs candidats pour recevoir des fonds publics pour faire face aux problèmes liés au changements climatiques », a-t-il ajouté.

    Le rapport s'appuie sur les expériences accumulées grâce au Programme d'adaptation des petits exploitants agricoles du FIDA qui a été lancé en 2012 pour assurer que le financement climatique soit accessible aux agriculteurs modestes. Ce programme est constitué d'un financement climatique mélangé provenant à la fois de bailleurs de fonds multiples et de programmes d'investissements agricoles à grande échelle qui sont financés par le FIDA et ses partenaires.

    Le programme est devenu le plus important projet d'adaptation au monde pour les petits exploitants agricoles, avec plus de 350 millions de dollars en promesses de dons et des contributions des neuf donateurs bilatéraux. Le programme permettra au FIDA de renforcer la résilience climatique pour environ huit millions de petits exploitants, ainsi d'utiliser des pratiques agricoles respectueuses du climat sur une superficie de plus d'un million d'hectares.

    Le rapport montre que les programmes d'investissement agricoles peuvent fournir des plateformes pour l'action climatique et que l'action climatique efficace peut englober plus que des éléments purement technologiques - le FIDA investit dans le renforcement des capacités institutionnelles et dans des mécanismes de dialogue politique pour stimuler et soutenir la résilience des petits exploitants.

    « Le travail du FIDA montre que les investissements qui aident les agriculteurs à s'adapter aux changements climatiques peuvent améliorer les revenus des familles, la nutrition et l'environnement », a souligné M. Nwanze.


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  • La Cour suprême des États-Unis rejette un recours de BP

    Le groupe pétrolier BP affirmait avoir été contraint de payer des centaines de millions de dollars à des entreprises après l'accident dans le golfe du Mexique. Cette plainte a été rejetée par les juges.

    La Cour suprême des Etats-Unis a rejeté ce lundi 8 décembre 2014 un recours du groupe pétrolier britannique BP. Le texte estimait que certaines demandes de dédommagements présentées par des entreprises après la marée noire de 2010 dans le Golfe du Mexique n'avaient aucun lien avec la catastrophe.

    Le refus de la cour d'examiner l'appel de BP signifie que la compagnie pétrolière britannique devra continuer de verser des dédommagements après l'explosion de la plate-forme Deepwater Horizon, le 10 avril 2010, et la rupture du puits Macondo.

    Dédommagements des plaignants

    BP a signé en 2012 un accord pour dédommager les plaignants. Mais le groupe a depuis fait valoir que ce règlement avait été mal interprété et que certaines entreprises présentaient des demandes d'indemnités sans pouvoir établir la preuve des dommages subis.

    A ce jour, le groupe a versé 2,3 milliards de dollars (2,25 milliards de francs) sur les 4,25 milliards de compensations pour «pertes économiques» qu'il doit verser à des individus et entreprises, selon l'administrateur spécial en charge du dossier.

    D'autres procédures suivent leurs cours. BP a constitué au total des réserves de 43 milliards de dollars pour solder cette catastrophe qui a fait 11 morts et déclenché la plus importante marée noire de l'histoire des États-Unis.


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  • Menace accrue sur les rhinocéros

    Les massacres de rhinocéros n’ont jamais été aussi nombreux. Ils s’expliquent par la recherche des cornes de l’animal, auxquelles les Asiatiques, notamment, prêtent des vertus curatives. Une solution envisagée consisterait à couper préventivement la corne de l’animal.

    Les faits

    Le braconnage de rhinocéros en Afrique du Sud a atteint un nouveau record selon un chiffre divulgué jeudi 20 novembre par le ministère sud-africain de l’Environnement. « À ce jour, un total de 1.020 rhinocéros ont été tués pour leur corne depuis le 1er janvier 2014 », a indiqué le ministère, rappelant le bilan 2013 et précédent record de 1.004 rhinocéros tués. D’après l’association environnementale WWF, le braconnage de rhinocéros a augmenté de 3 000 % entre 2007 et 2011 en Afrique du Sud.

    La plupart de ces mammifères ont été tués dans le parc Kruger, frontalier du Mozambique ; 672 carcasses y ont été retrouvées.

    Les rhinocéros en Afrique sont noirs ou blancs. Le nombre de rhinocéros blancs est évalué à 11 000, celui des noirs à 5 000. Les premiers vivent principalement en Afrique du sud, mais ils ont été aussi réintroduits au Botswana, Swaziland, Zimbabwe et en Namibie. Les rhinocéros noirs se concentrent en Afrique du sud, Namibie, au Kenya et au Zimbabwe.

    Plus solitaires, les rhinocéros noirs se distinguent des rhinocéros blancs non pas par la couleur claire, qui est la même, mais par leur mâchoire, plus large chez le rhinocéros blanc qui a aussi un comportement plus sociable.

    ► Les raisons de cette hécatombe

    « Le massacre en cours des rhinocéros pour leur corne fait partie d’un trafic mondial de faune sauvage de plusieurs milliards de dollars et répondre à ce fléau n’est pas simple », a souligné le ministère sud-africain.

    Les cornes braconnées sont actuellement écoulées au marché noir en Asie où les adeptes de médecine traditionnelle et nouveaux riches les consomment en cocktail aux prétendues vertus curatives. La corne de rhinocéros contient de la kératine, la même matière dont sont faits les ongles humains.

    Le cours de la corne de rhinocéros a dépassé la barre des 60 000 dollars le kilo (48 000 €), soit deux fois celui de l’or ou de la cocaïne. La pression commerciale est devenue plus importante, avec l’enrichissement de nombreux Asiatiques ces dernières années.

    ► Les solutions

    Depuis 1977, le commerce de corne de rhinocéros est banni par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Mais la vente de ce trophée est restée autorisée à l’intérieur des frontières sud-africaines jusqu’en 2008. L’année suivante, le gouvernement imposait un moratoire sur la corne pour empêcher les criminels d’acheter légalement des stocks en Afrique du Sud pour les exporter illégalement.

    Selon des experts, ce régime de prohibition a eu l’effet inverse de celui recherché. Il a exacerbé le braconnage, fournissant un créneau au crime organisé : plus il est difficile de se procurer de la corne, plus le trafic est lucratif.

    Un an après le moratoire, 333 rhinocéros étaient braconnés en Afrique du Sud. Puis 448 en 2011, 668 en 2012, 1 004 en 2013 pour la plupart dans le parc national Kruger.

    À l’initiative de l’Afrique du Sud, le sujet de la légalisation de la vente pourrait revenir à l’occasion de la prochaine conférence CITES, en 2016. Le ministère sud-africain envisage de demander la fin de la prohibition du commerce de cornes pour tenter de décourager les trafiquants.

    La Namibie a exploré une autre solution. Le pays a lancé une campagne de décornage préventif de ses rhinocéros noirs pour décourager les trafiquants de cornes. Entamée début octobre, l’opération, indolore pour l’animal dont la corne va repousser ensuite, doit se poursuivre jusqu’au début de 2015.

    Le pays abrite 1 800 rhinocéros noirs. Les médias prêtent l’intention au gouvernement namibien de vendre les cornes sur le marché si les autorités internationales de protection de la nature l’autorisent.

    En Afrique du Sud, aussi, on réfléchit à la possibilité de légaliser la vente des cornes. Une hérésie, selon de nombreux défenseurs de l’environnement qui soupçonnent le lobby pro légalisation d’amasser des stocks de cornes en prévision des bénéfices à retirer le jour où la vente sera de nouveau légalisée.


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  • En fondant, les glaciers relâchent des polluants qu'on croyait éradiqués

    Selon une étude menée pour le Fonds national suisse, certains produits chimiques bannis en Suisse se retrouvent dans les lacs de montagne. Ils menaceraient ces écosystèmes fragiles.

    En fondant, les glaciers révèlent de nombreux secrets. Des squelettes humains, des outils, des fournitures militaires, des multitudes de bâtons de ski et même des vestiges préhistoriques… Avec le réchauffement climatique, ils libèrent aussi des polluants d’origine industrielle, dont certains sont aujourd’hui interdits. Des scientifiques étudient cette question, dans le cadre d’un projet du Fonds national de la recherche scientifique (FNS).

    Les chercheurs de l’Institut Paul Scherrer, du Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (EMPA), de l’EPF Zurich et de l’Université de Berne se sont intéressés à une classe de polluants en particulier, les biphényles polychlorés (BPC). Ces substances, qui ont des propriétés d’isolants électriques et de retardateurs de flammes, étaient largement employées par l’industrie au XXe siècle. On les trouvait par exemple dans les transformateurs, les joints et les vernis.

    Traces de BPC

    Mais les BPC sont difficilement biodégradables et peuvent s’accumuler dans les organismes vivants. Absorbés en grande quantité, ils entraînent des troubles cutanés sévères, des dégâts au foie, à la rate et aux reins ainsi qu’un affaiblissement du système immunitaire. Leur production et leur utilisation ont été limitées en Suisse dès les années 1970. Et en 2004 la Convention de Stockholm les a définitivement bannis dans le monde entier.

    «On pensait qu’avec cette interdiction, on s’en était sorti. Mais ce n’est pas le cas», regrette Margrit Schwikowski, cheffe du groupe chimie analytique de l’Institut Paul Scherrer. En analysant des carottes prélevées dans le glacier bernois du Fiecherhorn, l’équipe qu’elle dirige a remonté la trace de ces polluants. Et constaté qu’entre 1940 et les années 1970 la concentration en BPC a été multipliée en moyenne par huit. Depuis, elle est à nouveau redescendue à la valeur de 1940.

    Ecosystèmes menacés

    Les glaciers ont donc stocké ces substances acheminées par les précipitations et l’air. Et aujourd’hui, en raison de la fonte des glaciers, ces produits se retrouvent à nouveau dans les sédiments des lacs de montagne. Les scientifiques, qui poursuivent leurs travaux, vont maintenant examiner à quel point cette eau est polluée. «Nous pensons que les BPC représentent un risque pour ces écosystèmes qui sont très fragiles», explique Margrit Schwikowski. En revanche, la scientifique ne craint pas un effet direct sur l’être humain: «L’eau que nous utilisons provient de plusieurs sources et les toxines sont diluées.»

    D’autres produits se retrouvent dans nos glaciers, et là aussi, les scientifiques poursuivent leurs recherches. Ils ont notamment découvert des dioxines. Ces substances, qui se forment en brûlant des déchets de compostage, sont toutefois présentes en faible quantité, assure Margrit Schwikowski. La professeure mentionne aussi «un niveau bas» de DDT, un pesticide qui n’est plus utilisé en Suisse. Et puis, conclut-elle, des substances sont toujours relâchées dans l’atmosphère – comme les fluorines, dont on ne connaît pas précisément la toxicité.

     


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